[2007] Gimello-Mesplomb F. James Bond, saga populaire : questions d’économie du cinéma (original) (raw)

[2003] Gimello-Mesplomb F. L'économie du cinéma populaire français des années 50: entre faveurs du public et soutien de l'Etat

Studies in French Cinéma Journal, 2003

Jusqu'en 1950 au moins, les modes de vie des français sont quasiment identiques à ceux de 1930, ce qui a conduit un certain nombre historiens à évoquer cette continuité à travers des formules comme celle des « quinze ans d'années trente » 1 puis des « trente ans d'années trente » (pour désigner la situation de la société française jusqu'en 1960). Si cette idée de la continuité prédomine dans la production scientifique consacrée aux années cinquante 2 , les recherches qui tendent à réaliser une investigation en profondeur sur ces années sont plus rares. Elles révèlent un état des lieux politique et social complexe, et, pour certaines d'entre elles, une « linéarité » très relative. Ainsi, pour Pierre Mayol 3 , les années charnières 1944-1954 sont tourmentées car elles comprennent deux blocs solidement opposés : si les restrictions dues à la guerre dureront jusqu'en 1947, à partir de 1949 on produit, et à partir de 1950 on consomme ; c'est le passage d'une période de privations à une période de recherche du confort liée au retour à la consommation et au pouvoir d'achat, fruits de la reprise.

[2003] Gimello-Mesplomb F. Le prix de la qualité. L'Etat et le cinéma français (1960-1965)

Politix, 2003

May 28,1946 in Washington, the Blum-Byrnes agreements limit to 4 per quarter the weeks of exploitations of French films, a measure dissatisfied by the profession contributing to the development of a deep feeling anti-American. During the following two years, strikes and professional lobbying push the State to arbitrate the debate. A law is voted in 1948 founding "special funds of support" for cinema industry. The funds is fed by a tax on a fraction of 10,9% of the cinema ticket amount, and its principal mission is the redistribution of the money to the sector of cinema creation. This system is always in use. With the installation of the "Advance on receipts" (Avance sur recettes) in 1959, the point of obstacle into the criteria of selection is the definition of the concept of quality. Thanks to the public funds, the 60's see appearing a official esthetics favouring a "standard" quality into films, offering a window to films prepared to play a role on the scene of French-speaking cultural diplomacy. A symbolic network will be created to obtain a public subsidy. The state financial support is a pledge of quality for films carrying the cultural values shared by French socio-professional decision-makers of cinema and letters. ____________________________________________________________ Le 28 mai 1946 à Washington, les accords Blum-Byrnes limitent à quatre par trimestre les semainesd'exploitations des films français de première exclusivité, une mesure qui mobilise l'ensemble de laprofession et qui contribuera au développement d'un profond sentiment anti-américain. Durant les deuxannées qui vont suivre, grèves et lobbying professionnel poussent l'Etat à intervenir dans le débat. Uneloi est votée en 1948 instaurant un « fonds de soutien » à l'industrie cinématographique. Le fonds estalimenté par le prélèvement d'une fraction de 10,9 % du prix du billet, dite TSA (Taxe supplémentaireadditionnelle), et sa principale mission est la redistribution de l'argent au secteur de la création. Cesystème, toujours en vigueur, connaîtra des fortunes diverses sans que son principe soit remis encause. Avec la mise en place de l'Avance sur recettes en 1959, le point d'achoppement des critères desélection se noue désormais autour de la notion de qualité qu'entend encourager l'aide. Les années1960 voient apparaître sur les fonds publics une esthétique officielle avantageant la qualité « standard »des cinéastes aguerris, offrant ainsi une vitrine à des films sensés jouer un rôle sur la scène de ladiplomatie culturelle francophone. Un véritable réseau symbolique se créera au fil des années autour del'obtention d'une subvention publique, cette dernière servant de gage aux films portant les valeursculturelles partagées par les milieux socioprofessionnels les mieux représentés au sein descommissions décisionnelles : ceux du cinéma et des lettres.

[2015] Gimello-Mesplomb F. :Télécharger, envers et contre tout. Une pratique cinéphile ?

Cahiers de Champs Visuels, n° « Nouvelles pratiques cinéphiles » n° 8, 2014, pp. 183-210, 2015

The decade that goes from the end of the Napster's era (first P2P network closed by US authorities, in 2001) and the fall of MegaUpload (world network of file sharing closed in 2012 by the New Zealand authorities) is characterized by the progressive decline of the technological barriers relating to home video downloading practices. However, few studies focuses on illegal downloading practices considering it as the reflect of a changing behavior and consumption of film audiences. This article attempts to describe the file sharing experience observed during nearly ten years on the online non-official video market. This paper puts forth the hypothesis of a growing disagreement with the basic commercial online video offers, by ordinary film viewers, which are increasingly informed and experts in cinema rarities. Based on the results of a qualitative survey conducted among file sharing users, we show that the downloading and streaming remain practices strongly correlated with the profane knowledge of film consumers and the new trend of the niche cinephilia. Keywords : movies, Internet, film viewers, ordinary experts, file sharing practices, streaming, niche cinephilia, rarity.

