Réflexions sur la notion de littérature mondiale (original) (raw)

« Le Mondial de littérature »

Acta fabula, vol. 6, n° 3, 2006

essai critique de 75 pages: état des lieux de la pensée de la Littérature Mondiale dans la discipline comparatiste (en 2005)

La littérature française dans la mondialisation

La vie des idées, 2008

La « littérature-monde » glorifiée par plusieurs dizaines d'auteurs de langue française récuse les émois minuscules que ressent et met en scène le microcosme parisien. Selon elle, au contraire, le roman doit être un « atlas du monde ». Mais, à certains égards, sa vision est aussi idéologique et nationale que celle qu'elle dénonce. Le manifeste pour la « littérature-monde » est-il un plaidoyer pour une littérature ouverte au vent du large ou une défense d'une néo-francophonie dirigée contre l'anglais ? Recensé : Michel Le Bris et Jean Rouaud, sous la direction de, Pour une littérature-monde, Gallimard, NRF, 2007. 237 p., 21, 50€. Le 16 mars 2007 parut dans Le Monde, en pleine campagne présidentielle, un manifeste littéraire dans la pure tradition du manifeste parisien, avec ce qu'il fallait d'ésotérique, de polémique et de poétique pour susciter le scandale, l'intérêt et même l'attention des présidentiables. Écrit par Alain Mabanckou, Michel Le Bris et Jean Rouaud, mais également signé par Éva Almassy, Tahar Ben Jelloun, Maryse Condé, Dai Sijie, Ananda Devi et encore bien d'autres, ce manifeste affirmait et célébrait, quelques mois après que cinq des sept principaux prix littéraires de l'automne eurent été décernés à des auteurs « francophones », c'est-à-dire de langue française mais pas de nationalité française 1 , la 1 Le prix Goncourt et le prix de l'Académie française ont été remis à Jonathan Littell pour Les Bienveillantes (Gallimard), le prix Femina à Nancy Huston pour Lignes de faille (Actes Sud), le prix Renaudot à Alain Mabanckou pour Mémoires de porc-épic (Seuil), le prix Goncourt des lycéens à Leonora Miano pour Contours du jour qui vient (Plon).

French Global. Une nouvelle perspective sur l’histoire littéraire

2014

Une nouvelle perspective sur l'histoire littéraire Type de publication: Collectif Directrices d'ouvrage: McDonald (Christie), Suleiman (Susan Rubin) Responsable éditorial: Bouju (Emmanuel) Résumé: Refonder l'histoire littéraire du Moyen Âge à nos jours en termes d'interactions entre cultures et populations, à l'intérieur et à l'extérieur des frontières nationales de la France, tel est le but de cet ouvrage collectif qui offre une approche exploratoire pour l'étude des littératures au XXI siècle. Nombre de pages: 752

Globalisation de la République des Lettres ?

Communications, 2016

Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-communications-2016-2-page-199.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Du concept de 'Weltliteratur' à la théorie d'un champ littéraire international, in : COnTEXTES, n° 28, 2020

COnTEXTES, 2020

C’est à la fin de sa vie que Goethe a proposé le concept, non normatif, de Weltliteratur. L’auteur saluait alors les échanges entre les différentes littératures comme un phénomène positif et enrichissant. Par la suite, des historiens de la littérature allemands se sont réclamés de lui, et ont publié des anthologies consacrées aux littératures du monde, y défendant la thèse d’une certaine supériorité de la littérature allemande. Après la catastrophe de la Deuxième Guerre mondiale, des philologues allemands comme Fritz Strich ou Erich Auerbach se sont érigés contre cette instrumentalisation hégémonique du concept de Goethe, et ont mis au contraire en valeur sa dimension dialogique et humaniste. Dans sa reconstitution de l’internationalisation de l’espace littéraire, Pascale Casanova évoquait bien sûr aussi la perspective goethéenne de la Weltliteratur ; mais elle mettait aussi en relief sa dimension stratégique, que les interprétations idéalisantes avaient négligée après 1945. Si Auerbach, résidant aux États-Unis, avait redouté une homogénéisation des littératures, qu’il envisageait à la fois comme l’accomplissement et la fin du concept de Weltliteratur, Pascale Casanova a perçu avec clairvoyance la progression d’un tel processus dans ce qu’elle analyse de manière critique comme la production d’une world fiction.

« Conditions d’une ‘critique mondiale’ »

Ch. Pradeau et T. Samoyault (eds.), Où est la littérature mondiale ?, 2005

L'activité critique est étroitement dépendante de la façon dont on calibre la littérature sur laquelle elle opère. On peut limiter ses lectures critiques à un corpus régional, national, voire continental, par commodité linguistique ou pour des raisons de compétences culturelles ; on peut au contraire faire éclater le corpus et circuler sans complexes, au hasard des rencontres, dans une bibliothèque mondiale totale. Un tel choix a des répercussions profondes sur la façon dont le parcours critique va s'effectuer.

Déterritorialiser la littérature : herméneutique et mondialisation

Synergies Portugal, 2019

Cartographier le roman (comme langue et forme poétique) du Moyen Âge à la lumière de la mondialisation implique une déterritorialisation des concepts mêmes à travers lesquelles nous saisissons la spécificité de cette littérature, un déplacement constant du regard qui nous pousse à investir thèmes, motifs et notions structurantes du récit médiéval de nouvelles significations : double mouvement dont les enjeux poétiques, culturels et théoriques constituent un véritable défi pour les études littéraires.