Indignés. Les raisons de la colère (original) (raw)

Les raisons de la colère. Relire les émeutes parisiennes du printemps 1750

S. Abdela et P. Bastien (dir.), Le peuple en colère, Dix-Huitièlme Siècle, n° 53, 2021

En mai 1750, les Parisiens se révoltent contre les enlèvements arbitraires d'enfants effectués par la police. Au-delà de la chasse aux mendiants déclenchée par l'ordonnance royale du 12 novembre 1749 qui semble servir de détonateur, ces émeutes n'ont-elles pas des causes plus profondes ? L'étude systématique des sources policières, notamment des enfermements de famille par lettres de cachet, permet de revenir au fondement du pacte social scellé entre le Roi et les Parisiens à partir de la magistrature du lieutenant de police d'Argenson (1697-1718). Il s’agit ici de comprendre les raisons profondes de l'altération de ce pacte et de la dégradation des rapports entre police et population dans les années qui précèdent 1750. Mais aussi de souligner les leçons que les autorités ont tirer de cette révolte pour répondre au malaise exprimé par les Parisiens, sans rompre avec une dynamique de transformation du système policier parisien. Mots-clés : émeutes de 1750, enlèvements d'enfants, enfermements, famille, police, Paris, régulations sociales.

Vincent de Gaulejac, Travail, les raisons de la colère

Recension publiée dans la revue Changement Social. Référence: Vandevelde-Rougale Agnès, « Vincent de Gaulejac, Travail : les raisons de la colère », dans E. Tuffa (coord.), « Histoires de vies et choix théoriques en sciences sociales t.5 ; itinéraires de chercheurs », Revue Changement Social, N°17, Notes de lecture, Paris : L’Harmattan, juillet 2012.

Retour sur les raisons de la colère. La mort, les « conneries » et la haine, dix ans après

Agora Débats/ Jeunesses, 2015

L’article, à travers une étude de cas d’un ancien émeutier, envisage la participation aux émeutes urbaines comme un moment biographique, situé et situant, et une expérience personnelle, signifiante et significative. Il rend compte « par le bas » et de façon rétrospective du sens de l’évènement pour ceux qui l’ont fait exister. Se dégagent une métaphysique des émeutes - où l’expérience de la mort et de l’interpellation policière renvoie à un sentiment d’insécurité symbolique exacerbé, une poétique des émeutes – où la dimension festive, cohésive et transcendante est tout aussi centrale – et une politique des émeutes – où se conjuguent révolte contre « le pouvoir », impératif de visibilité et cynisme stratégique, dix ans après. Looking back at the reasons for angerDeath, “bullshit” and hate, ten years afterVia a case study of an ex-rioter, the article considers participation in the urban riots as a moment in a biography, situated and situating, and as a personal experience both signifying and significant. It gives a bottom-level, retrospective account of what the event means to those who made it happen. There emerges a form of “riot metaphysics” in which the experience of death and police questioning reflects a feeling of exacerbated symbolic insecurity ; “riot poetics” in which the festive, cohesive and transcendental dimension is equally central ; and “riot politics” combining the revolt against “those in power”, the necessity for visibility and strategic cynicism, ten years after the event.

Haine et colère

SHS Web of Conferences, 2012

Wendy ne savait plus à quelle porte il faisait allusion (…) ou celle conduisant à la haine qui le poussait à se venger (402); Vengeance, haine-si vous y tenez trop, vous pouvez perdre des choses importantes (427) H. Coben, Caught, 2011 1

"La colère dans les Sentences attribuées à Publilius"

Myrtia, 2021

In the Sententiae associated with Publilius, there are two main characteristics of anger: its brevity and its danger. Such a view was common by the end of the Republic. The moral assessment of anger can vary: when it is the result of a thoughtless impulsion, which occurs most of the time, the anger is blamed, but several verses seem to approve it when it came from a wise man. It is hard to understand whether this fact is influenced by a philosophy (Epicuraneism) or by dramaturgic necessities we do not know because of the fragmentary state of our corpus. It is nevertheless possible to assign a role to anger in several usual mime plots: it can provoke an argument as well as a reconciliation between two people who are in love and, as it appeared in Classical Comedy, it seems to occur often in a father-son relationship.

La colère dans la tragédie humaniste

Cahiers de recherches médiévales et humanistes. …, 2011

In French humanist tragedy, wrath moves at once gods and men: passion is one of the faces of Fate. Only an accurate study of both the form and the ethics of humanist tragedy can reveal the importance and signification of wrath. The reasoning of the protatic character and of the ...

Pourquoi et comment la colère peut-elle être managée dans et hors des organisations?

Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2010

Seca Jean-Marie, « Pourquoi et comment la colère peut-elle être managée dans et hors des organisations ? », in Louis Marmoz et Véronique Attias-Delattre (éd.), Ressources humaines, force de travail et capital humain : notions et pratiques, Paris, L'Harmattan, pp. 213-228. 1 « Pourquoi et comment la colère peut-elle être managée dans et hors des organisations? » par Jean-Marie, SECA Le titre de ce chapitre permet de débuter par une question de recherche (pour être plus précis deux interrogations : pourquoi et comment) qui, malgré son caractère anodin, a posé et continue à créer des problèmes insolubles à bien des dirigeants d'organisations dépassés par l'instantanéité d'une rébellion, l'imprévisibilité d'un phénomène collectif ou la survenue d'un geste autodestructeur d'un salarié auparavant sans histoire, loyal, engagé dans son travail et proactif. La furie et l'emportement colérique sont des conduites transculturelles. Elles ont une valence variable : elles sont parfois engendrées dans une suite d'interactions sans principe directeur, anomiques, mais elles peuvent à d'autres moments être inspirées, orientées, dénommées, expliquées et, au final, donner lieu à une suite d'actions politiques ou morales. Avec l'expression mélancolique et celle de la tristesse (Demeuldre, 2004), on peut considérer qu'elles forment des modes de réaction et des sentiments fermes et identifiables dans toute société 1. Elles résultent d'une impuissance devant un réel insupportable.