Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe (Introduction) (original) (raw)

Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe (Full Book)

Presses Universitaires de France, 2008

Quitter ses parents, entrer dans la vie active, construire son autonomie : comment devient-on vraiment un adulte ? Cet ouvrage est le fruit d'une vaste enquête comparative sur les expériences contemporaines du passage à l'âge adulte, conduite au Danemark, au Royaume-Uni, en France et en Espagne. Il s'attache à analyser, sous l'apparente multiplicité des itinéraires familiaux, professionnels et identitaires, les logiques sociales fondamentales qui sous-tendent les différentes formes de ce passage en Europe occidentale.

Van de Velde Cécile. Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe

Revue française de pédagogie, 2009

Dans un contexte politique où les politiques publiques de jeunesse sont en pleine redéfinition, où Martin Hirsch, nommé Haut commissaire à la Jeunesse tente au travers du Livre vert sur la jeunesse d'en penser la dynamique, mais aussi où les « jeunes » interpellent régulièrement la société au travers de leurs mobilisations, l'ouvrage de Cécile Van de Velde, tiré de sa thèse, se présente comme une contribution particulièrement riche. En effet, en analysant avec précision les processus du devenir adulte, elle interroge en profondeur ce que la société fait aux jeunes, à savoir comment elle contribue à la structuration de leur parcours et sur quelles bases repose cette structuration. Mais l'auteur ne se concentre pas uniquement sur l'effet des politiques publiques comme vecteur de construction des trajectoires d'accès à l'âge adulte. Elle propose d'articuler plusieurs dimensions afin d'aboutir à la définition de configurations spécifiques. En cela, elle renouvelle l'approche sociologique traditionnelle des modes d'entrée dans la vie adulte. Le passage à l'âge adulte ne serait être uniquement appréhendé au prisme de seuils identifiés à franchir, mais serait un processus dynamique fait d'allers-retours, de bifurcations et adossé à des représentations sociales de ce que signifie « être adulte ». Pour mener cette démonstration, Cécile Van de Velde procède par contraste en adoptant une démarche comparée et en articulant méthodes quantitative et qualitative : réalisation de plus cent trente-cinq entretiens auprès

Van de Velde Cécile. Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe. Paris : PUF, 2008, 278 p

Revue française de pédagogie. Recherches en éducation, 2009

Dans un contexte politique où les politiques publiques de jeunesse sont en pleine redéfinition, où Martin Hirsch, nommé Haut commissaire à la Jeunesse tente au travers du Livre vert sur la jeunesse d'en penser la dynamique, mais aussi où les « jeunes » interpellent régulièrement la société au travers de leurs mobilisations, l'ouvrage de Cécile Van de Velde, tiré de sa thèse, se présente comme une contribution particulièrement riche. En effet, en analysant avec précision les processus du devenir adulte, elle interroge en profondeur ce que la société fait aux jeunes, à savoir comment elle contribue à la structuration de leur parcours et sur quelles bases repose cette structuration. Mais l'auteur ne se concentre pas uniquement sur l'effet des politiques publiques comme vecteur de construction des trajectoires d'accès à l'âge adulte. Elle propose d'articuler plusieurs dimensions afin d'aboutir à la définition de configurations spécifiques. En cela, elle renouvelle l'approche sociologique traditionnelle des modes d'entrée dans la vie adulte. Le passage à l'âge adulte ne serait être uniquement appréhendé au prisme de seuils identifiés à franchir, mais serait un processus dynamique fait d'allers-retours, de bifurcations et adossé à des représentations sociales de ce que signifie « être adulte ». Pour mener cette démonstration, Cécile Van de Velde procède par contraste en adoptant une démarche comparée et en articulant méthodes quantitative et qualitative : réalisation de plus cent trente-cinq entretiens auprès

" Esquisse d’une théorie sociologique de l’adolescence " (2011 in Revue européenne des sciences sociales)

Revue européenne des sciences sociales, 2011

Les conduites adolescentes peuvent être analysées comme essentiellement déterminées par l’émergence d’une « subjectivité », c’est-à-dire par un processus d’autonomisation relative de l’acteur par rapport aux contraintes sociales primaires. Cette subjectivité n’est ni une pure conformation à des modèles socioculturels adultes ni une totale immersion dans des stratégies strictement utilitaires. Ce modèle théorique permet d’interpréter et d’expliquer les formes les plus typiques des conduites juvéniles comme expression de cette tension essentielle de l’expérience adolescente entre les deux processus partiellement contradictoires de l’« intégration » et de la « stratégie ».

