Esterlins des ducs de Lorraine, et des évêques de Toul dans la première moitié du XIVe siècle : Attribution et chronologie (original) (raw)

L'ETRANGE AFFAIRE DE LLORENS CARMELL SORCIER DE BESALÚ ET CHASSEUR DE SORCIERES EN ROUSSILLON AU DEBUT DU XVIIe SIECLE

Jordi Costa i Costa (éd.), Actes de la VII° Assemblea d’Estudis sobre el Comtat de Besalú (Saint-Laurent-de-Cerdans, août 1991). Article paru en français : Olot, Ed. Delta, II : 135-158., 1992

One of my firts papers ! "Due to preventive detention, interrogations, inspections entrusted to executioners or to uneducated people to discover stains, marks and diabolical signs, the accused is already treated as a real culprit". (Julio Caro Baroja. Les Sorcières..., p. 227) It is a dark period in the history of Roussillon, to which few chartists and historians have devoted their expertise. Even today, inquisitorial reminiscences seem to accompany the processions of penitents, and in particular the "Regidor" and the "Caparutxes" of Good Friday, during the Procession of the Sanch, in Perpignan - which everyone knows was intended to accompany the condemned to the gallows, since its creation by Sant Vicens FERRER, on October 11, 1416. We also know that from 1412, Vicens FERRER actively collaborated in the discrimination of the "Conversos" (converted Jews), encouraged by the Holy Inquisition, from Valencia to Northern Catalonia. According to rare documents, there was a great agitation in Roussillon concerning witchcraft between November 1618 and May 1619. Some archivists have even spoken of a real witch hunt and the existence of an evil sect ("Mala secta de Bruxas"). At the invitation of several notables, a certain LLORENS, a "sorcerer" based in Besalú, in Empordà, who had the power to recognize witches, was brought. After six months, the visit of this enigmatic soothsayer resulted in "ten or twelve" hangings, eight indictments and more than forty incarcerations, to which must be added as many unknown or obscure facts, or 200 cases of witchcraft in total. According to these testimonies, very few municipalities would have escaped this vast purge, almost forgotten since. Un de mes premiers articles ! "Du fait de la détention préventive, des interrogatoires, des inspections confiées aux bourreaux ou à des gens incultes pour découvrir taches, marques et signes diabòliques, l'accusée est déja traitée en véritable coupable". (Julio Caro Baroja. Les Sorcières..., p. 227) II est une période ténébreuse de l'histoire du Roussillon, à laquelle peu de chartistes et d'historiens ont consacré leur compétence. De nos jours encore, des réminiscences inquisitoriales semblent accompagner les processions de pénitents, et notamment le "Regidor" et les "Caparutxes" du Vendredi Saint, lors de la Procession de la Sanch, à Perpignan - dont chacun sait qu'elle était destinée à accompagner les condamnés à la potence, depuis sa création par Sant Vicens FERRER, le 11 octobre 1416. Nous savons en outre que dès 1412, Vicens FERRER collabora activement à la discrimination des "Conversos" (Juifs convertís), encouragée par la Sainte Inquisition, depuis València jusqu'en Catalogne-Nord. D'après de rares documents, il y eut une grande agitation en Roussillon à propos de sorcellerie entre novembre 1618 et mai 1619. Certains archivistes ont méme parlé d'une véritable chasse aux sorcières et de l'existence d'une secte maléfique ("Mala secta de Bruxas"). A l'invite de plusieurs notables, on fit venir un certain LLORENS, "sorcier" sis à Besalú, en Empordà, qui avait le pouvoir de reconnaitre les sorcières. Après six mois, le passage de cet énigmatique devin se solda par "dix ou douze" pendaisons, huit inculpations et plus de quarante incarcérations, auxquelles on doit ajouter autant de faits méconnus ou obscurs, soit 200 cas de sorcellerie au total. D'après ces témoignages, très peu de communes auraient échappé à cette vaste purge, quasiment oubliée depuis.

