Typologie de phrases pour l’étude de la langue et la négociation orthographique (original) (raw)
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École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-Annuaire
Syntaxe des stéréotypes linguistiques
Blonde comme l’or, 2000
Codifié dans sa visée, le portait médiéval l'est aussi dans sa composition. À l'instar de Dieu qui créa l'homme en commençant par la tête, le poète se doit de décrire de haut en bas, soit un plan obligé : de la tête au tronc aux bras et aux jambes 15. L'ordre descendant Syntaxe des stéréotypes linguistiques Blonde comme l'or L'image la plus courante associe, ce qui n'est une surprise pour personne, l'éclat des cheveux à celui de l'or. Elle s'érige même en modèle dans les portraits illustrant les traités de rhétorique, que ce soit dans la Poetria Nova de Geoffroi de Vinsauf 38 : Crinibus irrutilet color auri La couleur de l'or irradiait des cheveux v. 564. Cependant, si le comparant demeure l'or, la formulation littérale est loin d'être identique et les variations abondent ; c'est pourquoi cette figure de style va être l'objet d'une étude approfondie afin de poser les jalons de l'étude du cliché, considéré en soi. Quoi de commun en effet entre : Et ses crins d'or, crespes et longs, Et ses cheveux d'or, longs et frisés, Qui li batent jusqu'aus talons, Qui lui battent les talons,
Développement de la connectivité syntaxique à travers deux types de textes à l’oral et à l’écrit
SHS Web of Conferences, 2012
Dans le contexte éducatif, l'écriture fait l'objet d'un apprentissage long et formel et les aptitudes en production écrite sont déterminantes pour la réussite académique et professionnelle. La littéracie linguistique (Ravid & Tolchinsky, 2002) réfère au fait que les individus, avec les années de scolarisation, développent leurs connaissances sur la langue écrite et orale (Berman, 1999, 2006 ; Ravid & Tolchinsky, 2002 ; Tolchinsky, 2006). Être linguistiquement mature suppose la maîtrise d'un répertoire linguistique, qui englobe un large éventail de registres et de genres, ainsi que la capacité de s'adapter aux contextes communicationnels (Berman, 2006 ; Berman & Ravid, 2009 ; Ravid & Tolchinsky, 2002 ; Tolchinsky, 2006). Cette littéracie est liée à la flexibilité et à l'adaptabilité rhétorique : les locuteurs/scripteurs ont besoin de capter et de conserver l'attention des destinataires en utilisant des structures linguistiques adaptées (Ravid et Tolchinsky, 2002). Notre travail se propose d'examiner l'impact de la prise en compte de la situation de communication et en particulier du destinataire du message dans le développement linguistique de l'enfant. En effet, nous observons l'adaptabilité des participants de notre étude aux différents contextes de production (narratif écrit, narratif oral, expositif écrit, expositif oral) imposés par le protocole de collecte de données. Dans le présent travail, nous considérons à la fois des textes narratifs et des textes expositifs produits par des enfants (10-11 ans), des adolescents (12-13 ans) et des adultes (BAC+5). Les groupes d'enfants et d'adolescents sont divisés en deux : la moitié représentant des participants issus de milieux favorisés, l'autre moitié des participants de milieux défavorisés. Dans une étude antérieure portant sur l'utilisation du lexique par les mêmes participants (Chenu, Fayol, Jisa, Maggio et Lété, 2010), un certain nombre de mesures ont été prises en compte : la diversité lexicale, la densité lexicale, la fréquence et la consistance orthographique 2. Pour tous les participants-enfants, adolescents et adultes-la consistance orthographique pèse dans la sélection des items lexicaux à l'écrit. Dans les textes écrits, les scripteurs sélectionnent préférentiellement, en effet, des mots facilement orthographiables. Cette même corrélation ne se retrouve pas pour les mots sélectionnés dans la modalité orale. Autrement dit, nous pouvons faire l'hypothèse qu'il existe à l'écrit une auto-censure relative aux items lexicaux qui présentent un risque d'être orthographiés de façon incorrecte. Toutefois, il a été constaté que les enfants âgés de 10-11 ans issus du milieu défavorisé sont moins sensibles à la consistance orthographique que les enfants d'âge équivalent issus du milieu favorisé. Les enfants défavorisés ne semblent pas sélectionner les items lexicaux en fonction de la facilité orthographique. Nous pouvons faire l'hypothèse que le milieu n'a pas exercé de pression forte à ce stade et