Une étrange façon de reconduire l’absence (original) (raw)
la moitié Du monDe Dossier J' ai touJours cru qu'il n'y avait pas de place pour les femmes à Liberté. J'en ai toujours constaté l'absence relative, mais éloquente. Le dossier de cet automne, « Ministère de la Formation. L'éducation à l'ère du management », constitue un énième exemple de ce qui pourrait sembler, à première vue, un oubli, voire une indifférence : aucune femme, et encore moins une féministe, n'y signe un article. Pourtant, l'adoption d'une perspective féministe aurait sans doute permis de mettre en lumière un certain nombre de problèmes liés aux rapports sociaux de sexe dans le domaine de l'éducation, particulièrement en ce qui a trait à sa marchandisation, de même qu'aux représentations sociales et à l'investissement d'espaces symboliques comme l'université. Le point de vue féministe est la tache aveugle de ce dossier et, plus globalement, plus tristement aussi, celle d'une revue qui se veut progressiste comme Liberté. Le directeur, Philippe Gendreau, stipule que « Liberté n'est pas une revue qui milite pour faire la promotion de l'idéologie féministe, pas plus que pour défendre bec et ongles l'idéologie nationaliste ou indépendantiste ou socialiste ». « Yeah, you wish », me dis-je. La multiplicité des points