Les évêques carolingiens, fideles regis et prelati : autour du cas « lorrain » (816-vers 925)

Revue d'Histoire de l'Eglise de France, 2018

À l'époque carolingienne, la conception du pouvoir épiscopal, du rôle des évêques auprès du souverain, roi ou empereur, a été l'objet de larges débats, illustrés en particulier par les canons du concile de Paris de 829 et par l'oeuvre de l'évêque d'Orléans Jonas. Les canons du deuxième livre du concile de Paris, sans doute largement inspirés par lui, précisent que le prince doit gouverner selon les lois divines et que, dans le cas contraire, il doit être considéré comme un tyran 1. Cette théorie se retrouve dans la grande oeuvre de Jonas, le De institutione regia 2. Jonas est l'un des créateurs de la théorie des ordines ; selon lui, la société est formée de trois ordres : les nobles et les rois, qui défendent l'Église par les armes, les moines, qui prient, et les évêques, assimilés aux prophètes de l'Ancien Testament, qui surveillent l'ensemble de la société, et en particulier le roi, dont ils sont les conseillers naturels 3. De ces prises de position idéologiques, qui reflètent sans aucun doute les aspirations des évêques au temps de Louis le Pieux, on pourrait tirer l'impression d'une véritable émancipation des évêques dans la première moitié du ix e siècle, ou, pour le moins, d'une « définition d'un nouveau modèle de l'office épiscopal [...] dans lequel l'appartenance d'un évêque à l'aristocratie ne joue aucun rôle » 4. * Cette étude est issue de la partie inédite de mon habilitation à diriger des recherches, Recherches sur les évêques et les monastères du haut Moyen Âge franc (VI e-X e siècle), dir. Michel Parisse, univ. Paris-I Panthéon-Sorbonne, 2001, dactyl. Je remercie mon collègue et ami Charles Mériaux pour ses conseils, qui m'ont permis d'actualiser mon propos grâce aux données bibliographiques récentes. Cet article est la version amplifiée d'une communication (non publiée) donnée le 14 décembre 2013 à Fribourg-en-Brisgau sous le titre « L'épiscopat en Lorraine à l'époque carolingienne » dans le cadre d'un séminaire du « Lehrstuhl für mittelalterliche Geschichte und Abteilung Landesgeschichte » de l'université Albert-Ludwig de Fribourg. 1.

Les Cisterciens et les ardoisières des Ardennes (XIIe-XVIIIe siècle)

L'industrie cistercienne, XIIe-XXIe siècle, 2019

Les abbayes cisterciennes fondées dans le massif ardennais reçurent des aumônes dans les ardoisières exploitées depuis l'époque romaine. Certaines abbayes développèrent de véritables exploitations dans quatre centre principaux, Rimogne, Fumay, Any-Martin-Rieux et Neufchâteau. Mais c'est à Rimogne qu'ils organisèrent le mieux leurs centre d'exploitation, certaines abbayes restant possessionnées jusqu'à la Révolution.

TELLO, Esther (2019), "La comptabilité des décimes pontificales dans la Couronne d’Aragon (1309-1456)", Comptabilités. Revue d'histoire des comptabilités [En ligne], 10 | 2019, URL : http://journals.openedition.org/comptabilites/2491

Pendant le Bas Moyen Âge, la décime pontificale cessa d’être exclusivement un impôt du Saint-Siège et devint aussi une ressource financière des monarques chrétiens. Dans le cas de la Couronne d’Aragon, les rois aragonais obtinrent du pape le droit de prélever des décimes dès le XIVe siècle afin, principalement, de pouvoir affronter les révoltes en Sardaigne. Les Archives royales de Barcelone conservent de riches sources sur la décime et sa gestion. C’est en analysant ces documents d’archives, plus spécifiquement les registres des collecteurs et sous-collecteurs ecclésiastiques qui devaient rendre compte devant le Maestre Racional, que ce travail veut mettre en évidence la riche complexité de cette fiscalité pontificale During the Latte Middle Ages, the pontifical tenth ceased to be an exclusive exaction of the Holy See to become a usual resource of the Christian kings. In the Crown of Aragon, during the 14th century, the Pope transfered to the monarchs the tax to deal with the turbbulences on the island of Sardinia. For this reason, we find a large amount of documentation relating to the pontifical tenth in the Royal Archives of Barcellona. In this paper we will analyse the preserved documents of the ecclesiastical collectors and sub-collectors who rendered accounts in front of Maestre Racional, the general auditor of the royal finances. Ultimately, we will show the comlex procedure of this typology of pontifical taxation.