Traitement des perforations oesophagiennes (original) (raw)
Related papers
Traitement des perforations œsophagiennes
EMC - Chirurgie, 2004
La perforation de l'oesophage est considérée comme la plus sérieuse et la plus rapidement fatale de toutes les perforations du tractus digestif. Même si cet événement n'apparaît que rarement, les étiologies sont de plus en plus nombreuses et le plus souvent iatrogènes. Le pronostic dépend essentiellement de la rapidité du diagnostic et du choix du traitement instauré en première ligne. Cependant, les options thérapeutiques sont variées et aucune ne fait l'unanimité. Même si une approche non opératoire est admise dans des conditions bien définies, dans la majorité des cas, le traitement reste chirurgical. La suture simple évolue souvent vers l'échec surtout si le diagnostic est tardif et plusieurs alternatives sont proposées comme les lambeaux de renforcement de la suture ou la fistulisation dirigée. En cas d'affection oesophagienne sousjacente, une résection emportant la lésion et la perforation est recommandée. Pour les cas désespérés ou les échecs d'une intervention initiale, le recours à l'exclusion oesophagienne reste quelquefois le seul moyen de contrôler une infection pleurale ou médiastinale persistante.
Journal de Chirurgie …, 2010
La perforation de l'oesophage est une pathologie dont l'incidence a nettement augmenté ces dernières années, du fait de la généralisation de l'endoscopie diagnostique et interventionnelle qui en sont devenues les causes principales. Malgré les progrès récents de la réanimation, des moyens diagnostiques et du traitement, la mortalité globale des perforations de l'oesophage reste proche de 20 %. Des retards diagnostiques dus à des présentations cliniques atypiques fréquentes, associées à l'absence de codification claire de la prise en charge thérapeutique expliquent ce mauvais pronostic. Du traitement médical jusqu'à l'oesophagectomie, les possibilités thérapeutiques sont multiples et de caractère invasif croissant. À mi-chemin entre le traitement médical et la chirurgie ouverte tendent actuellement à se positionner des options mini-invasives, fondées notamment sur l'endoscopie interventionnelle, éventuellement associée à des gestes de drainage chirurgicaux ou radiologiques, qui restent à valider. La suture renforcée de la perforation et le traitement d'un éventuel obstacle sous-jacent restent le traitement de référence. Le pronostic est conditionné par le délai écoulé avant un traitement adapté, la localisation et l'étiologie de la perforation et le terrain sur lequel elle survient.
Annales de Chirurgie, 2004
Disponible sur internet le 20 octobre 2004 Résumé Background.-Le traitement conservateur des ulcères perforés est peu utilisé malgré l'introduction des inhibiteurs de la pompe à protons parce que les traitements chirurgicaux permettent une fermeture immédiate de la perforation éventuellement par une voie laparoscopique. Le but de cette étude prospective a été d'évaluer les résultats de la méthode de Taylor et d'identifier les facteurs prédictifs d'échec de ce traitement médical chez les patients présentant une perforation ulcéreuse. Matériel et méthodes.-Entre 1990 et 2000, 82 patients consécutifs avec le diagnostic d'ulcère perforé ont été prospectivement inclus dans cette étude et traités médicalement par l'association d'une sonde nasogastrique et d'un traitement intraveineux d'antihistaminiques ou d'inhibiteurs de la pompe à protons. L'absence d'amélioration clinique après 24 heures de ce traitement conduisait à la réalisation d'un traitement chirurgical. Les facteurs prédictifs d'échec du traitement non opératoire ont été testés en analyse uni-et multivariée. Résultats.-Une amélioration clinique a été obtenue avec le traitement non opératoire chez 54 % des patients (44 sur 82). La mortalité globale était de 1 %. En analyse univariée, les facteurs prédictifs d'échec du traitement non opératoire étaient la taille du pneumopéritoine, la fréquence cardiaque supérieure à 94 par minute, le météorisme abdominal, la douleur au toucher rectal, et l'âge supérieur à 59 ans. En analyse multivariée, les facteurs significatifs étaient la taille du pneumopéritoine, la fréquence cardiaque et le météorisme abdominal. L'association des critères-taille du pneumopéritoine, fréquence cardiaque supérieure à 94, douleurs au toucher rectal et âge supérieur à 59-conduisait à un traitement chirurgical dans tous les cas. Conclusions.-Ces résultats suggèrent que plus de 50 % des patients ayant un ulcère perforé répondent au traitement conservateur sans intervention chirurgicale, et que l'association de quelques critères (taille du pneumopéritoine, fréquence cardiaque, douleurs au toucher rectal et l'âge) permet de définir les patients nécessitant une chirurgie urgente.
Journal de Chirurgie Viscérale, 2010
La perforation de l'oesophage est une pathologie dont l'incidence a nettement augmenté ces dernières années, du fait de la généralisation de l'endoscopie diagnostique et interventionnelle qui en sont devenues les causes principales. Malgré les progrès récents de la réanimation, des moyens diagnostiques et du traitement, la mortalité globale des perforations de l'oesophage reste proche de 20 %. Des retards diagnostiques dus à des présentations cliniques atypiques fréquentes, associées à l'absence de codification claire de la prise en charge thérapeutique expliquent ce mauvais pronostic. Du traitement médical jusqu'à l'oesophagectomie, les possibilités thérapeutiques sont multiples et de caractère invasif croissant. À mi-chemin entre le traitement médical et la chirurgie ouverte tendent actuellement à se positionner des options mini-invasives, fondées notamment sur l'endoscopie interventionnelle, éventuellement associée à des gestes de drainage chirurgicaux ou radiologiques, qui restent à valider. La suture renforcée de la perforation et le traitement d'un éventuel obstacle sous-jacent restent le traitement de référence. Le pronostic est conditionné par le délai écoulé avant un traitement adapté, la localisation et l'étiologie de la perforation et le terrain sur lequel elle survient.
