L'église, le terroir, Michel Fixot et Elizabeth Zadora-Rio (dir) (original) (raw)

Répétitions et rêveries au centre du terroir. Trois variations sur l’imaginaire d’une région (Lefebvre, Édoin, Messier)

Nouvelles Vues, 2017

Le parti pris de cet article consiste à parcourir « l’imaginaire de l’espace » des récits québécois de la terre à partir de la focale privilégiée d’un seul et même lieu : celui de la paroisse de Saint-Armand, dans la région de Brome-Missisquoi. Il s’agira ainsi de prendre conscience des moyens par lesquels un espace unique arrive à se répéter, mais aussi, comment, par le biais de différents auteurs, il arrive à se différencier, c’est-à-dire à se recréer. Ce jeu entre répétitions du même et différences hétérogènes sera aussi l’occasion d’une enquête intermédiatique, alors que seront à la fois étudiés des récits romanesques, ceux de William S. Messier, ainsi que des récits filmiques, ceux de Guy Édoin et de Jean Pierre Lefebvre. La constante entre ces différentes fictions de l’espace est, précisément, la terre de Saint-Armand, dont nous découvrirons les diverses strates.

"Les voies versaillaises du « trésor des grâces » : comment Jean-Baptiste Boisot devint abbé de Saint-Vincent de Besançon en 1681"

Histoire et patrimoine de Franche-Comté. Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, p. 338-345., 2014

Jean-Baptiste Boisot est une figure importante du monde ecclésiastique et docte franc-comtois de la seconde moitié du XVIIe siècle. Il est le fondateur de la bibliothèque publique de Besançon (l'une des premières en France), installée primitivement dans l'abbaye des bénédictins réformés de Saint-Vincent, dont le fonds était principalement constitué des vestiges de la "librairie" et des papiers des Granvelle sauvés par Boisot. A deux reprises, Jean-Baptiste Boisot sollicita les services de son protecteur Paul Pellisson-Fontanier, un familier du roi, pour solliciter un bénéfice ecclésiastique.

L'abbé Norbert-Louis Michot et sa bibliothèque. Une première approche

2016

est né à Thuin le 4 février 1803 1. Après des études au collège des Oratoriens de sa ville natale, il entre au séminaire de Tournai en 1823 et est ordonné prêtre le 8 septembre 1825. Il commence sa carrière ecclésiastique la même année, d'abord comme vicaire à la collégiale Sainte-Waudru à Mons et, peu après, il est transféré à la paroisse de Sainte-Élisabeth dans la même ville, où il exerce dans le même temps la fonction d'aumônier du dépôt de mendicité. En 1827, il est nommé curé pour les paroisses de Nouvelles et de Ciply. Trois ans plus tard, il est désigné à La Buissière et à Havinnes en 1834. À cette époque, il s'intéresse au magnétisme qu'il pratique à des fins thérapeutiques sur certains de ses paroissiens, ce qui lui vaut des ennuis avec sa hiérarchie, il est alors transféré à la paroisse de Moulbaix en 1839. Il n'y séjourne que dix mois avant de la quitter pour des raisons de santé 2. Michot revient à Mons où il mène une vie active. Il y exerce successivement les fonctions d'aumônier des Carmélites, de chapelain de la maison des Chartriers et de prêtre à la paroisse de Saint-Nicolas en Bertaimont, tout en se consacrant à ses travaux scientifiques, principalement à la botanique et à la géologie. Il s'éteint à Mons le 9 avril 1887. Si Michot a laissé des traces à Mons, c'est surtout à ses travaux scientifiques qu'il le doit. En 1839, la ville s'était dotée d'un musée et avait confié le classement et l'organisation de ses collections à une commission de direction 3. Michot est appelé à en faire partie par le Conseil communal en 1841, sur proposition de l'échevin André Masquelier 4. Il semble s'être consacré plus particulièrement à dresser le catalogue des coquilles fossiles auxquelles il accorde une importance toute particulière comme il l'écrit dans une lettre non datée, mais rédigée « près de trois ans » après la création du musée, et adressée au Conseil communal. On peut en effet y lire « que l'étude de la géologie rendue pour ainsi dire populaire par l'exposition de notre importante collection de fossiles qui forme le noyau principal du musée naissant, devait produire d'immenses résultats, soit à cause de ses applications nombreuses et souvent

J. Miélot, Vie de sainte Katherine

Studi Francesi, 2017

La Vie de sante Katherine, rédigée en prose par Jean Miélot en 1457, est conservée dans deux témoins: le ms. Paris, BnF, fr. 6449 (M, texte vraisemblablement correspondant de près à la version de Miélot quoique l'autographie du ms. ne soit pas établie), destiné à Philippe le Bon et illustré de semi-grisailles dues pour la plupart à Willem Vrelant; et le ms. Paris, BnF, n.a.fr. 28650 (D), copie réalisée probablement vers 1475 par David Aubert à la demande de Marguerite d'York, illustré par Simon Marmion. Ces manuscrits, reproduits tous deux sur Gallica, témoignent à la fois de la fervente production de livres de luxe qui a caractérisé la cour de Bourgogne, et de la dévotion dont a joui sainte Catherine d'Alexandrie, l'une des saintes les plus honorées en France et en Bourgogne au XV e s.

La métaphores spatiale du terroir dans le roman franais d'entre-deux-guerres. Etude de Raboliot de Maurice Gene et de Malicroix de Henri Bosco

Revista de Filología Francesa, 1992

Le terroir devient dans le roman frangais d'entre-deux-guerres un axe narratif essentiel qul déborde le cadre strictement idéologique ou revendicatif auquel il a toujours été associé. La conséquence en est la création d'un univers esthétique oú la description de la nature présente des valeurs poétiques spécifiques à partir du développement de la métaphore spatiale du terroir. Celle-ej-dont la matrice est fondée par la réverie de la terre-conditionne le développement narratif et thématique des oeuvres de Ch. F. Ramuz, Henri Pourrat, Jean Giono, Maurice Genevoix et Henri Rosco.

Le Brassot à Étigny (Yonne) : un établissement rural de La Tène finale de la vallée de l’Yonne

L’habitat du Brassot à Étigny, situé à peu de distance de Sens dans la vallée de l’Yonne, est installé en fond de vallée, en bordure d’un paléochenal. Établissement ouvert, le site occupe une bande linéaire de 130 m de long pour 30 m de large. Les structures (bâtiment à quatre poteaux, grenier à plateforme, silo, atelier, fosses) et le mobilier permettent d’interpréter l’établissement comme une installation rurale. Des activités de production d’appoint (petite métallurgie, tissage, filage, confection de baguettes en bois de cerf) sont attestées. L’analyse du mobilier céramique, qui comporte des importations méditerranéennes (coupe en Dérivée de Campanienne A, amphores Dr. 1) et celtiques (céramique de type Besançon), montre que l’occupation, de courte durée (de l’ordre d’une génération) est centrée sur La Tène D2b. Cet établissement, dont des parallèles sont connus en territoire sénon à La Tène D, permet d’illustrer un type d’installation rurale peu documenté. Les données conduisent à s’interroger sur la place d’un tel site dans le réseau d’occupation de la vallée après la Conquête, sur son statut (le nombre d’amphores vinaires contraste avec la modestie des aménagements), mais aussi sur les conditions de son abandon, peut-être en relation avec la réorganisation des campagnes à la période augustéenne.