« Un nouveau vase inédit d’Horemheb », in Études ougaritiques (EO) III. (original) (raw)

MATOÏAN V. et BOUQUILLON A. 2019, « Un nouvel emploi du cobalt identifié sur un vase en albâtre de la XVIIIe dynastie inscrit au nom d’Amenhotep III découvert à Ougarit (Syrie) », Technè 48, p. 151-157.

Parmi les différents programmes de recherche archéométriques menés en collaboration entre le C2RMF et la Mission archéologique syro-française de Ras Shamra-Ougarit, sur les matériaux vitreux de l'antique Ougarit à l'âge du Bronze récent, celui focalisé sur les sceaux-cylindres est développé dans cet article. La recherche a porté sur une dizaine de pièces classées dans l'ensemble de la « glyptique mitanienne » de « style commun ». L'étude chimique, minéralogique et structurale des matériaux constitutifs révèle la présence systématique de cuprorivaïte, qui est caractéristique du bleu égyptien. Ce matériau est utilisé de diverses manières : bleu égyptien massif ou dispersé dans une fritte siliceuse. Ce dernier emploi permet de proposer l'hypothèse de l'existence d'une faïence colorée par la cuprorivaïte, matière jusqu'à présent identifiée uniquement à Ougarit. Cette hypothèse reste encore à confirmer en développant un programme d'analyses spécifiques.

« Les vases égyptiens en pierre de la fin du IVe et du IIIe millénaires av. J.-C. découverts à Ougarit », in V. Matoïan et M. Al-Maqdissi (éds), Études ougaritiques IV, Ras Shamra – Ougarit XXIV, Éditions Peeters, Leuven, 2016, p. 167-187.

In order to better understand the diplomatic, economic and cultural relations between Ugarit and Egypt, the establishing of the catalogue of the aegyptiaca from Ugarit is a main objective of the current research. If the majority of the Egyptian imports from the sites of the kingdom of Ugarit dates to second millenium B.C., this study concerns more ancient artefacts dated to the end of the fourth millenium and to the third millenium B.C. The corpus increased twofold since the first inventory (RSO VI, 1991). Evidence illustrate a wide repertoire of types and a majority of large vessels as well as closed forms. Most of the pieces are fragmentary. Except a specimen from Ras Ibn Hani, all the vases were discovered in Late Bronze Age levels from Ras Shamra. Different types of context are documented : palatial sector, dwelling areas, places linked with ritual or cultual practices. The date and the frame of the arrival of these objects at Ugarit is still an open question. This aspect, essential for the history of the relations between Egypt and northern Levant, is approached here.

« Un fragment de vase au nom d’Ahmès-Néfertary »

Revue d'égyptologie, 2017

English Résumé Publication of a fragment of a calcite vessel bearing the name of queen Ahmes- Nefertary in the J.-G. Kauffmann Collection. Résumé Français Publication d’un fragment de vase en calcite porte le nom de la reine Ahmès Néfertary dans la collection J.-G. Kauffmann.

« Le parti pris des vases. Étude eugubine (IIIè-IIè s. av. J.-C.) », dans Res Antiquae, 9, 2012, p. 141-194.

In the Tables of Gubbio, a very important place is given to the dishes, which obviously play the role of receptacle for products involved in the sacrifice, but also have a specific religious role. This study attempts to define the nature and function of each of the mentioned containers but also their ritual use. They have not only to supply the cooking of the sacrifice with a whole set of varied dishes or pans, but also to present offerings to the gods in suited plates or cups. Moreover, the containers goes with the gesture, supports the prayer. By the play of their colours, they even express the ambiguity of particular contradictory gods and, more widely, reflects a universe made of opposites which the rite has to reconcile.

MATOÏAN V., 2017, « Le roi et la "quête" d’éternité, réflexion à propos du vase inscrit au nom de Niqmaddu (RS 15.239) », Ugarit-Forschungen 48, p. 727-766.

Le regard que les Ougaritains portaient sur la mort terrestre et leurs idées relatives à ce qui peut advenir après la mort sont parmi les questions les plus fréquemment abordées dans le champ des études sur la civilisation ougaritique. Épigraphie et archéologie concourent à y répondre grâce à une riche documentation ; t outefois, plus de huit décennies d'une longue tradition d'études pluridisciplinaires est loin d'avoir tari la recherche et les débats. Plusieurs raisons expliquent cette situation, parmi lesquelles le caractère lacunaire de notre documentation n'est pas la moindre. D'une part nous disposons d'un riche corpus de textes dont la nature témoigne d'une grande diversité. Notre connaissance de ces écrits repose sur des bases plus que solides et les sources sont « prolixes » pour l'étude de la religion et des croyances des habitants d'Ougarit. D'autre part nous devons nous résigner au constat que la documentation disponible ne représente qu'une infime partie de la culture écrite (dont l'essentiel reste enfoui ou a été perdu) et n'apporte en conséquence que des éclairages ponctuels. Ainsi, la quasi-absence de textes décrivant explicitement la tombe et le déroulement de l'enterrement, ou précisant les personnes impliquées dans les rites pratiqués lors de l'ensevelissement ou après doit ainsi être rappelée. Un constat similaire est valable pour la culture matérielle. Un sixième seulement du tell de Ras Shamra a été exploré et nombre d'édifices montrent les stigmates de pillages ayant eu lieu dans l'Antiquité ou à des époques plus récentes : si plus de deux tombes construites ont été répertoriées à Ougarit (Ras Shamra, Minet el-Beida et Ras Ibn Hani), la majorité des sépultures-dont les tombes du Palais royaln'étaient pas intactes lors de leur découverte, nous privant ainsi de précieuses informations. Une autre raison est inhérente aux disciplines mises en oeuvre et à leur évolution. Concernant l'épigraphie, la situation positive résultant de l'editio princeps de la quasi-totalité des textes exhumés est d'une certaine manière « contrebalancée » par les difficultés que rencontrent les traducteurs face à des écrits d'interprétation souvent difficile. Des passages font ainsi l'objet de lectures divergentes. La séparation entre les différentes catégories textuelles n'est pas aussi nette, claire, rigide que pourrait le laisser croire la classification établie d e l ongue d ate ; les frontières sont parfois « floues » entre mythe et rite, entre religion et magie, 2017] Le roi et la « quête » d'éternité 7 87 Bouquillon et Matoïan 2007 (avec références bibliographiques). 88 Catalogue d'exposition :