Recommandations pour le suivi des traitements antirésorptifs au cours de l’ostéoporose postménopausique (original) (raw)

Traitement médicamenteux de l’ostéoporose post-ménopausique

La Presse Médicale, 2006

Traitement médicamenteux de l'ostéoporose post-ménopausique Recommandations Actualisation 2006 Disponible sur internet le 05 juin 2006 Principaux messages L'ostéoporose est une maladie diffuse du squelette, caractérisée par une diminution de la résistance osseuse conduisant à une augmentation du risque de fracture ; une fracture ostéoporotique (par fragilité osseuse) est une fracture survenant spontanément ou pour un traumatisme de faible énergie (énergie inférieur ou égale à celle d'une chute de sa hauteur à l'arrêt ou à la marche) ; les fractures caractéristiques de la maladie sont celles des vertèbres, de l'extrémité supérieure du fémur et de l'extrémité distale de l'avant-bras ; la densitométrie par absorptiométrie biphotonique à rayons X est la technique de référence pour estimer la résistance osseuse par la mesure du contenu minéral osseux : T score >-1 : densité normale ;-2,5 < T ≤-1 : ostéopénie ; T ≤-2,5 : ostéoporose ; T score ≤-2,5 avec une ou plusieurs fractures : ostéoporose sévère. Composition du groupe de travail ad hoc C

Quelle est la durée optimale des traitements dans l'ostéoporose postménopausique?

Revue du Rhumatisme, 2007

Plusieurs traitements ont montré leur capacité à réduire le risque de fracture des patientes ménopausées ostéoporotiques. La durée optimale d'utilisation de ces traitements n'est pas établie. Des études sur le suivi prolongé des traitements par alendronate (à dix ans) et risédronate (à sept ans) ont montré la persistance de l'efficacité de ces traitements sur le gain de densité minérale osseuse. La preuve d'un bénéfice antifracturaire n'est cependant étayée que par la comparaison à un placebo à quatre ans pour l'alendronate et à cinq ans pour le risédronate. La différence d'effet rémanent entre les bisphosphonates doit être mieux évaluée avant d'être prise en compte dans la décision thérapeutique. L'utilisation prolongée du raloxifène pendant huit ans a été associée à la persistance de l'effet densitométrique observée à trois et quatre ans. L'efficacité antifracturaire est comparable à quatre ans à celle observée à trois ans. La tolérance à long terme apparaît également comparable avec une diminution significative du risque de cancer du sein invasif, récepteurs aux estrogènes positifs et la persistance d'une augmentation du risque thromboembolique veineux. Mais l'arrêt du raloxifène entraîne une diminution rapide de la densité osseuse. Une durée d'au moins quatre ans peut donc être proposée pour les traitements antirésorptifs. La durée optimale des traitements reste une décision individuelle après réévaluation régulière du risque fracturaire.

Intérêt pronostique des marqueurs du remodelage osseux dans la prise en charge de l’ostéoporose postménopausique

