S. Cucini, “Législation statutaire urbaine et gouvernement pontificale en Italie Centrale”. (original) (raw)
Related papers
Le gouvernement pontifical et l'Italie des villes au temps de la théocratie (fin XIIe-mi-XIVe siècle) , 2010
Résumé : La riche histoire de l’interventionnisme des papes théocrates, au spirituel comme au temporel, dans la vie des cités-États italiennes entre la fin du XIIe et le milieu du XIVe siècle est ici abordée par les sources. Quatre dossiers thématiques — « Lutte contre l’Empire et politique italienne », « Papauté, communes urbaines et églises locales », « La papauté et les villes des États pontificaux », enfin « Théocratie, hérésie, Inquisition » — regroupent chacun une sélection de textes latins avec en regard leurs traductions intégrales, précédée d’une introduction et d’une bibliographie spécialisée. Une ample matière historique et linguistique, qui comprend certains textes majeurs pourtant jamais traduits en français, telles les célèbres bulles Vergentis in senium ou Ad extirpanda, est ainsi mise à disposition de la communauté scientifique. Histoire politique et histoire religieuse sont ici indissociables. Conditionnements doctrinaux ou juridiques du pouvoir et techniques de gouvernement apparaissent dans leurs relations avec les pratiques et les sensibilités religieuses, qu’elles soient orthodoxes ou rebelles à la « plénitude de puissance » revendiquée par les pontifes romains.
2014
A la suite de la stipulation des capitula de 1447, Bologne assume une forme de gouvernement « mixte » basee sur la collaboration entre un conseil local, centre sur l’oligarchie associee a la para-seigneurie de la famille Bentivoglio, et un representant de l’autorite pontificale, detentrice de la souverainete sur la ville. La recherche vise a approfondir la nature du rapport entre les deux composantes du gouvernement bolognais a la lumiere de l’etude du domaine criminel, moins clairement reglemente par les capitula. L’analyse des sources legislatives a partir du texte statutaire de 1454, qui symbolise l’entente entre la ville et la papaute nous fournit la base pour la determination du modele d’action de la cour podestatale. L’enquete relative aux actes judicaires et aux actes de gouvernement nous permet de determiner les formes d’ingerence des autorites politiques. Un regard plus approfondi sur les crimes politiques nous revele enfin la division des spheres de pouvoir entre la domina...
Contient : Dossier 7. Le Siège apostolique et la hiérarchie ecclésiastique en Italie - Présentation - Orientation bibliographique - Document 33. Alexandre IV élève la « terre » de L’Aquila au rang de cité épiscopale ("Pure fidei claritate", 22 décembre 1256) - Document 34. Clément IV recommande les hommes de L’Aquila à Charles d’Anjou pour la fidélité dont ils ont fait preuve ("Tuam non latet", 15 novembre 1268) - Document 35. Urbain IV ordonne à l'évêque de Trente de réformer son comportement personnel et son gouvernement, dont la mauvaise renommée lui sont parvenus ("Accepimus", 28 janvier 1264) - Document 36. Deux juges royaux de Brindisi certifient qu’un médecin a déclaré l’archevêque de Brindisi inapte, pour des raisons de santé, à se rendre à la Curie pour y comparaître dans le cadre d’une procédure d’enquête lancée contre lui par Grégoire X (4 août 1273) - Document 37. Vidimus d’une lettre de Grégoire X ordonnant des auditions de témoins dans le cadre d’une enquête contre l'archevêque de Brindisi (7 juillet 1274) - Document 38. Benoît XII ordonne au recteur du Patrimoine de saint Pierre en Tuscie de mener une enquête sur des malversation financières imputées par la commune renommée à l'évêque de Sienne Donosdeo de’ Malavolti ("Nuper ad nostri", 22 avril 1338) - Document 39. Benoît XII casse l’élection de l'évêque de Trente Nicola faite par le chapitre cathédral avant de le nommer au même siège en vertu de la réserve apostolique ("Apostolatus officium", 3 juillet 1338)
PhD dissertation. Advisors: Patrick Gilli, Université Paul Valéry - Montpellier 3, Angela De Benedictis, Alma Mater Studiorum, Università di Bologna. A la suite de la stipulation des capitula de 1447, Bologne assume une forme de gouvernement « mixte » basée sur la collaboration entre un conseil local, centré sur l’oligarchie associée à la para-seigneurie de la famille Bentivoglio, et un représentant de l’autorité pontificale, détentrice de la souveraineté sur la ville. La recherche vise à approfondir la nature du rapport entre les deux composantes du gouvernement bolognais à la lumière de l’étude du domaine criminel, moins clairement réglementé par les capitula. L’analyse des sources législatives à partir du texte statutaire de 1454, qui symbolise l’entente entre la ville et la papauté nous fournit la base pour la détermination du modèle d’action de la cour podestatale. L’enquête relative aux actes judicaires et aux actes de gouvernement nous permet de déterminer les formes d’ingérence des autorités politiques. Un regard plus approfondi sur les crimes politiques nous révèle enfin la division des sphères de pouvoir entre la domination locale et la papauté. L’étude ainsi effectuée nous transmet l’idée d’une mutation dans un sens « hégémonique » de la justice publique, exploitée par la domination locale pour renforcer sa position devant le pouvoir pontifical. Les limites que la soumission pontificale imposait au développement politique des autorités locales deviennent pourtant évidentes lors de périodes de crise intérieure ou de pressions extérieures : dans ces circonstances, les moyens déployés par les autorités locales pour leur renforcement autoritaire deviennent inutilisables car leur légitimité se pose en conflit avec le respect des prérogatives souveraines pontificales. La thèse comprend aussi un deuxième volume d'édition de textes.
Contient : Dossier 11. Expérience italienne et norme inquisitoriale - Présentation - Orientation bibliographique - Document 52. Innocent III équipare le crime d’hérésie et le crime de lèse-majesté ("Vergentis in senium", 25 mars 1199) - Document 53. Innocent III décide de la répartition des biens confisqués aux hérétiques dans le Patrimoine de saint Pierre ("Ad eliminandam", 23 septembre 1207) - Document 54. Innocent IV organise la répression des hérétiques dans le cadre des communes urbaines italiennes ("Ad extirpanda", 15 mai 1252) - Document 55. Innocent IV confirme la destruction de toutes les maisons, y compris des tours, où auront été trouvés des hérétiques ("Cum in constitutionibus", 29 juillet 1254)
Contient : Dossier 5. Innocent III et la fiscalité communale imposée au clergé : le cas lombard - Présentation - Orientation bibliographique - Document 23. Innocent III intime l’ordre aux dirigeants des villes de Lombardie de renoncer à taxer les clercs et les églises sous peine de sanctions canoniques (""Expectavimus", 16 avril 1203) - Document 24. Innocent III ordonne aux prélats de Lombardie de résister désormais sans faillir aux tentatives des communes urbaines pour taxer les églises et le clergé ("Tacti sumus"", même date) - Document 25. Innocent III prend des sanctions canoniques contre la ville de Bergame et ses dirigeants, coupables d’atteinte à la liberté ecclésiastique ("Ascendit ad nos", 16 décembre 1203) - Document 26. Innocent III fait lever l’interdit et les excommunications lancés contre les Bergamasques et leur cité, où ces sanctions canoniques ont endurci les opposants à l’Église et favorisé les activités des hérétiques ("Per litteras", 5 avril 1209)