[2012] Gimello-Mesplomb F. Produire un film de genre en France : entre hétérotopie artistique et quête de légitimité. Analyse d’une tension identitaire dans le champ de la création

F. Gimello-Mesplomb (dir.) L'invention d'un genre: le cinéma fantastique français, ou, les constructions sociales d'un objet de la cinéphilie ordinaire, 2012

De Cocteau à Besson en passant par Franju, Kast, Carné, Rivette, Rollin, ou Ozon, les cinéastes français se sont fréquemment confrontés au genre fantastique, avec un succès public et critique toujours difficile à conquérir, jusqu'à ce que l'embellie du cinéma français de genre n'ouvre, depuis le début des années deux mille, un nouvel espace de possibles. Cet ouvrage n'entend pas contribuer à la réhabilitation d'un genre "mineur" sur le registre du fétichisme des cultures populaires. En observant la rémanence d'une veine fantastique au sein de la production sonore française ainsi que les différentes formes que choisirent les cinéastes pour s'y insérer, cette recherche a été animée par le souhait de restituer la nature des débats portant sur la légitimité sociale et artistique que suscitèrent ces incursions dans l'univers du cinéma de genre. Basé sur un corpus de près de quatre cents longs métrages, cet ouvrage observe les systèmes de croyances des collectifs institutionnels d'experts (Avance sur recettes du CNC, Commission de classification des films...) face à la genrification à l'oeuvre dans le cinéma français. Les auteurs dressent enfin un bilan de la production fantastique française en répertoriant les thèmes récurrents d'un genre hybride, incertain et instable, requérant du spectateur comme du décideur public la mobilisation de dispositifs de jugement toujours plus élaborés afin d'identifier la qualité des objets en circulation.

[2012] Gimello-Mesplomb F. : Un « film fantastique français » ? Constructions sociales et logiques professionnelles. Les enjeux de la qualification par le genre dans le champ de la cinéphilie

F. Gimello-Mesplomb (dir.) L’invention d’un genre : le cinéma fantastique français ou les constructions sociales d’un objet de la cinéphilie ordinaire, 2012

De Cocteau à Besson en passant par Franju, Kast, Carné, Rivette, Rollin, ou Ozon, les cinéastes français se sont fréquemment confrontés au genre fantastique, avec un succès public et critique toujours difficile à conquérir, jusqu'à ce que l'embellie du cinéma français de genre n'ouvre, depuis le début des années deux mille, un nouvel espace de possibles. Cet ouvrage n'entend pas contribuer à la réhabilitation d'un genre "mineur" sur le registre du fétichisme des cultures populaires. En observant la rémanence d'une veine fantastique au sein de la production sonore française ainsi que les différentes formes que choisirent les cinéastes pour s'y insérer, cette recherche a été animée par le souhait de restituer la nature des débats portant sur la légitimité sociale et artistique que suscitèrent ces incursions dans l'univers du cinéma de genre. Basé sur un corpus de près de quatre cents longs métrages, cet ouvrage observe les systèmes de croyances des collectifs institutionnels d'experts (Avance sur recettes du CNC, Commission de classification des films...) face à la genrification à l'oeuvre dans le cinéma français. Les auteurs dressent enfin un bilan de la production fantastique française en répertoriant les thèmes récurrents d'un genre hybride, incertain et instable, requérant du spectateur comme du décideur public la mobilisation de dispositifs de jugement toujours plus élaborés afin d'identifier la qualité des objets en circulation.

[2003] Gimello-Mesplomb F. LA MUSIQUE DE FILM, une dimension cachée de l'image

m@nuscrits chez Léo Scheer, 2003

Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, La musique de film. Paris, éditions Léo Scheer, coll. m@nuscrits, 2003. Frédéric GIMELLO-MESPLOMB, La musique de film. Paris, éditions Léo Scheer, coll. m@nuscrits, 2003.

[2014] Gimello-Mesplomb F. Un régime de justification comme modèle historiographique de la politique du cinéma : l’idéaltype de la "qualité"

Actes du CRESAT, 2014

Parmi les principes de justification de l’action publique dans le domaine du soutien au cinéma français, celui associant chronologiquement, artistiquement, et économiquement l’éclosion de la Nouvelle vague et la mise en place du principe du soutien qualitatif à la production joue un rôle central . Un lieu commun fréquent du champ de la critique savante de cinéma présente en effet les « jeunes turcs » des Cahiers du Cinéma (Rivette, Chabrol, Godard, Truffaut…) comme ayant été soutenus fnancièrement par un CNC (Centre national de la cinématographie) acteur de la réussite économique des cinéastes de la future Nouvelle vague et de leur position acquise dans le champ social. Cet article se penche sur les origines de ce lieu commun et sur les conditions de sa diffusion intellectuelle comme objet social.