Le traitement d’une « défection » sociale : quand les institutions publiques se préoccupent de la citoyenneté des jeunes (original) (raw)
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Décharge et métamorphoses d'un « État social
Depuis une petite décennie le Maroc est le théâtre d'une réforme d'ampleur des outils de régulation du marché de l'emploi et des cadres et dispositifs de protection sociale qui accompagnent « l'ajustement structurel » et la privatisation de services publics. Dans ce contexte à la fois singulier et paradigmatique, les « métamorphoses » de l'action publique combinent assistanat et protection bismarkienne. Le paradoxal mode de régulation qui se dessine (par le « moins d'État » et/ou par le « retour de l'État » ?) engage à questionner in situ les enjeux du déploiement d'un « État social ».
Nouvelles pratiques sociales, 2012
Comment intervenir pour favoriser l’agir ensemble en protection de l’enfance en France ? C’est à cette question que s’intéresse cet article d’un point de vue théorique et pratique. Nous montrons que si la participation des « premiers concernés » est un principe érigé comme finalité de l’action sociale, les interventions sociales collectives avec les jeunes sortant de la protection de l’enfance restent balbutiantes. Ceci est lié à la difficulté de définir qui sont les « premiers concernés » en protection de l’enfance et de concevoir leur citoyenneté pratique. Mais comment dans ces conditions favoriser des actions communautaires ascendantes, tenant compte de la perspective subjective des jeunes, sans les stigmatiser ?
Systèmes locaux et action publique : l'exemple des jeunes vulnérables
Agora débats/jeunesses, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Presses de Sciences Po. Distribution électronique Cairn.info pour Presses de Sciences Po. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2012-3-page-81.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Noesis, 2010
Les grands paradigmes des sciences humaines ont ete constitues, au fil de l’histoire, par l’eviction progressive de la dimension affective des objets et methodes scientifiques. Apres un long desinteret, pour partie du a la preoccupation de l’objectivation des phenomenes retenus par l’analyse sociologique, mais aussi a l’hypostase du social, qui a trouve notamment chez Durkheim un accomplissement encore plus accentue que dans la plupart des conceptions holistes, la question des emotions est l’...
Métropole piXada : réenchantement dans les risques vécus par une jeunesse « inutile »
Pourquoi, même devant tant de domestication des coutumes, même après de douloureuses époques de soumission des énergies humaines à la dictature de la raison consciente et illuminée, même après une sévère soumission des plaisirs et des loisirs à des logiques productives qui historiquement leurs sont étrangères et, par conséquent, entraîne une progressive perte de notre capacité à percevoir la signification et la relevance dans l'obscurantisme propre aux sensations pré-langagières, nous continuons de crier, gémir, rire, de nous hérisser, d'être attirés par le risque et désireux d'adrénalines qui triompheraient de la monotonie habituelle ? Il semble qu'il y ait la permanence d'une force, têtue, de résistance in-consciencieuse, qui empêcherait la vie de sombrer sous les décombres d'un monde que l'on pressent, promis depuis si longtemps et qui ne pourrait atteindre son apogée que sous la passivité d'une société qui accepterait sa propre asepsie, possible seulement à travers sa dé-corporisation, c'est-àdire, peut-être, une société sans corps. En tout cas, le corps sociétal 1 est au travers du chemin d'un tel projet, et il a continué à crier, à gémir, à s'hérisser et à se risquer de façon encore plus abusive.
Les jeunes "d'origine immigrée" n'existent pas », affirmait en 1988, non sans provocation, Gérard Noiriel lors d'un colloque consacré aux « Politiques d'intégration des jeunes issus de l'immigration » (Noiriel, 1988). Au moment où il énonçait cette sentence définitive, ceux que l'on ne parvient pas à nommer autrement que par des approximations toujours discutables – « seconde génération », « enfants d'immigrés », « jeunes issus de l'immigration » – se sont imposés depuis plusieurs VEI Enjeux, n° 121, juin 2000 (*) Institut national d'études démographiques (INED). simon@ined.fr. Témoignant d'une évolution du modèle français d'intégration, la catégorie floue de « jeune issu de l'immigration » s'est progressive-ment imposée au travers des discours médiatiques, puis politiques et admi-nistratifs. Elle est aujourd'hui au centre de l'action publique contre les discriminations. Elle est intériorisée, dans ses contradicti...