Quand les conflits transforment le territoire – Détecter les multiples traces de la guerre dans le paysage wallon (original) (raw)
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Tensions sur le devenir des campagnes wallonnes – Notes de terrain
2017
Resume A travers sept vignettes, cette note de terrain rend compte de l’evolution des campagnes de l’Est de la Wallonie et d’un rapport renouvele au traitement des heritages naturels et culturels. Trois jours d’excursion en Entre-Vesdre-et-Meuse et en Ardenne ont permis de presenter les nouvelles fonctions des campagnes et des forets wallonnes et de reflechir sur les manieres d’integrer heritages et innovations. Au-dela de l’amelioration du cadre de vie, les initiatives etudiees revelent des enjeux identitaires et meme de survie dont le citoyen volontaire n’a pas toujours pris la mesure.
Des conflits révélateurs de la territorialisation du projet de paysage. Exemples ligériens
2008
Dans le sillage de G. Di Meo ayant souligne la " parente conceptuelle " entre territoire et patrimoine (Di Meo, 1995), un certain nombre de recherches issues de la geographie sociale articulent la reflexion sur le patrimoine aux questions du marquage de l'espace et de l'appropriation de l'espace. Ces travaux s'appuient en particulier sur l'analyse des politiques patrimoniales (Barbas, Veschambre, 2003) au sein desquelles emergent aujourd'hui les politiques publiques du paysage que nous avons cherche a analyser dans une these soutenue il y a quelques annees (Davodeau, 2003). Nous utiliserons donc cette matiere pour aborder la question des conflits en prenant appuie sur un certain nombre de cas d'etude choisis dans l'Ouest de la France, en Pays de la Loire (l'espace d'etude de la these). Face aux nombreux apports sur les conflits, l'objectif de cet article est de demontrer l'interet de l'entree paysagere pour aborder cette ...
L'artialisation, une piste pour l'identification de paysages patrimoniaux en Wallonie
Territoire(s) wallon(s), 2007
A research study was initiated by the CPDT in connection with the European Landscape Convention on the Walloon heritage landscapes. Relying on the concept of artialisation developed by Alain Roger, this study tried to determine which Walloon landscapes are likely to become collective referents through their repeated representation and dissemination by the different media such as painting, art photography or travel guides.
Des grandes plaines de batailles napoléoniennes aux plages du débarquement, les guerres sont souvent associées dans les mémoires à un paysage. Le paysage constitue le décor de conflits qui le modifient et l'altèrent, partiellement ou totalement. « Guerres et paysages », Encyclopédie pour une histoire numérique de l'Europe [en ligne], ISSN 2677-6588, mis en ligne le 22/03/21
Traces et récits de la Grande Guerre. Paysages de Belgique et du nord de la France.
La Revue Nouvelle, 2018
Walter Benjamin écrivait que « le pouvoir d’une route de campagne est autre, selon qu’on y marche ou qu’on la survole en aéroplane. Et le pouvoir d’un texte est autre aussi, selon qu’on le lit ou qu’on le copie ». C’est sans doute à une telle relecture des paysages que nous invitent les chemins de Flandre, les cratères de la Somme et les forêts de Verdun, lorsqu’on arpente ces terres plus marquées, détruites et bouleversées par la guerre que ne l’est aucun autre champ de bataille encore visible de nos jours.
Qu'est-ce qu'une trace de guerre?: éléments de réflexion pour un programme de recherche
Saldvie Estudios De Prehistoria Y Arqueologia, 2008
Cette publication est le résultat d'une rencontre scientifique qui a eu lieu à Madrid les 23 et 24 novembre 2007 à la Casa de Velázquez (Madrid) dans le cadre d'un programme de recherche franco-espagnol intitulé "La guerre et ses traces. Conflits et sociétés en Hispanie à l'époque de la conquête romaine (III e-I er s. a.C.)" 1. C'est la toute nouvelle Agence Nationale de la Recherche (ANR) française qui, dans le cadre de sa section thématique "Conflits, guerres, violence", a permis de financer ce projet (identifié sous l'appellation Guerra Hispania) dont l'objectif central est de revenir sur la place qu'il convient d'attribuer à la guerre et à la violence dans les relations entre Rome et les peuples hispaniques de 218 a.C. jusqu'à l'époque augustéenne. Il ne s'agit pas, bien entendu, de remettre en question l'importance indéniable de la guerre dans la péninsule Ibérique à l'époque républicaine, mais plutôt de proposer un début de réflexion sur la manière dont nous sommes en mesure aujourd'hui d'appréhender un tel phénomène et d'en restituer la complexité. L'omniprésence des récits d'opérations militaires dans les sources littéraires grecques et romaines, qui caractérise assurément le corpus fourni des textes se référant à l'Hispanie des II e et I er s. a.C., donne l'impression
In Situ. Revue des patrimoines, n° 23, 2014
"Dès 1914, le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts envisage les premières mesures de protection pour les édifices situés dans la zone des combats. Peu à peu émerge l’idée d’une préservation et d’une valorisation du patrimoine ruiné pour l’après-guerre. À partir de 1917, alors qu’est instituée la Commission des vestiges et souvenirs de guerre chargée d’étudier les conditions de classement et de conservation de ces vestiges, un revirement progressif s’opère néanmoins dans les projets. En 1921, il ne reste guère qu’une trentaine de projets de classement. Le souhait claironné pendant le conflit de préserver pour les générations à venir des monuments mutilés rappelant les traces de la guerre, et donc la « barbarie allemande », a cédé la place à des impératifs purement pratiques, humains et financiers. As early as 1914, the Ministry for Public Education an d Fine Arts took the first steps to protect the monuments located in the fighting zone. There gradually emerged the idea of protecting and enhancing the cultural heritage and devastated during the war. In 1917 the War Memory and Relics Commission was created, in charge of the classification and the conservation of them. However 1917 also marked the beginning of a watershed regarding the projects. In 1921, there were nothing but thirty odd projects of classification. The former staunch desire to preserve monuments bearing the scars of the war as well as of “German barbarism” for future generations gave way to more pragmatic, human and financial priorities."