L’habitat groupé laténien de Verdun-sur-le-Doubs : nouvelles données sur le second âge du Fer et le début de l’Antiquité dans le secteur dela confluence Saône-Doubs-Dheune. Rapport de fouille programmée 2022 (original) (raw)

L’agglomération de Bragny-sur-Saône “Sous Moussières” (Saône-et-Loire) entre la fin du premier et le début du second âge du Fer : de nouvelles fouilles associées à une reprise des données anciennes

Bulletin de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer, n° 41, 2023

Emilie DUBREUCQ (Eveha, UMR 5608 TRACES), Veronica CICOLANI (CNRS, UMR 8546 AOROC) Avec la collaboration de C. Sanchez , D. Bardel, L. Belhade, M. Berranger, J. Brenot, A. Fouillade, A. Denaire, L. Jaccottey, R. Roure, M. Luaces, A. Peinetti, L. Picot

PETREQUIN P., URLACHER J.P. et VUAILLAT D., 1969.- Habitat et sépultures de l'Age du Bronze final à Dampierre-sur-le-Doubs (Doubs), Gallia-Préhistoire, 12 (1) : 1-35,

Habitat et sépultures de l'Age du Bronze final à Dampierre-surle-Doubs (Doubs) In: Gallia préhistoire. Tome 12 fascicule 1, 1969. pp. 1-35. Citer ce document / Cite this document : Petrequin Pierre, Urlacher J. P., Vuaillat Dominique. Habitat et sépultures de l'Age du Bronze final à Dampierre-sur-le-Doubs (Doubs). A DAMPIERRE-SUR-LE-DOUBS (Doubs) par Pierre PÉTREQUIN, Jean-Pierre URLACHER et Dominique VUAILLAT Au mois de mars 1967, M. Y. Jeannin, conservateur du Musée de Montbéliard, nous signalait la découverte de fosses avec tessons de céramique du Bronze final dans une sablière de Dampierre-sur-le-Doubs. Les engins de terrassement qui procédaient au décapage d'une couche de terre arable mettaient au jour des foyers, des traces de trous de poteaux, etc. Sous la conduite de M. J.-P. Millotte, directeur de la Circonscription préhistorique de Franche-Comté, nous avons entrepris une fouille de sauvetage du 6 février au 23 mars 1967, avec la collaboration de M. J. L. Odouze1. Le gisement archéologique de Dampierre est établi dans un méandre de la plaine alluviale du Doubs, à une dizaine de kilomètres en aval de Montbéliard (fig. 1). Il s'étend sur les parcelles cadastrales nos 138 à 145, exploitées en sablière par l'entreprise Barbier Frères (Bavans), au lieu-dit « Sur le Terreau ». A 250 m du site protohistorique, un affleur ement rocheux dans le lit du Doubs permet de traverser la rivière à gué. Notre fouille a porté sur un décapage de 160 sur 140 m. Sous la couche d'humus et de terre superficielle apparaissent partout les alluvions du Doubs. C'est dans le niveau supérieur de ces alluvions graveleuses que se placent les structures d'habitat et les sépultures que nous avons relevées sur le plan général du chantier (fig. 2). De part et d'autre du site subsistent des traces d'anciens chenaux et de dérivations du Doubs. La découverte de tessons au fond de ces chenaux a permis de déterminer l'ancien tracé du Doubs, qui venait probablement isoler le site protohistorique sur une sorte de presqu'île, en bordure de méandre. Le plan général (fig. 2) fait apparaître des structures d'habitat compliquées, fort denses et d'interprétation malaisée si l'on admet qu'elles sont toutes contemporaines. Pourtant le décapage du secteur le plus rapproché du Doubs, situé à 0,80 m ou 1 m au-dessus du niveau actuel de circulation des eaux, a mis en évidence deux horizons archéologiques 1. Que MM. Poinçot, Maxime, Sattonnet, Hélias, Hénon, Piningre, Mairet et Mlles Pochard, Meunier, De Saint Ferjeux, Coppey, Frahier, Lafîtte, Litzler, Lochard, Petithugenin, Viavouet, Zeyer, Hénon et Hélias trouvent ici nos remerciements pour leur collaboration à la fouille du gisement de Dampierre-sur-le-Doubs. Gallia Préhistoire, Tome XII, 1969, 1. 1 Extrait cadastral et localisation du gisement.