que ce n'est que plus tard que l'environnement scolaire produira de l'insécurité orthographique chez ces élèves. Nos mesures lexicales ont ainsi révélé peu de différences entre les milieux. Des différences devraient se manifester au niveau syntaxique et plus particulièrement au niveau de l'articulation entre les propositions en fonction du type de texte, de la modalité et de l'âge et dans une moindre mesure en fonction du milieu. La présente étude examine la connectivité syntaxique à travers quatre variables : AGE (10/11 ans, 12/13 ans et adultes), MODALITE DE PRODUCTION (oral, écrit), TYPE DE TEXTE (narratifs, expositifs) et MILIEU (milieu favorisé, défavorisé). Au vu des analyses antérieures et du modèle de la litéracie linguistique de Ravid & Tolchinsky (2002), nous faisons les hypothèses suivantes : (1) le traitement de la connectivité syntaxique diffère selon l'âge des individus (facteur ÂGE) ; (2) nos populations s'adaptent aux contextes communicationnels (facteurs TYPE DE TEXTE, MODALITE DE PRODUCTION, ORDRE) et (3) le milieu
Faits de Langue, 1996
Article publié sous une forme abrégee dans Faits de langues n° 8, L'accord, Ophrys, Paris, pp 89-102 Pierre PICA URA 1720, CNRS Paris pica@msh-paris.fr QUELQUES ÉLÉMENTS POUR UNE TYPOLOGIE DE l'ACCORD VERBAL ASSORTIS DE QUELQUES REMARQUES SUR SON IMPORTANCE DANS LE DÉBAT LINGUISTIQUE CONTEMPORAIN * * Nous tenons à remercier J. Bonneau, B. Comrie, N. Chomsky, J. Greenberg K. Hale et M. Halle, G. Piggott et R. Kayne, J.
Propositions pour une analyse linguistique d’un texte traduit
Congrès Mondial de Linguistique Française, 2012, Actes de congrès en ligne sur : http://www.linguistiquefrancaise.org/, 2012
"Comment un lecteur francophone, ne connaissant pas la langue arabe, peut comprendre et interpréter La Trilogie du Caire de Naguib Mahfouz ? Faudrait-il élargir ses connaissances, dites « culturelles » et/ou linguistiques, afin de « mieux » saisir les effets de sens suggérés dans le texte ? Enfin, serait-il possible d’effectuer une analyse textuelle se basant sur le seul texte et dépassant tous les éléments extérieurs au texte ? Traduction, interprétations littéraires et aspects génériques constituent les éléments paratextuels dans une méthode d’analyse qui étudie le paratexte afin de mieux s’en affranchir. Le texte s’avère l’unique objet légitime autorisant tel ou tel effet de sens. Ainsi, notre article contribue à proposer une méthode d’une analyse linguistique d’un texte traduit. Il réfléchit sur l’autorité du traducteur et sur l’autorité narrative, non sans considérer le texte comme une forme de résistance à toute autorité, imposant ses propres effets de sens. Le domaine du texte est ici séparé du domaine de l’idéologie et de ses interprétations culturelles. La condition de cette séparation est une analyse textuelle d’où émerge un objet discursif (à travers formes discursives et rapports dialogiques), ou le discours des personnages, assurant la possibilité interprétative accessible au lecteur et analyste francophone. Ce qui nous permet de penser le texte traduit comme uniquement un texte nouveau, ainsi une linguistique du texte traduit peut être une linguistique du texte. Mots-clefs : linguistique des textes, discours rapporté, identité/altérité, trans-culturel. "
La négociation conversationnelle et interaction en classe de langue
Roshd, 2015
Le présent article propose une étude sur la négociation conversationnelle dans les classes de langue. Ce qu'on entend de la négociation conversationnelle, c'est la présence de désaccord dans la vie quotidienne et les procédés négociables pour parvenir aux accords. Dans cette recherche, le débat entre les apprenantes porte surtout sur leurs points de vue. D'abord des désaccords comme la source de négociation ont été étudiés. Ensuite les natures différentes de désaccords (micro-désaccord et macro-désaccord, désaccords implicites et explicites) et ses aspects diverses (des identités culturelles, des éléments linguistique) ont été analysés. Aussi les procédés négociables ont été vérifiés dans cet exemple. Et enfin, l'article nous présente l'influence de ce procédé sur l'apprentissage des apprenantes. Comme on voit, cette situation favorise une interaction entre les apprenantes qui cherchent à défendre leurs idées par une verbalisation. Ce qui trace une voie vers des compétences et des performances langagières. Mots-clés: négociation conversationnelle, didactique du FLE, les apprenants compétents et performants, le débat, l'interaction