Rites funéraires et pratiques magiques (original) (raw)

Pratiques funéraires et mentalités païennes

Clovis: Histoire et mémoire I: Le baptême de Clovis, l’événement (edited by Michel Rouche)ited, 1997

ln the 19th century, the abbot Cochet stressed the point that the funerary customs of the « civilized » Gallo-Romans were based on the « pagan »and not on the « barbaric » Germans for whom he evokes, without trying to solve, religious problems. ln the 20th century it is mainly due to E. Salin that we have the conviction that the Merovingian funerary practices were both Germanic and pagan. Supporting this idea E. Salin used the general rule of West-east orientation of the tombs, a ritual revealing, according to him, the « beliefs tied to the solar cult » ; beliefs which were introduced to Gaul by invasions. But the West-east orientation was not rare in Gaul before the invasions and it often associated the late Roman Empire with the Christian sites. lt was thus important to reach new conclusions on the regularity or the rarity of certain customs by a systematic comparison between the burial places of the late Empire and the Merovingian tombs. An objective base of comparable observations which covered twenty sites from the late Empire and fifty from the Merovingian era was the starting point of this research.

Mythes et rituels

Études Océan Indien, 2014

tsy mba hanambady, aba, na dia iza vazaha lahatañ'añilan-driake, na dia iza olombelo, fa ny añarako, hoy izy, dia tsy hanambady iaho ». « Nahoana i zanak'ampanzaka tsy manambady i, nahoana i zanak'ampanzaka tsy manambady i ? » 1 Eh bien voilà. Il était une fois une fille de roi. Ce roi avait engendré une fille. « Moi, père, je ne me marierai pas, lui dit-elle, vienne qui que ce soit, étranger d'au-delà des mers, ou qui que ce soit, car moi, dit-elle, il n'est pas dans mon destin de me marier ». « Ah, comment se fait-il, les amis, la fille du roi ne se marie pas, comment se fait-il... ? » 2 « Zao, hoy izy, ny antony. Laha maty iaho, aba, hoy izy, tsy mba haharonareo miharo olo aho fa hatokany, iaho moa olo toka fa tsy hanambady, zanakanareo on-droe tsy mba firy fa tokaña aho ». 2 « Voici mes raisons, dit-elle. Lorsque je mourrai, père, ne me mêlez pas aux autres défunts, dit-elle, déposez-moi à part, car je suis esseulée puisque sans conjoint, et vous n'avez point d'autre enfant que moi ». 3 Ka ny tafasiry, lava moa. Ka laha no maty ny zanak'ampanzaka eñe, dia natoka, nandrariana lakato tsara dia, dia, dia, dia nikitroka, lakatom-bato, ao izy izany mate. 3 Bon, l'histoire est assez longue 5. Lorsque la fille du roi mourut, on la mit à part, on lui aménagea une belle grotte, que l'on scella soigneusement, la grotte de pierre se referma sur le cadavre de la fille du roi. 4 Fanefa, hoe, dia izao. Nitotry i raha aby dahôlo iñy, hoe, amin'ny fakane, nitotry amin'ny aiña aby dahôlo i raha eñe. Ka raha nitotry izy io, hoe : « Ié rone, i zanak'ampanzaka eo ao ka ao raha izao, hoe, ka dia mitotry ny ao, ao raha izao ka mitotry izao, ino, e rone ? hoy ny olo.-Ha, zahay » hoy i abane. 4 Mais alors, voici ce qui arriva, dit-on. Tous ces êtres 6 se rassemblèrent, innombrables, sur son sexe et sur tout son corps. Ils se rassemblèrent, dit-on. « Eh, les amis, là où se trouve la fille du roi, des êtres se sont rassemblés, dit-on, des êtres se sont rassemblés là, qu'est-ce donc, les amis ? se demandèrent les gens.-Ah, allons voir » dit son père [le roi]. 5 Laha avy ny faha-tintely fa mamy, nihinaña ny raha eñe, nizahana, hoe, ka dia, dia nihalofane indraika mandeha iñy, hoe, dia kady tsy tañana amin'ny tintely mamy, amba am-bava amin'ny tintely iñy, mamy, manomboka tondro iñy, hoe, nilelafe. « Ié rone, kay ka raha mamy, tintely, e rô ». Intely ny añaran'io viavy io. Tintely, e rone, na iza, hoy izy, fady, na iza ino, homana an'itoy aby ». Mampotika, hoe, milelatra. « Tsy anañam-pady ity, hoy izy, tsy anañam-pady, hoy i abany amin'ny endriny io, sambia milelafa, sambia mangalofa ». Ny avy ny olo dia mangalotra dia homana anazy. « Ataovy tintely ny añarany, rone ». Zay nahavoahan'ny tintely ny tintele. 5 Le temps du miel doux était venu 7 , le temps de goûter à cette chose, les gens vinrent tous ensemble, dit-on, apportant des torches pour le récolter, diton, et ils purent à peine se retenir, tellement le miel était doux, ils goûtèrent au miel et le trouvèrent doux, ils y trempèrent le doigt, dit-on, et le léchèrent. « Ah ! les amis, que cette chose qui nous vient d'Intely est douce, les amis ». La femme s'appelait Intely. « Le sexe d'Intely 8 , les amis que chacun s'en régale, dit-il, quels que soient ses interdits 9 ». Ils y trempaient le doigt, dit-on, et le léchaient. « Ah, eh bien, nous appellerons ceci "mielˮ ». Tous ceux qui venaient se léchaient [le doigt]. « À ceci, dirent-ils, point d'interdits, point d'interdits, dirent son père et sa mère, que chacun lèche, que chacun en récolte ». Chacun récolta le miel et le mangea. « Appelons cela "mielˮ, les amis ». Voilà l'origine du miel. 4 Le cadavre de la fille d'un « roi » demeurée vierge serait ainsi à l'origine du miel 10. Entre le monde de la mort et celui de la vie, le récit, à l'instar d'autres mythes, développe diverses inversions. La stérilité de la princesse dans le monde des vivants contraste avec Mythes et rituels