Lebrun M., Lambres-lez-Douai, « l'Ermitage 2, tranche 1, secteur 14-155 : Deux monuments funéraires de l'âge du Bronze » (Nord), rapport final d’opération, Douai : Douaisis Agglo - Direction de l’archéologie préventive (SRA Hauts-de-France), 2 volumes, 168 + 156 p.

2020

La création d’une Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) sur la commune de Lambres-lez-Douai par DOUAIS AGGLO, a motivé la réalisation de diagnostic. Le projet, nommé Ermitage 2, s’étend sur une superficie de 63,5 ha. Les diagnostics réalisés par Direction de l’Archéologie de DOUAISIS AGGLO ont donné lieu à neuf secteurs de fouille. L’opération 14-155 vient clore les neuf secteurs de fouilles prescrits par les services de l’État et fait suite au diagnostic de la Tranche 1. La prescription de fouille s’étend sur 5 086 m² et comprend l’exploration de deux monuments circulaires (1006 et 1007) repérés lors du diagnostic. Mis à part ces deux ensembles, les autres vestiges concernent des drains et des structures récentes. En tout 5 monuments circulaires ont été identifiés sur la ZAC. Un sixième est identifié sur la ZAC contiguë des Béliers à Brebières (62). Le monument 1006 Le monument 1006 est situé au sud de l’emprise de fouille. Il est constitué d’un enclos annulaire simple d’un diamètre externe d’environ 26 m. Son comblement a fourni quelques rejets charbonneux. La largeur du fossé varie entre 1,60 et 2,80 m. Le profil révèle un creusement à parois sub-verticales et fond plat. Les différentes coupes illustrent une séquence sédimentaire conservée entre 1,15 et 1,50 m de profondeur. De très nombreuses reprises sont identifiées, certaines sont sporadiques, d’autres se poursuivent dans plusieurs sondages. Elles traduisent vraisemblablement la volonté d’entretenir le fossé. Outre les phases de sédimentation que l’on retrouve pour les autres monuments, la présence sur le fond du creusement initial (tout du moins du plus ancien creusement observé) d’un fin niveau humifère pourrait être lié à la mise en place d’une litière végétale (aménagement anthropique ou dépôt organique naturel). On signalera également la présence, toujours sur le fond du fossé, d’un aménagement très localisé en craie compactée et nivelée. Au centre de la structure, l’apparition des lœss carbonatés lors du décapage suggère l’existence d’une butte. Il n’est malheureusement pas possible de déterminer s’il s’agit d’une levée naturelle ou d’un tertre central aménagé lors de la mise en place de l’espace funéraire. La limite inférieure de l’horizon illuvial rend compte de la présence d’un talus accolé au fossé sur plus de la moitié de la structure. Au centre de l’aire interne a été découvert une sépulture abritant un vase retourné contenant des os brûlés humains appartenant probablement à un individu masculin de taille adulte. L’urne à décor plastique et la gestuelle funéraire, caractéristique du Groupe des Urnes retournées, permettent d’attribuer l’ensemble à la transition entre le Bronze moyen I et le Bronze moyen II. Le monument 1007 Le monument 1007, au nord, est un fossé d’enclos annulaire simple, fermé et associé à deux fosses. Le fossé possède un diamètre externe de 13 m s’ouvrant sous un fin niveau de colluvion. Sa largeur oscille entre 0,50 et 1,10 m. Le profil révèle des parois obliques et un fond plat dans les sondages méridionaux tandis que les sondages occidentaux présentent un profil plus arrondi. La faible profondeur du fossé, entre 0,10 et 0,56 m est liée à l’érosion du secteur. La reconnaissance des différents horizons pédologiques permet de restituer l’existence d’un second fossé concentrique (20 m de diam.) entièrement arasé ainsi que la présence d’un talus entre ces deux fossés. L’existence d’un tertre central n’a pas été mise en évidence. L’aire interne a livré deux fosses. La première en position centrale a livré 6 tessons de céramique attribués à la Protohistoire ancienne. Une seconde fosse à proximité du fossé a livré les restes incinérés d’un enfant âgé de 3 à 10 ans. Une datation effectuée sur charbon de bois date la structure entre le Bronze ancien II et le Bronze moyen.