Une Ethique, au lieu d'une Satire (original) (raw)

Une éthique du tragique

Anthropologie et Sociétés, 2009

Dans ce texte qui s’appuie largement sur les mythes grecs et sur la pensée des héritiers de Nietzsche et de Freud qui ont tant parlé de la « face obscure » dans l’humain, l’auteur s’interroge sur les procédures par lesquelles l’éthique s’édifie, à un niveau fondamental, en métamorphosant la négativité en un « négatif constitutif ». Le texte établit d’emblée une distinction entre l’éthique première, universelle, qui s’ancre dans la profondeur de l’humain et les ethnoéthiques qui sont des constructions socio-historiques particulières. L’auteur montre que les systèmes éthiques se constituent, dans toutes les sociétés, en s’arrachant à la « face d’ombre » qui est au coeur de l’humain, et qu’ils conservent, pour cette raison, des traces de leur ancrage primordial. Le tragique envahit ainsi l’éthique d’une manière incontournable.

Ethique

L'Éthique (en latin : Ethica - en forme longue Ethica Ordine Geometrico Demonstrata ou Ethica More Geometrico Demonstrata, littéralement « Éthique démontrée suivant l'ordre des géomètres ») est une œuvre philosophique de Spinoza rédigée en latin entre 1661 et 1675, publiée à sa mort en 1677 et interdite l'année suivante. Il s'agit sans doute de son ouvrage le plus connu et le plus important : son influence, entre autres sur les penseurs français, va grandissant depuis les années 1930.

Ethique et déontologie-

Semestre : 2 Unité d'enseignement : UET 1.2 Matière : Éthique, déontologie et propriété intellectuelle A-Ethique et déontologie I. Notions d'Ethique et de Déontologie : 1. Introduction : Quatre termes reviennent régulièrement dans les discours sur l'action humaine : éthique, morale, déontologie et droit. Entre l'éthique et la morale, les frontières sont floues au point qu'on se demande s'il n'aurait pas été préférable de s'en tenir à un seul mot. Les mots « morale » et « éthique » se rapportent à la sphère des valeurs et des principes moraux. Sont-ils synonymes? Ont-ils des significations distinctes? Différentes écoles de pensée existent sur cette question. Pour certains penseurs, « morale » et « éthique » ont la même signification : le premier provient d'un mot latin (« mores ») et le second d'un mot grec (« êthos ») qui, tous les deux, signifient « moeurs ». 1-1. Définitions : ➢ Morale : réfère à un ensemble de valeurs et de principes qui permettent de différencier le bien du mal, le juste de l'injuste, l'acceptable de l'inacceptable, et auxquels il faudrait se conformer. « La morale demande de redonner à chacun ce qui lui revient de droit. » À travers les époques et les cultures, des individus et des groupes ont défendu différentes conceptions de ces principes et valeurs. Ces conceptions de la morale sont appelées des « morales ». Par exemple, le christianisme propose un ensemble de valeurs (la charité, le pardon) et de principes (« Aime ton prochain comme toi-même ») devant guider l'agir humain. Pour y référer, on parle de la « morale chrétienne ». La Morale, c'est la science du bien et du mal, c'est une théorie de l'action humaine reposant sur la notion de devoir avec pour but le bien. ➢ Éthique : science de la morale ou ensemble de principes moraux qui sont à la base du comportement de quelqu'un. L'éthique d'un individu est ce qui sous-tend ses comportements vis-à-vis d'autrui, ou vis-à-vis de son environnement L'éthique est une démarche visant, face à un problème donné à adopter la meilleure solution en s'appuyant sur des valeurs apprises, admises et intégrées et en tenant compte du contexte dans lequel le problème se pose factuellement. Une démarche et non une science ! Une démarche face à un problème pour adopter une solution = concret, Une démarche contextualisée et non uniformisée, Une démarche qui s'appuie sur des valeurs et non sur la morale, Une démarche personnelle qui s'appuie sur des valeurs intégrées plus qu'apprises (différence avec l'éducationnel) Alors l'éthique, n'est pas un ensemble de valeurs et de principes en particulier. Il s'agit d'une réflexion argumentée en vue du bien agir. Elle propose de s'interroger sur les valeurs morales et les principes moraux qui devraient orienter nos actions, dans différentes situations, dans le but d'agir conformément à ceux-ci. La réflexion éthique peut se faire à différents niveaux, certains plus fondamentaux et d'autres plus pratiques. Elle se divise ainsi en différents champs. ➢ Déontologie : Le mot « déontologie » (du grec deon-deontos) désigne lui aussi des règles, devoirs et obligations. Il est rarement synonyme d'éthique et de morale. Le plus souvent, il est utilisé pour traduire l'idée de devoirs, d'obligations, de prescriptions concrètes par opposition à l'analyse et la réflexion. On l'emploie principalement dans deux contextes différents : 1) le premier, d'ordre philosophique, pour désigner une approche ou une théorie morale qui insiste sur le devoir, l'obligation (par exemple chez Kant) par opposition à une morale centrée sur le bonheur, les valeurs

