Sylvie Patron, éd., Madkhal ila assardiet me Baad al classiquia (original) (raw)
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Les hiérarchies prosodiques en arabe
Revue québécoise de linguistique
Résumé Cet article analyse, à partir des propositions contenues dans Angoujard (1981a et 1984), les processus d’accentuation, d’effacement et de réduction vocaliques dans un ensemble représentatif de parlers arabes d’Orient. Il est montré que ces processus apparaissent déterminés, si diverses soient les variantes attestées, par un petit nombre de choix qui, s’ils sont, pour la plupart, indépendants de nature, interagissent de façon continue. La reconnaissance du rôle joué par les inégalités substantielles issues de l’échelle de sonorité, de la hiérarchie syllabique et de l’organisation en pieds autorise un traitement paramétrique unifié et naturel de la structure prosodique.
Attar Farid Ud Din Le livre de l epreuve
Attr sait assurément que les « quarante jours » ne sont qu'une simple expression symbolique. Il reprend l'idée de San' sur le lent développement de toute création; des jours nécessaires pour que la laine du mouton devienne un manteau pour le déniche, ou une bride pour l'âne; des mois requis pour le mûrissement des fruits; des années écoulées avant qu'une goutte de semence ne devienne un savant ou un poète; des siècles, peut-être des millénaires avant que, parmi des millions d'êtres inférieurs détruits, un homme de Dieu tant attendu, le Prophète, apparaisse. Il sait que la goutte prend des années avant d'être changée en perle limpide au fond de l'océan, que des tourments sans fin l'attendent sur la voie-une voie remplie de dangers, de déceptions, de tentations sataniques; il sait que la goutte croît au cours d'années d'agonie durant lesquelles les tourments des générations passées, les cris insondables de millions de créatures en peine, seuls l'accompagnent. Le Pîr, le Sage, quoique indispensable au monde comme l'axe au mouvement de la meule, peut seulement indiquer la voie-le Prophète étant le modèle le plus parfait pour l'homme en quête. Mais voici le dernier pas, le saut dans les profondeurs, le saut abyssal et aussi l'expérience la plus solidaire-une expérience procurant le bonheur suprême. Totalement vidé de lui-même, « entworden » comme l'exprime le beau terme de l'allemand médiéval, le pèlerin, désormais détaché du monde, éprouve la plénitude de Dieu et commence le voyage sans fin « dans sa propre contrée » (safar dar watan, comme l'appelleront plus tard les mystiques Naqshbandi), où les cris deviennent muets, où Dieu est le tout dans le tout. Annemarie Schimmel. Cambridge, Mass. U.S.A., janvier 1981. (Traduit de l'américain par Isabelle de Gastines.) 1 Selon la tradition, la terre reposerait sur les cornes d'un taureau, lequel serait soutenu par un poisson. 2 Hodhayfa: l'un des compagnons du Prophète et son confident. Il participa à la bataille de Nahavand; il fut nommé gouverneur de Nasibayn par 'Omar le second Khalife. 3 Haydar: « lion » en persan. Surnom du calife Ari, gendre du Prophète. 4 Coran, XXXIX, 6: « Il vous a créés dans les entrailles de vos mères, création après création dans trois ténèbres. » 5 Coran, XXXII, 8: « puis il lui a suscité une descendance, à partir d'une goutte d'eau vile ». 9 Coran, LIII, 13-14: II l'a vu, en vérité, une autre fois à côté du jujubier de la limite. » 10 Coran XVII. 85: L'Esprit procède du commandement de mon Seigneur. » 11 Majnn et Layla: Majnùn de la tribu des 'Ameri, issue d'un grand clan de pasteurs, n'est plus connu que sous le nom de Majnn, qui signifie " fou ". Elevé avec sa cousine Layla, ils passèrent ensemble les années d'enfance. Ainsi naquit et grandit leur amour mutuel. C'est alors que les parents de Layla interdirent à leur fille de voir son cousin. Majnn fut saisi de mélancolie, puis de folie, d'où son surnom Majnn, et se retira dans le désert. Layla dépérit de chagrin et mourut. Majnn chercha éperdument sa sépulture, la trouva, poussa un cri et rendit l'âme. Il fut enterré auprès de Layla; ceci vers l'an 65 de l'Hégire (687 ap. J.-C.).
arabe marocain lexique et alliance féministe.pdf
Résumé : Nous souhaitons examiner, sous une forme lexicographique, un vocabulaire constellé par des qualificatifs accordés au Marocain par la concitoyenne marocaine. Attributs qui circulent lors de la rencontre des femmes sur des scènes variées. Depuis longtemps, ce territoire masculin exploré discrètement par la femme, à l’aide d’un vocabulaire, nous mène à des interrogations : Quelle image « conspiratrice » porte la femme à l’égard de l’homme ? Et pourquoi de tels attributifs, d’ordre familial, physique et même péjoratif, sont collés à l’homme ? Mots-clés : arabe marocain, lexique, culture, dictionnaire. Abstract : Under the lexical approach, we would like to examine vocabulary related to qualifiers used to describe Moroccan men by their fellow country-women.These attributes keep circulating whenever women meet in different situations.Since a long period of time, male territory was explored discretly by women by means of vocabulary that leads us to raise the following questions : which conspiring image do women stick to men ?And why are such attributes (physical, familial or even pejorative) stuck to men ? Key words : Moroccan arabic, lexis, culture, dictionary.