Inégalités et entrée dans l’âge adulte : éclairage sur la situation des jeunes vivant en Europe

Depuis plus d'une vingtaine d'années, les sociologues de la jeunesse des pays occidentaux portent un vif intérêt aux transitions des jeunes vers l'âge adulte et aux inégalités qui les traversent. Dans ces pays, les jeunes expérimentent en effet des parcours de transition dont les incertitudes multiples (allongement du temps de la jeunesse, déconnexion des seuils d'entrée dans l'âge adulte, transitions non linéaires et réversibles, multiplication des risques sociaux…) n'ont fait que croître au cours des dernières décennies (BECK, 1992 ; CASTEL, 2003 ; GALLAND, 2004 ; WALTHER, 2006). L'une des particularités de cette phase de la vie, en ce qu'elle peut être considérée comme un processus particulièrement sensible aux changements de statuts et aux événements imprévus (BECQUET et BIDART, 2013), tient au fait qu'elle est remarquablement sensible à l'influence des inégalités au sens large. Inégalités individuelles, d'une part, liées aux situations sociales, culturelles et familiales des individus et à leurs capacités à faire face aux demandes sociales. Les analyses qui tentent de déconstruire ce versant des inégalités se centrent généralement sur l'influence des positions sociales des individus sur leur parcours et sur les capacités de ces derniers à se démarquer ou non de ces positions sociales initiales en étudiant différents facteurs comme l'influence des parents, des autrui significatifs, des groupes de pairs, de l'engagement civique ou politique, etc. (EVANS, 2002 ; BIDART, 2008).

Ni enfants, ni adultes. Une lecture comparative de la « jeunesse » (Burkina Faso)

À partir d’une enquête menée au Burkina Faso auprès d’individus vivant dans la rue — qui s’autodésignent par le terme «bakoroman» —, cet article pose la question des statuts communément associés aux différents âges de la vie. En plus de partager un ensemble de pratiques et de modes de sociabilité, les bakoroman se présentent en effet comme un groupe d’âge relativement homogène qui correspondrait à la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Marqué par l’indétermination et l’inachèvement, cet âge recouvre à leurs yeux une capacité d’action distinctive que les bakoroman ont appris à exploiter. À l’encontre d’idées reçues et de perspectives surplombantes sur les catégories d’âge, cette ethnographie de la « jeunesse de rue » burkinabè explore la notion de liminarité appliquée à cet âge « entre-deux ». Ni enfance, ni âge adulte, la jeunesse est ici redéfinie comme une parenthèse, un « moment » de liberté et d’explorations situé entre l’insouciance de l’enfant et les responsabilités de l’adulte.

Les rapports des jeunes à l'Union européenne. Revue de la littérature

Les rapports des jeunes à l’Union européenne, 2019

Comment les jeunes perçoivent-ils l’Union européenne (UE) ? Que signifie le constat d’une défiance à l’égard de l’UE ? Diffère-t-elle des instances nationales ? Les jeunes sont-ils plus favorables que leurs aînés à l’égard de l’UE ? Se sentent-ils européens ? Pour répondre à ces questions, cette revue de la littérature rend compte des résultats des études les plus récentes sur les jeunes et l’UE, principalement depuis l’adoption du traité de Lisbonne en 2007. Après avoir dressé le portrait de la situation des jeunesses européennes aujourd’hui, le premier chapitre traite de l’attention portée aux jeunes par les institutions européennes et les chercheurs dans les études européennes. Il recense les manières dont ces recherches s’intéressent aux jeunes sur la base de données de sondage ou d’enquêtes qualitatives ainsi que les raisons qui portent les chercheurs à s’intéresser aux « jeunes ». Le deuxième chapitre envisage les rapports des jeunes à l’UE en les abordant dans le contexte d’un désenchantement politique, en particulier sous l’angle de la participation politique. Cela conduit à évoquer une série de questions traitées par la littérature, telles que l’abstention électorale, le renouvellement des formes de participation et la montée du populisme. Le troisième chapitre aborde quant à lui l’abondante littérature en lien avec l’identité européenne et la question du ou des sentiment(s) d’appartenance à une ou plusieurs entité(s) politique(s), dont l’UE. Il inclut les recherches portant spécifiquement sur la mobilité intra-européenne et leurs effets ou non de légitimation à l’égard de l’UE. Dans le contexte des élections européennes de mai 2019 ou encore des tractations autour du Brexit, la recension de ces recherches contribue à saisir les controverses éclairant l’état des relations compliquées entre les jeunes et l’UE et à identifier de futures pistes de recherche.