Ethique, concepts et méthodologie

Nos préoccupations méthodologiques, théoriques et éthiques sont nées des investigations que nous avons conduites, des débats que nous avons eu avec les agents sociaux, en charge de l'action sociale, ainsi que les associations, et enfin de la réalisation d'enquêtes (en France). Ces travaux empiriques ont été principalement quantitatifs du fait de la nature des questions qui se posaient et qu'on nous posait (ce que nous appelons la « demande sociale »). Par exemple : « combien sont-ils ? », ou bien encore : « quelle est l'origine sociale des personnes sans domicile ? » (à l'époque où la maxime « ça n'arrive pas qu'aux autres » était fort répandue, traduisant sans doute une angoisse collective face au chômage plutôt qu'une connaissance de la trajectoire sociale des sans-domicile, aux USA on connaissait une formule voisine : « Just like you and me, but unlucky »). En décrivant ici nos options méthodologiques, j'espère montrer les difficultés auxquelles se heurtent les chercheurs en attirant l'attention sur certains aspects scientifiques et éthiques, sans prétendre imposer un cadre unique d'analyse. Je pense que les problématiques de chaque équipe peuvent être différentes selon les questions posées, et selon les moyens (humains, financiers, techniques) dont on dispose notamment, mais que les problèmes à affronter demeurent les mêmes. L'équipe de chercheurs de l'INED souhaitait faire le choix d'un cadre théorique et conceptuel qui aille au-delà de celui des enquêtes uniquement descriptives. Nous devions intégrer dans notre démarche une approche statistique (notamment en nous appuyant sur la théorie des sondages pour constituer des échantillons représentatifs, c'est-à-dire de type probabiliste), dans ses composantes pratique (en terme d'opérationnalité, puisque les enquêtes devaient être réalisables sur le terrain) et éthique. Cette préoccupation méthodologique s'inscrivait parfaitement dans le mandat du groupe de travail sur les populations sans domicile dont nous étions les rapporteurs au sein du Conseil National de l'Information Statistique (CNIS), entre 1993 et 1996, c'est-à-dire au cours de nos premiers travaux sur cette population.

Éthique et Humour en Publicité

2008

Je vous propose d'étudier comment dans la publicité, telle marque s'empare de la question éthique alors même que sa stratégie commerciale voudrait qu'elle évite cette dimension et que telle autre s'en saisit volontairement. Le corpus est constitué d'annonces publicitaires extraites d'un large panel de magazines et de journaux français de 2006. * Exemple 1 Ces trois énoncés font partie d'un corpus plus large indiquant la volonté de la marque à communiquer sur un mode humoristique avec in advertising

