Les Albanais en Grèce : le rôle des réseaux préexistants (original) (raw)
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Construction des discours d’appartenance en migration : l’exemple des Albanais en Grèce
Construction of ethnicity discourses in migration : the example of Alabanians in Greece : The migration of many Albanian nationals to Greece is one of the key events that socially affected both these countries as of the beginning of the 1990’s. Hundreds of thousands of Albanians thus fleed from the poverty of their country that many economic indicators singled out as the poorest in Europe. Beyond the massivness and economic importance, the migration of Albanians in Greece also appears, socially speaking, as one of the key events in contemporary Greek history. This migration contributed to confront the country to a Balkanic environment from which it had been cut off since the end of the Second World War and by the profile of the iron curtain. Considered in the regional context, the linguistic and religious characteristics of the Albanian newcomers seemed to invariably lock them into an incompressible alterity with a view to the contours of the Greek national construction based on the Orthodox religion and the rejection of the Ottoman Islamic religion to which Albanians are often associated. Yet, after studying the trajectory of these migrants, it seems, on the contrary, that the past does not exclusively lead to the separation of these countries’ inhabitants into two entirely impervious groups. In fact, through the observation of every day situations or interpersonal relations, it may have appeared that relationships between Greek and Albanian citizens could sometimes exist on the basis of ancient solidarity networks (regional, linguistic or religious) lying on alternative histories which fully contradict the inclusive identities fabricated by the Nation-States of the 19th and 20th century.
Stratégies migratoires et diffusion dans l’espace: les Albanais à Thessalonique, Grèce
Depuis l'effondrement des régimes communistes dans l'Europe de l'Est, la Grèce est devenue le lieu de réception de vagues migratoires nombreuses et répétées, quoique le flux migratoire majeur vienne d'un seul pays, en l'occurrence l'Albanie. Lorsqu'on considère cette migration particulière, un élément remarquable se dégage : à la différence d'autres groupes migratoires qui ont tendance à se concentrer dans des endroits spécifiques à l'intérieur des villes, les Albanais sont dispersés à l'ensemble du territoire urbain, sans marquer ethniquement l'espace. À travers l'exemple précis de Thessalonique, deuxième métropole grecque après la capitale, l'objet de cette communication sera d'explorer les schémas migratoires albanais dans le territoire urbain grec, mais surtout de s'efforcer les expliciter. Nous allons, en effet, maintenir l'hypothèse que ces « patterns » spatiaux ne sont guère étrangers au contexte de « réception » -plutôt hostile -dans la société d'accueil. Simultanément, nous assistons à de négociations identitaires de la part des migrants albanais, à savoir de changements de leurs prénoms et souvent de leur religion, dans le cas où ils sont musulmans. L'émergence de tels phénomènes n'est pas non plus sans rapport avec le contexte de réception. Mais quel est le lien entre ce type de négociation identitaire et le schéma spatial de l'immigration albanaise en Grèce ? Nous allons nous efforcer de montrer que maints Albanais, afin de répondre aux difficultés rencontrées en Grèce, développent de stratégies d'adaptation qui comprennent au moins deux dimensions : la dimension de diffusion dans l'espace, soit une « invisibilité » spatiale, et celle de la « dissimulation » identitaire, qui passe par le changement de prénoms.
