Thasos. L'installation du panthéon d'une cité coloniale (2015) (original) (raw)

Thasos. L'installation du panthéon d'une cité coloniale (2017)

S. Agusta-Boularot, S. Huber, W. Van Andringa (dir.), Quand naissent les dieux. Fondation des sanctuaires antiques: motivation, agents, lieux. Collection de l'EFR 534 (2017), p. 62-82

On a mis au jour à Thasos de nombreux sanctuaires, et on connaît assez bien le panthéon de sa métropole Paros. Aussi Thasos constitue-t-elle un cas privilégié pour l’étude de l’installation du panthéon d’une cité coloniale. Les dernières découvertes, comme l’identification d’un Délion, les progrès récents sur les modalités de la colonisation parienne, les données nouvelles sur la formation et les premières évolutions de l’agglomération (VIIe - VIe s.), permettent désormais de proposer, dans une approche avant tout topographique, le tableau mieux assuré d’une agglomération primitive délimitée et protégée, comme sa métropole Paros apparemment, par une ceinture de sanctuaires installés dès la fondation, avec un Héracleion excentré certes, mais aux avant-postes de la défense. Le grand rempart du début du Ve s. réunifie l’agglomération tout en étendant cette protection divine au nouveau périmètre.

Les dieux gardiens de la cité : un tétradrachme de Thasos

L'Antiquité à la BnF, 2023

Les Grecs choisissaient le plus souvent de représenter sur leurs monnaies les dieux, les héros, les cultes de leur cité. C’est exactement ce que firent les Thasiens lorsqu’ils composèrent l’iconographie de ce tétradrachme, dont les images font de plus écho à des éléments architecturaux qui étaient visibles de tous dans dans la ville (asty) de Thasos.

Des mines d'or à Thasos (1982)

Bulletin de Correspondance Hellénique 106, 1982

Des recherches récentes dans la chôra thasienne ont apporté une éclatante confirmation du texte d'Hérodote (VI, 46-47) évoquant les ressources minières de Thasos. Sur la côte orientale, entre Potamia et Kinyra, ont été repérées de nombreuses mines réparties en trois secteurs sur le versant de la montagne. L'or est le seul métal contenu en quantité suffisante pour être exploitable dans les prélèvements de minerai. Les autres mines évoquées allusivement par Hérodote sont des mines d'or (Limenas), ou de plomb argentifère, de cuivre et de fer (côté occidental de l'île).

Un site exceptionnel à Thasos. Treize siècles d'histoire au prisme de l'archéologie (2017)

2017

Synthesis on the work carried out since 2002 in Thasos as part of the Thanar Project in the center of the city. The results concern thirteen centuries of history, since the time of Archilochus, the first Greek lyrical, who came from Paros with his companions to reinforce at Thasos, "the foggy island", a newly founded colony, until the time of Heraclius, under whose reign (610-641 AD) Thasos suddenly ceases to exist, in 620. This research thus falls under both Protohistoric, Classical and Byzantine archaeology.

Mutations et permanence architecturale au cœur de Thasos (VIIIe s. av. J.-C. – VIIe s. ap. J.-C.) (2014)

Comptes Rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 2012.4, 2014

Le cœur de la ville antique de Thasos, délimité par des monuments bien connus, l’Artémision, le Dionysion et le Passage des Théores, a été exploré de façon d’abord sporadique, au gré des sondages d’urgence, puis systématique au cours des trois dernières décennies. Les données restent encore partielles : elles n’en permettent pas moins de retracer dans la durée les grands traits de l’occupation de ce secteur. On y a reconnu une intense activité métallurgique dans les dernières décennies du VIIIe s. av. J.-C., antérieure donc à l’arrivée des colons Pariens et prolongée par ceux-ci dans un premier temps. On y observe ensuite la mise en place, dès le haut archaïsme, d’un réseau viaire qui converge vers l’agora des Charites, le premier espace public de la cité. Parmi les nombreux murs d’époque archaïque déjà repérés, une seule construction cohérente se distingue : il s’agit d’un édifice à deux vastes pièces ouvrant vers le Sud, précédées d’un portique, qui a été dès le VIe s. prolongé d’une troisième pièce. Au IVe s., cet édifice reçoit une nouvelle façade monumentale. Son histoire se prolonge jusqu’au début du Ve s. ap. J.-C., date à laquelle il est intégré pratiquement tel quel dans une grande demeure protobyzantine. Jusqu’à la destruction finale de 620 ap. J.-C., cet édifice a ensuite conservé une certaine autonomie architecturale au sein de l’aile Nord de la maison. Cette remarquable permanence architecturale invite évidemment à s’interroger sur la fonction vraisemblablement publique de l’édifice en question et de ses avatars : quelques indices suggèrent d’y reconnaître une salle de banquet, à proximité immédiate du Dionysion (dont il faut sans doute réévaluer l’importance) et de la première place publique de la cité. De la fin de l’Antiquité jusqu’aux aménagements agraires de la fin du XIXe s., le secteur ne paraît pas avoir connu d’occupation notable.

J. FOURNIER, P. HAMON, N. TRIPPÉ, « Cent ans de recherche épigraphique à Thasos », REG 124 (2011), p. 205-226

– Cette contribution retrace l'histoire de l'exploration épigraphique de Thasos, depuis l'élaboration d'un premier corpus en 1909 jusqu'aux fouilles les plus récentes de l'École française d'Athènes, en mettant l'accent sur les principaux lieux de découverte des inscriptions (sanctuaires, agora, nécropole). Elle expose les principes d'organisation d'un nouveau corpus, où seront rééditées plus de mille inscriptions grecques, selon une division en fascicules à la fois chronologique et thématique. L'exemple de la formation du culte impérial à l'époque julio-claudienne illustre quelques-uns des gains historiques que laisse espérer le regroupement d'inscriptions jusque-là dispersées dans différents recueils et articles. Abstract. – This paper focuses on the history of epigraphic exploration at Thasos, from the edition of a first corpus in 1909 to the most recent excavations led by the French School at Athens, paying special attention to the inscriptions' main places of discovery (sanctuaries, agora, necropolis). It expounds the editorial principles of a new corpus∞ ∞ : more than one thousand Greek inscriptions will be gathered in several volumes, chronologically arranged and by categories of document. For example, the study of the formation of Roman imperial cult in the Julio-Claudian era illustrates some of historical gains we can expect from the gathering of an epigraphic material which up to then was spred in many books and articles.