Liberté de circulation et gouvernance mondiale des migrations (original) (raw)
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La migration et la libre circulation
Dans un monde véritablement juste, les gens se « déplaceraient pour des raisons idiosyncrasiques » comme le fait de tomber amoureux ou parce qu'ils préfèrent le climat ailleurs comparativement à l'endroit où ils sont nés, nous disait le philosophe politique Brian Barry (Barry 1992 : 279). Or, ce n'est pas le cas dans notre monde, où les gens se déplacent pour des raisons diverses, mais où très peu des millions qui le font agissent en fonction des raisons idiosyncrasiques que Brian Barry avait à l'esprit. Au lieu de cela, une grande partie de ceux qui se déplacent le font pour échapper aux fardeaux insoutenables qui les accablent dans leur pays d'origine ; parce qu'ils espèrent avoir accès à de meilleures opportunités pour eux-mêmes ou leurs enfants ; ou encore simplement afin de mener la vie qu'ils souhaiteraient vivre. Or, la plupart du temps, le chemin vers un monde plus propice à la réalisation de leurs espoirs est parsemé d'obstacles. Afin de quitter leur pays d'origine, les citoyens de certains Etats doivent obtenir une autorisation de sortie (penser à l'Iran par exemple) et plusieurs, sinon la majorité, d'entre ceux qui souhaitent émigrer dans les pays développés et riches doivent obtenir des visas, des permis de travail et ainsi de suite afin d'avoir le droit d'y entrer dans ces pays. La migration et la libre circulation sont règlementées à travers le monde, et ceux qui espèrent passer d'un pays à un autre doivent franchir des frontières gardées par des personnes armées. La réflexion éthique sur les enjeux liés à la migration et à la liberté de circulation commence par une question fondamentale : est-il moralement problématique que des individus désirant quitter leur pays et immigrer dans un autre soient confrontés aux types de restrictions que je viens de mentionner ? Le monde serait-il meilleur et plus juste si nous avions des frontières ouvertes ?
Contrôle migratoire et libre circulation en Europe
2009
(1957). Les différentes interprétations du terme de regroupement familial par les cours européennes et le traité sur l'Acte unique de 1992 ont affirmé que la libre circulation concernait l'ensemble des personnes vivant sur le territoire de l'Union européenne, c'est-à-dire les citoyens des États membres mais aussi les ressortissants de pays tiers vivant régulièrement à l'intérieur des frontières de l'Union.
Atlas des migrations dans le monde. Libertés de circulation, frontières, inégalités
2022
Ce nouvel atlas du réseau Migreurop propose un traitement original et éclairant des enjeux migratoires contemporains en explorant une notion clé : la liberté de circulation. L’enjeu est à la fois analytique : rendre compte de la nature inégalitaire du régime migratoire contemporain qui facilite les mobilités pour certain·e·s et les durcit pour d’autres. Il ne limite donc pas l’analyse aux dynamiques sécuritaires qui entravent les migrations ; mais s’intéresse également aux mises en mobilité orchestrées par les autorités (étatiques ou privées) et à la manière dont les migrant·e·s affrontent et détournent quotidiennement les politiques d’immigration pour mettre en œuvre leur propre liberté de circulation Mais l’objectif est également programmatique : à partir, notamment, de l’étude des formes historiques de libertés de circulation, de l’analyse critique des espaces régionaux actuels qui mettent en œuvre ce principe, mais également des courants théoriques qui l’ont pensé, cet atlas a pour ambition de renouveler les imaginaires autour de la notion liberté de circulation et d’installation. Chaque partie est constituée d'une dizaine de planches faisant dialoguer des textes de chercheur·euse·s et de militant·e·s avec une iconographie riche et créative (cartes, dessins, photographies), et alternant des thématiques « classiques » aux sujets les plus actuels (guerre, pandémie, circulation des données, migrations des femmes, écologie...). Dans un paysage politique et médiatique qui place au centre de l’attention les entraves aux mouvements, cet atlas vient ainsi contribuer aux débats sur le futur des politiques migratoires, et ouvrir le champ des possibles.
Migrants en détresse, tensions aux frontières, crises humanitaires et peurs liées au phéno- mène migratoire sont devenus un refrain quotidien et médiatique dans toutes les régions du monde. En effet, le phénomène migra- toire met à l’épreuve de façon très concrète et immédiate la souveraineté des états, et pose un grand nombre de questions d’ordre juridique, de difficile résolution. Cet article offre une introduction synthétique et pédagogique à la question de la gouvernance des flux migratoires alexandra castro Franco* et aux défis que représentent pour les états leur contrôle et la régulation. Par ailleurs, l’auteure décrit les grandes lignes des possibles scéna- rios qui doivent être explorés pour construire une gouvernance des flux migratoires qui permettent d’articuler les régimes juridiques nationales et internationales pour protéger les états et les migrants, dans le cadre d’un monde globalisé.
Libre circulation, contrôles aux frontières et citoyenneté
Belgeo, 2015
Libre circulation, contrôles aux frontières et citoyenneté Les frontières européennes reconsidérées Free movement, border controls and European citizenship. Rethinking borders in an integrated Europe Denis Duez Libre circulation, contrôles aux frontières et citoyenneté Belgeo, 2 | 2015
Migrations et mobilités internationales
Migrations et mobilités internationales, 2002
İstanbul Sanayi Odası (Chambre d'Industrie d'İstan bul) (1981), İstanbul Metropolitan Alanında Sanayi Yerleşim Planlaması (la planification des zones industrielles dans l'espace métropolitain d'İstanbul), İstanbul , İSO, Araştırma Dairesi, n° 10.
Doit-on contrôler l’immigration ?, 2009
Qu’un monde ouvert doive tendre à la libre circulation des personnes est évidemment un objectif souhaitable. Pour montrer la faisabilité d’un tel objectif, la construction de l’Union européenne, et plus précisément celle de l’espace Schengen, fournit un exemple de libre migration entre plusieurs pays. Il peut en résulter l’impression qu’il suffirait d’élargir l’ouverture des frontières réalisée entre les pays de l’Union européenne à la totalité de la planète. Toutefois, la libre circulation des hommes et des travailleurs, pour se réaliser dans l’intérêt général, ne nécessite-t-elle pas des politiques de régulation des migrations ? [That an open world should tend to the free movement of people is obviously a desirable goal. To show the feasibility of such an objective, the construction of the European Union, and more specifically that of the Schengen area, provides an example of free migration between several countries. The result may be the impression that it would be sufficient to widen the opening of borders between the countries of the European Union to the whole of the planet. However, does the free movement of men and workers, in order to be realized in the general interest, not require policies to regulate migration?]