La démocratie athénienne ne fut pas seulement affaire d'institutions politiques. Sa pérennité, depuis la fin de la période archaïque jusqu'au ier siècle avant notre ère, tient en grande partie à l'existence d'une vie communautaire particulièrement dense qui, entre la sphère de la famille et celle de la cité, participait à la construction du lien social. Qu'il s'agisse de subdivisions civiques (dèmes, phratries), de communautés sacerdotales (genê) ou d'associations cultuelles (thiases, orgéons, synodes, eranoi), c'est au sein de ces différents groupes que chaque citoyen prenait part à la vie démocratique. Structurées autour de pratiques cultuelles spécifiques, possédant des terres et des biens, désignant en leur sein des magistrats ou votant des lois et des décrets, toutes ces associations ne constituaient pas pour autant des entités fermées sur elles-mêmes. Leur étude croisée fournit à ce titre un point d'observation à partir duquel le fonctionnement de la société civique athénienne peut être appréhendé dans son ensemble. À cette aune, la cité apparaît comme un faisceau d'entités composites, un ensemble de réseaux de multiples dimensions, loin de l'image stéréotypée de la cité une et indivisible promue par l'idéologie civique. Peut-être est-ce précisément là que réside la grande originalité de l'Athènes classique : ces communautés au fonctionnement emboîté forment la trame d'un espace public pluridimensionnel. Largement inspirée de la démarche de la micro-histoire, cette étude propose ultimement une hypothèse sur la nature même du politique athénien. Paulin Ismard est maître de conférences en histoire grecque à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches portent sur l'histoire sociale et politique d'Athènes aux époques classique et hellénistique. Il est membre de l'équipe ANHIMA (UMR 8210). Ce livre a reçu le prix 2009 de la Société des professeurs d'histoire ancienne de l'université (SOPHAU). La cité des réseaux Publications de la Sorbonne 212, rue Saint-Jacques, 75005 Paris Tél. : 01 43 25 80 15 -Fax : 01 43 54 03 24 Prix : 40 € ISBN 978-2-85944-653-6 ISSN 0290-4500 vient de paraître Athènes et ses associations, vi e -i er siècle av. J.-C. Paulin Ismard La cité des réseaux Athènes et ses associations, vi e -i er siècle av. J.-C. Paulin Ismard 7 Avant-propos
Migrations albanaises en Grèce : stratégies migratoires et modes d’adaptation
Les migrations des Albanais en Grèce, amorcées suite à la chute du régime communiste en Albanie, peuvent être qualifiées d’exceptionnelles aussi bien par leur intensité et leur importance arithmétique que par l’évolution particulière des migrants, qui entreprennent quelques pratiques et attitudes assez étonnantes, ou du moins peu « habituelles ». Ces dernières concernent, d’une part, une dissimulation identitaire, qui passe par le changement de prénom et/ou de religion ; elles impliquent, d’autre part, l’invisibilité spatiale des Albanais en tant que groupe, essentiellement traduite par la diffusion de leurs ménages dans le territoire urbain de Thessalonique (deuxième plus importante métropole grecque après la capitale, et notre terrain d’enquête), et par l’absence d’un quartier ethnicisé dans cette même ville. L’objet de cette thèse porte sur l’exploration de ces phénomènes, les conditions sous lesquelles ils ont été générés, aussi bien que leurs conséquences. Pour notre part, nous proposons que ces phénomènes forment les diverses composantes d’une même stratégie d’adaptation des migrants albanais en Grèce. Dans quelle mesure cette stratégie s’attache aux orientations culturelles des Albanais ? Est-ce la structure du pays d’immigration qui la fait générer ? Un tel dilemme se pose-t-il véritablement ? Lors de ce travail, nous nous efforçons de démonter que les stratégies en question sont la conséquence d’une multiplicité des facteurs liés tant à la culture des nouveaux-arrivants, leur histoire pré-migratoire et leurs relations avec leurs compatriotes aux pays d’immigration, qu’au climat social général et aux politiques migratoires en Grèce.
Macédoine-Grèce : les pouvoirs de la toponymie
2010
Une reflexion sur la controverse macedono-grecque autour de ce qu'il est convenu d'appeler la 'querelle du nom'. Cette recherche, retracant la genese et les delineaments du contentieux, eclaire la maniere dont la toponymie peut se muer en embleme identitaire lorsqu'elle est mobilisee par des acteurs politiques pour qui l'affirmation de l'appartenance passe par un marquage symbolique des espaces. La reconstitution de la dispute suggere en outre la complexite d'une elaboration identitaire macedonienne qui, par-dela les relations avec la Grece, interroge egalement la fabrique de la societe macedonienne et les relations intercommunautaires en son sein.
Les armes aux premiers temps de la Grèce mycénienne : marqueurs de pouvoir et de hiérarchie sociale
Archéo.doct 4. Les marqueurs archéologiques du pouvoir, 2013
At the end of the Middle Helladic period (ca. 1650-1550, major cultural and social changes occurred in mainland Greece. Weapons were deposited in graves of this period. This practice, generally ignored during the major part of the MH (from 2000 BC), continued during the whole Mycenaean period, i.e. the Late Helladic period (1550-1050. Of course, weapons are instruments made for attack or defence and used at the time of conflict or war. Weapons make individuals more powerful, and so can be regarded as markers of power. However, it is by considering the funerary context in which the weapons appear that the social position of their owners during the first Mycenaean phases can be discussed. We argue that the warrior being or status at the beginning of the LH period is assimilated to the chief one, but is probably different in LH III A1, before the LH IIIA2-B palatial period.