Traitement endoscopique des perforations iatrogènes
Hegel, 2013
Le traitement des perforations liées à l'endoscopie a pendant longtemps été l'apanage de la chirurgie. Le développement de l'endoscopie thérapeutique et de la chirurgie trans-orificielle (NOTES) au cours des dernières années a permis l'essor de techniques endoscopiques permettant la fermeture efficace des perforations digestives. Différentes techniques peuvent être utilisées dans cette indication : clips, colles, endoprothèses temporaires et peut-être à l'avenir dispositifs de suture. L'indication à un traitement endoscopique et ses modalités dépendent du site de la perforation, de son mécanisme, de la vacuité digestive et du délai diagnostique. Mots-clés Perforations ; Chirurgie trans-orificielle (NOTES)
Rupture de varices oesophagiennes
Gastroentérologie Clinique et Biologique, 2006
a mortalité des hémorragies par rupture de varices oesophagiennes (VO) chez les malades porteurs d'une cirrhose est passée de 42 % en 1980 à 14 % en 2000 [1]. Ces progrès tiennent à une meilleure prise en charge générale et à une optimisation des traitements d'hémostase. Nous envisagerons successivement ces deux aspects. Prise en charge non spécifique De l'hémorragie Compte tenu du délai nécessaire à la diminution de l'hématocrite, la gravité de l'hémorragie s'apprécie essentiellement sur des critères cliniques : tension artérielle, pouls, pâleur, sueurs, soif, agitation. Mais leur interprétation peut être rendue difficile dans un contexte de cirrhose : les paramètres hémodynamiques sont modifiés par l'hypercinésie circulatoire de l'hypertension portale, éventuellement par la prise de bêta-bloquants ; les troubles du comportement ou de la conscience peuvent signaler une encéphalopathie.
Traitement chirurgical de la maladie de Crohn
Annales de Chirurgie, 2002
RÉ SUMÉ Le traitement chirurgical est nécessaire pour la grande majorité des patients atteints de maladie de Crohn. Cette chirurgie, le plus souvent indiquée en cas d'échec du traitement médical, ne guérira pas le patient qui restera exposé à un risque élevé de récidive sur l'intestin restant. La connaissance de ce risque de récidive justifie d'être économe en terme de résection intestinale, de ne réséquer que des lésions symptomatiques, et enfin, de proposer après la chirurgie un traitement prophylactique des rechutes. La laparoscopie est aujourd'hui de plus en plus proposée lors du traitement chirurgical de la maladie de Crohn. Elle pourrait devenir la voie d'abord de choix pour la résection iléocaecale élective. Son utilisation est encore en évaluation en ce qui concerne les interventions en urgence, et pour la réalisation de gestes plus complexes comme la colectomie totale suivie d'anastomose iléorectale.
Traitement chirurgical des éventrations diaphragmatiques
EMC - Techniques chirurgicales - Appareil digestif, 2012
Une éventration diaphragmatique est une surélévation permanente d'une partie ou de la totalité du diaphragme sans solution de continuité. Les éventrations du nouveau-né et de l'enfant, d'origine congénitale, se distinguent de celles de l'adulte, le plus souvent consécutives à une paralysie du nerf phrénique. Le muscle diaphragmatique paralysé ne se contracte plus et devient une membrane flaccide responsable d'une respiration paradoxale. Dans les éventrations gauches, l'estomac peut basculer sous la coupole diaphragmatique avec le risque de troubles de la vidange gastrique, de dysphagie ou de volvulus. Une indication chirurgicale ne doit être posée que lorsqu'une éventration diaphragmatique est symptomatique. Deux types d'interventions sont proposés : les gastropexies (qui fixent l'estomac dans l'abdomen) et les sutures ou plicatures diaphragmatiques (qui ont pour but de tendre le diaphragme). De manière générale, la phrénoplicature par voie thoracique est l'intervention la plus pratiquée.
Traitement chirurgical du reflux gastro-œsophagien non compliqué par cœlioscopie
Encyclopédie médico-chirurgicale, 2008
Le traitement chirurgical du reflux gastro-oesophagien a vu ses indications évoluer par l'efficacité croissante des traitements médicaux, ne réservant la chirurgie qu'aux formes récidivantes à l'arrêt du traitement ou résistantes à celui-ci. Une meilleure connaissance de l'anatomie fonctionnelle du reflux et des différentes situations cliniques a permis d'adapter le geste chirurgical à chaque situation. Le traitement par coelioscopie du reflux gastro-oesophagien, réalisé pour la première fois en 1991, est devenu le traitement chirurgical de référence. Les différentes études réalisées après chirurgie conventionnelle ont permis de mieux analyser les résultats des différentes procédures et de privilégier essentiellement les procédés valvulaires. Dans ce chapitre, après un rappel des indications chirurgicales, qui ne doivent pas être modifiées par la voie d'abord laparoscopique, sont détaillées les principales techniques réalisées par laparoscopie. Les résultats de ces procédures sont analysés en fonction des options techniques. Si les différentes fundoplicatures sont équivalentes sur le contrôle des symptômes de reflux, il semble que les fundoplicatures partielles entraînent moins de réinterventions pour échec. Des données à long terme manquent encore pour évaluer les résultats de ces interventions en termes de dysphagie et de qualité de vie.