La fixion sectaire (original) (raw)
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Thèse -université Montréal, 2012
RÉSUMÉ La thèse questionne les conditions d’écoute des témoignages des personnes ayant vécu une expérience sectaire, ainsi que les enjeux éthiques et méthodologiques qui découlent de la manière dont la littérature propose de comprendre le dire de ces personnes. Une revue de littérature permet de montrer que les principaux cadres théoriques utilisés pour expliquer le sectaire (aliénation, manipulation mentale, addiction) déterminent la manière dont est entendu le dire des personnes. De cette façon, le sens du sectaire n’oriente pas seulement la compréhension que nous avons des personnes. Il trace aussi les conditions de l’écoute. Le postulat de base de la thèse est que l’introduction de la « dit-mention » du croire comme carrefour interprétatif permet de développer une écoute qui concerne à la fois le sujet parlant et la dimension de l’être. À partir d’une théorisation du croire comme mouvement du vivant distinct de la religion, de la spiritualité, de la croyance et de la mystique, la thèse déplace la problématique de l’expérience sectaire de sa structure polémique pour donner pleine valeur au dire des personnes. Ainsi, en situant l’écoute sous le versant symbolique, soit dans un rapport qui prend en compte le rapport du sujet à l’Autre, le sens produit par un acte d’écoute du croire ne prend plus appui sur un sens extérieur pour expliquer et rendre compte d’une expérience sectaire. Il est produit par la liaison des signifiants entre eux, ce qui ouvre un espace de recherche pour que du sujet puisse advenir. L’hypothèse d’un sujet à croire sur parole se présente alors comme fondement d’un acte d’écoute différentiel, dans la mesure où il permet l’élaboration d’un savoir efficace, soit un savoir qui déplace, qui surprend, et qui relance le sujet. Mots-clés : sectes, croire, croyance, sujet, inconscient, intervention, lecture discursive. ABSTRACT The thesis questions the conditions of listening concerning the testimonies of people who lived a sectarian experience, as well as the ethical and methodological issues arising from the way literature proposes to understand the telling of these people. A literature review shows that the main theoretical frameworks used to explain the sectarian (alienation, mental manipulation, addiction) determine the way the telling of these people is listened. Thereby, the meaning of the sectarian directs not only our understanding of people, but it also outlines the conditions of the listening. The premise of the dissertation is that the introduction of the « dit-mention » (the mension of the telling) of the believe as an interpretative intersection leads to develop a listening concerning both the speaking subject and the dimension of the being. From a theorization of believe as a movement of the living distinct from religion, spirituality, belief and mysticism, the dissertation moves the problematic of a sectarian experience from its polemic structure to give full value to the telling of people. Thus, by setting the listening on its symbolic side, that is in a way that takes into account the subject's relation to the Other, the meaning produced by an act of listening to a believe does not rely anymore on an external meaning to explain and report a sectarian experience. It is produced by the binding of the signifiers together, which opens a research space where something of the subject can happen. The hypothesis of a subject « à croire sur parole » (which words must be believed) then offers a basis for a differential act of listening, since it allows the working out of an effective knowledge, a knowledge that moves, surprises, revives the subject. Keywords : sects, sectarian, believe, belief, subject, unconscious, intervention, discursive reading,
Le «phénomène sectaire» en Suisse et dans le monde
François Bellanger (ed.), L’Etat face aux dérives sectaires (Actes du colloque du 25 novembre 1999), 2000
par JEAN-FRANÇOIS MAYER Chargé de cours à ! 'Université de Fribourg «C'est une secte ou pas?» Telle est la question fréquemment entendue quand s'interroge une personne inquiète de l'engagement d'un de ses proches dans un quelconque mouvement à prétention religieuse. Apparemment, une réponse positive suffit à classer le groupe dans une catégorie suspecte. Nous nous souvenons d'un long appel qui nous avait valu de nous retrouver plongé téléphoniquement dans un psychodrame familial, avec une interlocutrice nous expliquant que, puisque nous avions cité le groupe dont il était question dans un livre sur les sectes, il s'agissait nécessairement d'un mouvement dangereux.
LA SECESSION : UNE QUESTION DE SIMPLE FAIT
Dans cette contribution nous souhaitons contrôler la validité de la vieille théorie, qui remonte à Jellinek mais qui est toujours dominante, selon laquelle la sécession ainsi que le processus de formation d'un nouvel État, relèvent du « simple fait » et échappent par définition à toute emprise du droit. Selon cette théorie, la sécession n'est pas une question de « droit » mais une question de pur fait, d'échec ou de réussite : si un mouvement sécessionniste réussit à instaurer une nouvelle effectivité, c'est-à-dire à mettre en place les « éléments constitutifs » de l'État, un nouvel État est alors né. Nous allons, dans un premier temps, présenter cette théorie qui postule une concordance quasi-parfaite entre l'existence de certains « faits » et la naissance de l'État (1). Nous allons ensuite démontrer qu'un examen plus attentif de la pratique révèle une inadéquation fréquente entre l'existence de l'État et l'existence des faits (2). Enfin, dans un troisième temps, nous tenterons d'avancer certaines explications concernant cette inadéquation entre la réalité et la théorie qui permettront de conclure que si cette dernière ne doit pas être rejetée, elle doit néanmoins être fortement nuancée à la lumière de certaines évolutions du droit international (3). 1. La théorie : « L'Etat existe en droit dès qu'il existe en fait » Le renvoi au principe de l'effectivité en matière de sécession fait penser à la réponse que les Juges Royaux avaient donnée à Cambyse, roi des Perses. Épris de l'une de ses soeurs, Cambyse voulait l'épouser et, comme son projet sortait de l'ordinaire, il convoqua les Juges Royaux pour leur demander s'il n'existait pas quelque loi qui permît le mariage entre frère et soeur. Ceux-ci, nous raconte Hérodote, firent à la question de Cambyse une réponse aussi juste que prudente. Ils ne découvraient dirent-ils, aucune loi qui permît au frère d'épouser sa soeur.
fil conducteur à travers l'enchevêtrement des loges, de la haute finance et de la politique.
Pour une décroissance sécuritaire
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