Ethique et les tocs des astrologues

Les astrologues français se regroupent dans 3 structures représentatives en nombre d'adhérents, FDAF, RAO, CEDRA, à l'exception des individualistes formant un quatrième groupe à part entière sans porte-parole désigné. La représentativité des 3 principaux groupes s'avère artificielle car on observe que leurs membres sont à peu près les mêmes à raison des triples adhésions. Tous revendiquent une morale aux contours indistincts, et aux frontières imaginaires. La FDAF formalisa ses recommandations en 10 points. Le RAO en 3 articles ayant pour chacun d'eux de 5 à 6 et 7 alinéas. Le CEDRA publie une Charte, simple et suffisante, préférable en contenu aux textes de ses concurrents. Au nombre des propositions formulées par la FDAF, cette structure contrevient à l'une d'entre elles, son article 4. En effet, alors que ce groupe promeut la transparence de l'information précontractuelle, il maintient son identité dans l'opacité, en refusant d'indiquer sa forme, et son régime juridique., sur son site, comme dans les publications de son président. Pompeusement dénommés «Code de Déontologie», les 10 articles moraux de la FDAF se rapportent à 10 propositions dépourvues de conséquences juridiques. En effet, alors que l'engagement public de la FDAF se résume à « Inscrire l'astrologie dans la modernité". La FDAF échoua à tenir sa promesse de «fabriquer un vrai métier», puisqu'à ce jour aucune certification officielle ne sanctionne un cursus présenté par la FDAF, ou par quiconque d'ailleurs, notamment dans sa spécialité controversée de l'astropsychologie.

Ethique de la personne

L’éthique de la personne Liberté, autonomie et conscience dans la pensée de Pierre de Jean Olivi, 2020

Pourquoi fait-on parfois le mal en toute liberté et connaissance de cause? Cette question est au cœur de l’éthique de Pierre de Jean Olivi (1248-1298), dont cet ouvrage offre pour la première fois une analyse détaillée. Pour y répondre, Olivi offre une définition de la personne, en tant que sujet libre et conscient, et ce, bien avant les propositions de Descartes ou de Locke. Si la conscience dote la personne d’une capacité normative inédite, son absolue liberté lui permet de choisir volontairement le mal. Toutefois, ce choix résulte d’une mauvaise compréhension du bien. Pour y remédier, Olivi développe la notion de « goût spirituel » et d’humilité, comme maîtrise de soi. L’analyse de la chute de Lucifer lui permet enfin d’illustrer remarquablement les raisons du choix du mal et les solutions pour l’éviter. L’éthique d’Olivi apporte un éclairage historique sur les bouleversements de pensée du XIIIe siècle et philosophique, en proposant des réponses à la question du mal, qui prévalent aujourd’hui encore. Stève Bobillier est éthicien et philosophe suisse. Après un Doctorat à l’EHESS de Paris et un PostDoc FNS à la Sapienza de Rome, il travaille comme bioéthicien pour la Conférence des évêques suisses.

Ethique et imagerie médicale

L’imagerie médicale, née à la fin du XIXème siècle, a révolutionné l’exercice de la médecine. En s’alliant avec la démarche clinique et avec l’anatomie pathologique, elle a permis à la médecine de mieux diagnostiquer et de mieux soigner même si hélas l’accès à l’imagerie est très inégalement réparti dans le monde. Mais l’imagerie ne doit pas réduire le malade à l’organe malade ; elle ne doit pas tomber dans le piège de l’esthétisme ; elle n’est pas la réalité cachée mais elle cache elle-même une réalité qui doit être dévoilée, interprétée. En dépassant le cadre de ses indications médicales, la neuroimagerie tente de décrypter le fonctionnement cognitivo-émotionnel de l’être humain. C’est alors que l’image, parce qu’elle accompagne des pensées et des émotions, croit pouvoir déceler le contenu de pensées et d’émotions. C’est seulement en prenant conscience de ses limites que l’imagerie demeurera au service de la personne humaine.