Refaire de l'anthropologie : Le singulier avant les relations (original) (raw)

Anthropologie et relations internes

Ce texte adopte une perspective épistémologique sur les faits sociaux inspirées par les néo-wittgensteiniens comme Peter Winch et Von Wright. S’attachant à éclairer plusieurs des concepts wittgensteiniens, en ce qu’ils permettent de penser la réalité sociale et la dimension psychologique, il montre comment il a pu en être fait usage pour défendre un holisme irréductible du social, en raison de l’appartenance irréductible des individus à des institutions, lesquelles conditionnent pour eux, d’un point de vue logique, la possibilité même d’avoir une identité en tant qu’individus. Sans plus hypostasier le social, le texte rappelle qu’on ne peut qualifier les réalisations d’un individu d’actions, et plus encore d’action sociale, qu’en les mettant en rapport avec le contexte social qui leur donne un sens et qui permet, à nous, êtres humains, de les comprendre et de juger de leur rationalité.

L’anthropologie stabilisée par le singe

Cahiers d'anthropologie sociale, 2019

Les singes n'ont cesse d'intriguer les anthropologues, a telle enseigne que la comparaison avec l'homme se presente comme un passage presque oblige de tout programme d'anthropologie manifestant quelque ambition generale. La primatologie stabilise l'anthropologie, la plupart des confrontations avec le singe ayant conduit a reaffirmer l'exclusivite des concepts et des principes epistemologiques centraux de la discipline. Neanmoins certaines recherches sur les primates questionnent cette exclusive. Sur le plan epistemologique, repenser la position occupee par les singes et les autres animaux en anthropologie revient a rearticuler l'opposition classique entre explication causale et explication intentionnelle a l'endroit de leurs comportements. Cette demarche constitue tout a la fois un rempart efficace contre les tendances naivement intentionnalistes concernant les non-humains, et le gage d'une meilleure stabilite de l'anthropologie face aux ' vents contraires ' dont le reductionnisme des theories biologiques est porteur.Les singes n'ont cesse d'intriguer les anthropologues, a telle enseigne que la comparaison avec l'homme se presente comme un passage presque oblige de tout programme d'anthropologie manifestant quelque ambition generale. La primatologie stabilise l'anthropologie, la plupart des confrontations avec le singe ayant conduit a reaffirmer l'exclusivite des concepts et des principes epistemologiques centraux de la discipline. Neanmoins certaines recherches sur les primates questionnent cette exclusive. Sur le plan epistemologique, repenser la position occupee par les singes et les autres animaux en anthropologie revient a rearticuler l'opposition classique entre explication causale et explication intentionnelle a l'endroit de leurs comportements. Cette demarche constitue tout a la fois un rempart efficace contre les tendances naivement intentionnalistes concernant les non-humains, et le gage d'une meilleure stabilite de l'anthropologie face aux ' vents contraires ' dont le reductionnisme des theories biologiques est porteur.

Introduction à l'Anthropologie Sémiotique

Nous croyons comme Hegel qu’il est possible de construire, d’établir, un système général du savoir. À condition d’en fixer les limites et d’en reconnaître les fondations. Les limites tiennent au sujet de la connaissance. Comme il n’y a pas de connaissance sans objet, il n’y en a pas sans sujet. C’est l’homme générique. Les moyens de la connaissance sont ceux de la perception naturelle, augmentés des outils technologiques produits par l’industrie humaine. Cette dernière exprime les pouvoirs créatifs de l’esprit au travers des combinaisons sémiotiques abstraites. Pour la fondation, nous reconnaissons l’existence d’un principe de l’être, ce qu’avec Schopenhauer nous nommons Volonté, en la caractérisant comme volonté d’exister. Ce qui parfois peut s’identifier avec la volonté de puissance, mais uniquement de façon accidentelle, pas de façon nécessaire ou essentielle. La volonté d’existence qui est le principe de l’être, n’est pas en soi volonté de puissance ou de domination. Cette dernière est le produit d’une interprétation subjective du principe qui nous gouverne et gouverne l’être tout entier. Toute interprétation du Principe peut s’avérer pernicieuse si elle n’est pas soumise à l’empire de l’esprit saint. Esprit salutaire qui guérit et apaise. Esprit de médecine dans tous les arts de guérison pratiqués dans les sociétés humaines depuis toujours. Je vais donc parler ici d’anthropologie sémiotique. J’ai hésité pour le titre de l‘exposé, pour ce qui concerne le sujet traité. Analyse anthropologique et anthropologie structurale me paraissaient aussi possible. Cela signifie que nous (les hommes) sommes toujours d’emblée aux prises avec les mots, comme l’indiquait déjà Sartre en son temps, dans son autobiographie éponyme. Comme l’enseignait aussi Lacan et je ne sais combien d’autres avant ou après lui. Je me défini comme un (re)constructionniste.