Pratiques magiques d'ailleurs et Pratiques magiques du Tournugeois

Bulletin de la Société des Amis des Arts et des Sciences de Tournus, Tome 119, 2020

Cet article concerne les restes archéologiques des pratiques magiques anciennes surtout au nord-est de la France, il est suivi d'un inventaire des découvertes de ce type en pays Tournugeois par Jean Duriaud, président du Groupe de recherches archéologiques de Tournus. C'est une compilation de recherches déjà publiées, augmenté des nouveautés glanées au fil des ans.

Moralité et magie

Revue Philosophique de Louvain, tome 90, n°85, pp. 50-66, 1992

Dans le partage de notre intérêt, de notre attention et de notre souci pour d'autres personnes, nous donnons généralement la priorité à des personnes qui, d'une manière ou d'une autre, nous sont proches. D'un point de vue impersonnel et impartial, on pourrait objecter contre cette attitude qu'elle est égocentrique et arbitraire. La question de savoir si l'on doit donner une signification morale à la proximité des personnes qui font appel à notre souci forme l'enjeu du débat entre les positions universalistes et particularistes dans la philosophie dite anglo-saxonne. À travers une analyse de l'emploi du possessif «mon» dans le contexte des attitudes symboliques, cet article développe un argument en faveur de l'idée que, contrairement à ce que suggère William Godwin, ce possessif peut bel et bien avoir une signification magique et que, de plus, cette signification a indéniablement une portée morale.

Rites et deuils en temps de Covid

Santé conjuguée , 2022

Bien qu’ils évoluent avec le temps et les cultures, les rites funéraires sont présents depuis environ 100.000, et pratiqués par tous les êtres humains. Les conditions d’empêchement sont rares et l’effet de leur privation sur le deuil, bien que supposé évident, est inconnu. La période de pandémie et de restrictions des pratiques funéraires nous a permis d’étudier les effets de leur absence chez les personnes endeuillées et, par conséquent, de mieux comprendre le rôle qu’ils jouent dans le processus de deuil lorsqu’ils peuvent être réalisés.