D’une grammaire l’autre : catégorie d’adverbe et catégorie de maf‘ūl muṭlaq
Larcher, Pierre (éd) De la grammaire de l'arabe aux grammaires des arabes, Bulletin d'Etudes Orientales XLIII, p. 139-159, 1991
This paper is written in the framework of a comparative grammar of Arabic and French on the one hand, and of a historical grammar of classical Arabic on the other. It closely integrates the contributions of the Arabic grammatical tradition and those of modern Western linguistics. The category labelled maf‘ūl muṭlaq (MM) in the Arabic grammatical tradition is a semantically resultative complement and, in general, a morphologically internal complement of the verb, which governs it and assigns it the accusative case. It has an adverbial function (FA) or a verbal function (FV) depending on whether the governing verb is overt or covert. These two functions are combined in a subset of MM words which have in common with the MMFV the property of being apparently ungoverned by a verb in surface structure. They share with the MMFA the property of having scope. These dual-function MM words differ from the MMFV in that they have scope (the MMFV without scope make up a class of "formulas") and they differ from the MMFA by the type of scope they have : a sentence (MMP) rather than a constituent (MMC). Semantically, MMC have either a "corroborative" or a "specifying" value (either "qualification" or "quantification"). The scope of MMP is either the utterance or the act of speaking. In the latter case, they can either qualify the act of speaking or designate the illocutionary act accomplished by the uttering of the sentence. If they are speaker-oriented (I-reading), then they are performatives of the illocutionary act. Finally, from the diachronic point of view, the classical Arabic MMFA are at the basis of the Adverbial form in modern Arabic, through the mutation of -an (accusative + indefinite) into a morphological adverbial suffix. This tends to attach itself, under the influence of European languages, no longer to the nominal base N, but rather to the adjectival base N-iyy.
Alep, Madrasat al-Firdaws & la formation du style Ayyoubide
74 photographs of architecture describe, through seven monuments, the main features of the architectural style that shall determine islamic architecture in the Near East for more than three centuries. Special attention is paid to stone muqarnas. These photographs were shown, in large format, in Damascus, Dar al-Baroudi, Faculty of Architecture. At the end of the twelve century, and the beginning of the thirteenth century, Aleppo has led the way for stone architecture development in the Near East. The recent desctructions have altered these monuments, and completely destroyed one of them. This document testifies to the glory of Aleppo's architectural school.
Ahmad Fāris al-Šidyāq, auteur de Maqāmāt
Arabica, 2005
Tous les historiens de la littérature arabe soulignent l'influence déterminante exercée sur celle-ci par le truculent al-Sāq ῾alā al-sāq 1 de Aḥmad Fāris al-Šidyāq (m. 1887), ouvrage publié à Paris en 1855 et ancré à l'articulation de la littérature classique comme exhumée de ses cendres et de la littérature moderne naissante, entre iḥyā' et iqtibās. Pourtant, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, le Sāq n'a fait l'objet que d'un nombre réduit d'analyses littéraires au sens strict. L'apport de Šidyāq à la lexicographie, s'il a été moins délaissé 2 , demeure encore en partie à explorer et sa poésie 3 pratiquement inconnue. Ainsi, « si depuis 1934 cinq ouvrages publiés ont été consacrés à Aḥmad Fāris aš-Šidyāq (dont le plus perspicace reste probablement celui de Marūn ῾Abbūd en 1950) 4 , il fallut attendre 1991 pour qu'un chercheur palestinien, Sulaymān Ğubrān, de l'université de Tel Aviv, consacre une étude complète à son oeuvre maîtresse as-Sāq » 5. Peut-être cela tient-il au fait que l'ouvrage est si original que l'on est enclin à en dire, comme Nadia al-Baghdadi : « I should like to argue analogously with the opinion to one critic, who suggested that Tristram Shandy be considered as a genre of its own, equally to classify al-Sidyaq's novel as a unique literary expression of its time » 6. Dans cette oeuvre riche et multiforme, « Evidently, literary lineages can be traced back to Medieval Arabic literature in general, and its traditions of learned wit, in particular » 7. De la continuité entre la littérature médiévale et l'ouvrage de Šidyāq, j'examinerai ici les quatre maqāmāt insérées par l'auteur dans le Sāq et le long additif faisant suite à la deuxième. Dans les limites de cet article, j'aborderai ces textes chacun dans sa spécificité puis depuis septembre 2015 Ciham (UMR 5648) 1 Sauf indication contraire, je me référerai à : al-Šidyāq A. F., al-Sāq ῾alā al-sāq fī-mā huwa l-Fāryāq (Désormais al-Sāq ou Sāq), présenté et commenté par al-Ḫāzin N. W., Beyrouth, Dār Maktabat al-Ḥayāt, s. d., 742 p. 2 Voir les travaux de Mohammed Sawaie, notamment « Aḥmad Fāris al-Šidyāq wa-taṭwīr al-ma῾āğim al-῾arabiyya », in