L'articulation du singulier et du « vivre ensemble », encore? Entre orthodoxie et hérésie, « l'humus humain »

Psychanalyse, 2013

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Une anthropologie de l’homme décentré

Philosophiques, 2002

L'auteur invite à considérer l'oeuvre de Spinoza comme un projet unitaire où l'ontologie implique une conception de l'homme bien précise et originale. Dans l'enchaînement infini des choses, l'homme n'est plus le lieu où tout converge, il n'est plus non plus un domaine séparé qui suit ses propres lois. De cette façon nous découvrons au coeur de la doctrine spinoziste un projet sur et pour l'homme et, en même temps, une anthropologie établie sur un déplacement. Bien que Spinoza prive l'homme de tous ses privilèges, il ne le vide pas de son sens : la présence de l'homme dans le monde ne reste pas sans effet, puisqu'il participe à la construction de l'être. ABSTRACT.-The author invites to consider the work of Spinoza as a unitary plan where ontology implies an extremely exact and original conception of the human being. In the infinite chain of things, Man is no longer the point upon which everything converges, neither is he a separate world which follows its own laws. In this way we discover at the heart of the Spinozistic doctrine a plan on and for Man, and at the same time, an anthropology established on a side issue. Although Spinoza deprives Man of all his privileges, he does not take away his significance : the presence of Man in the world is not without consequence as he participates in the construction of being. Spinoza a intitulé Éthique l'oeuvre à laquelle il a travaillé pendant quinze ans. Mais il faut dire que beaucoup de commentateurs ont eu tendance à oublier ce fait, et à se concentrer presque exclusivement sur la première partie de ce livre 1. Cela a eu pour résultat une méconnaissance : on a souvent ignoré que l'ontologie spinoziste comportait une nouvelle façon de concevoir l'homme. Serionsnous donc en présence d'un Spinoza humaniste ? Non, si l'humanisme est la doctrine qui reconnaît à l'homme une valeur séparée de l'ordre de la Nature. Nous voyons plutôt Spinoza comme celui qui a profondément renouvelé une problématique héritée de l'humanisme. Le titre même de son livre, Éthique, souligne que son discours est sur l'homme et pour l'homme. Selon nous le but principal de Spinoza était éthique, à savoir, consistait à trouver, de l'intérieur de la productivité humaine, la voie pour déterminer la vie pratique à adopter. Pour atteindre son but, Spinoza démontre et fonde théoriquement l'origine

Call for Propositions 15.01.2016 : Revue 'Socio-anthropologie', numéro spécial "Revenances"

Un revenant, c’est un disparu qui revient pour réclamer son dû. Le revenant personnifie, en ce sens, le symptôme d’un malaise que la communauté ne peut plus retenir ni contenir : celle-ci est sommée, par l’apparition, d’intégrer symboliquement, suivant un ensemble réglé de rituels et un effort collectif de remémoration, ses réquisits. Walter Benjamin avait observé que, selon la tradition, toute communauté, toute société accorde à un mourant, même si c’est « le plus pauvre de tous les diables », de transmettre son expérience, de narrer son histoire, de manière à ce que celle-ci puisse ne pas être oubliée, que d’autres générations pourront s’en souvenir, se la remémorer.

De la réarticulation en anthropologie

L Homme

Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée. © École des hautes études en sciences sociales Cet article est disponible en ligne à l'adresse : http://www.cairn.info/article.php?ID\_REVUE=LHOM&ID\_NUMPUBLIE=LHOM\_187&ID\_ARTICLE=LHOM\_187\_0041 De la réarticulation en anthropologie par James CLIFFORD