Revue du Rhumatisme, 2012

Mots clés : Marqueurs du remodelage osseux Ostéoporose postménopausique Perte osseuse Risque de fracture r é s u m é Objectif.-Notre objectif était de réaliser une revue de la littérature sur l'utilisation des marqueurs biochimiques du remodelage osseux (MRO) en tant que facteurs prédictifs de la perte osseuse et du risque individuel de fracture dans l'ostéoporose postménopausique. Méthodes.-Nous avons effectué une recherche générale dans Medline à l'aide de base de données Mesh entre 1995 et 2009 à partir des mots clés suivants : marqueurs biologiques croisés avec ostéoporose ou résorption osseuse, ou fracture osseuse, risque de fracture. À partir de cette recherche, nous avons lu 197 résumés, sélectionné 91 articles, puis retenu 43 articles originaux. Résultats.-Dans la plupart des articles retenus, une résorption osseuse élevée était définie par un taux de marqueurs à la limite supérieure de celui des femmes en préménopause. Dans cette revue de la littérature, nous avons mis en évidence une corrélation positive modérée entre le taux initial des MRO et le pourcentage de perte osseuse, plus particulièrement lorsque les marqueurs sont élevés à plus de deux déviations standard (DS) au-dessus de la moyenne et notamment lorsque le remodelage est élevé de manière constante sur des échantillons répétés. De plus, ces marqueurs élevés sont associés à une augmentation du risque de fractures de hanche et de fractures non vertébrales chez les femmes âgées de plus de 75 ans. Cela a été particulièrement observé pour les marqueurs de résorption osseuse (comme le CTXu) situés dans le quartile le plus élevé, avec une augmentation du risque de fractures compris entre 1,7 et 2,2. La combinaison des données densitométriques et des marqueurs de résorption osseuse pourrait améliorer la prédiction des fractures. Conclusion.-La mesure des MRO couplée à l'évaluation concomitante des autres facteurs de risque, dont une densité minérale osseuse (DMO) basse, pourraient améliorer la prédiction du risque de fractures, mais les recommandations pratiques pour leur utilisation sont insuffisantes.

Prévention et traitement de l’ostéoporose cortisonique

Revue De Medecine Interne - REV MED INTERNE, 2003

Purpose. – Corticosteroid induced osteoporosis (CIO) is the most frequent complication of long-term corticosteroid therapy, and the most frequent cause of secondary osteoporosis. New data from biological, epidemiological and therapeutic studies provide basis for optimal management of this bone disease.Main points. – Corticosteroids are responsible for both quantitative and qualitative deleterious effects on bone, through their effect on bone cells, mainly on osteoblasts (with both a decrease in osteoblast activity and an increase in apoptosis). Epidemiological studies have shown an increased risk of fractures related to CIO, even for low doses, and during the first 6 months of treatment. Relative risk is 1.3 and 2.6 for peripheral and vertebral fractures respectively. Bone mineral density, measured by dual-energy X-ray absorptiometry, is decreased at spine and hip; the risk of fracture is higher in CIO as compared to post-menopausal osteoporosis, for a similar bone density. Preventi...

Actualisation 2014 des recommandations sur la prévention et le traitement de l’ostéoporose cortico-induite

Revue du Rhumatisme, 2014

(SFR) et du Groupe de recherche et d'information sur les ostéoporoses (GRIO) en collaboration avec des sociétés savantes (collège national des généralistes enseignants généralistes, Société nationale franç aise de gastroentérologie, Société nationale franç aise de médecine interne, Société de néphrologie) les recommandations sur la prévention et le traitement de l'ostéoporose cortico-induite publiées en 2003 par la Haute Autorité de santé (HAS) ont été actualisées. Un groupe de travail représentatif des spécialités médicales intervenant dans la prise en charge de ces patientes a élaboré ces recommandations à partir d'une analyse systématique de la littérature selon la méthode HAS. Ces recommandations sont destinées à tous les médecins amenés à prendre en charge des patients allant débuter ou recevant une prise prolongée de glucocorticoïdes (durée ≥ 3 mois) quelles que soient la dose et la maladie. Chez les femmes ménopausées et les hommes après 50 ans, les situations à haut risque de fracture justifiant d'un traitement sont antécédent personnel de fracture par fragilité osseuse après 50 ans ou T score bas (≤ −2,5 à au moins un site) ou âge ≥ 70 ans ou corticothérapie prolongée à fortes doses (≥ 7,5 mg/j d'équivalent prednisone pour une durée supérieure à 3 mois). Dans tous les cas, peuvent être prescrits les bisphosphonates ; le tériparatide peut être prescrit en première intention chez des patients à risque élevé de fracture mais n'est remboursé s'il existe au moins deux fractures vertébrales prévalentes. Chez les femmes non ménopausées et les hommes de moins de 50 ans, le risque de fracture est plus faible et la décision thérapeutique est individuelle. Ces recommandations ont pour but de clarifier la prise en charge pharmacologique de l'ostéoporose cortico-induite pour les médecins.