Le contrat de poids lors d'une hospitalisation pour anorexie mentale (original) (raw)
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Anorexie mentale : bases rationnelles pour l’hospitalisation en milieu psychiatrique
Data Revues 09850562 00210004 08000022, 2008
L'hospitalisation en milieu psychiatrique pour anorexie mentale (AM) fut quasiment le premier traitement de l'AM, mais la pratique de ce type de soins a considérablement évolué durant le siècle dernier en ce qui concerne les modalités thérapeutiques et les indications. Nous exposons ici les arguments cliniques qui existent dans la littérature internationale pour déterminer dans quel type de service de soins les sujets anorexiques doivent être hospitalisés. Puis, nous discutons pourquoi, à notre sens, dans l'idéal, les sujets anorexiques nécessitant une hospitalisation devraient être pris en charge en milieu psychiatrique spécialisé, alors que la plupart du temps ce sont des manifestations somatiques qui déclanchent ces hospitalisations. Enfin, et avant de conclure, nous illustrons cette discussion par le modèle de programme de soins qui a été développé à l'institut Mutualiste Montsouris.
Dénutrition rapide au cours de l’anorexie mentale : expérience d’un service de pédiatrie générale
Archives de Pédiatrie, 2010
Objective. Rapid undernutrition in patients with anorexia nervosa can compromise vital functions, notably due to cardiac complications. The aim of this study was to analyze the clinical parameters of anorexic patients, hospitalized for substantial weight loss, in a general pediatric inpatient unit, in order to determine which parameters should be tested by the medical doctor. Population and methods. We performed a retrospective study on 20 consecutive patients (18 girls), median age of 13.75 (AE2.3) years, admitted for the first time in our pediatric inpatient unit for anorexia nervosa. Results. Symptoms evolved for a median duration of 11.5 (AE10.2) months before admittance and was shorter for the youngest patients (r = 0.42, p = 0.067). The mean BMI was 13.3 (AE0.6) kg/m 2 (À3.0 AE 1.2 Z-score) and was inversely correlated with serum creatinine levels (74 AE 15 mmol/l) (r = 0.44, p < 0.05). The mean BMI variation between the beginning of the disease and hospitalization (D BMI) was À 3.5 Z-score and was correlated to low systolic blood pressure (r = 0.45, p 0.05) and the presence of a pericardial effusion at admittance (r = 0.45, p < 0.05). Complete blood count, electrolyte balance and the serum phosphorus levels were normal except in 1 case. Mean serum glucose was 3.5 AE 1.2 mmol/l. At admittance, an electrocardiogram, performed for 16 patients, showed sinusal bradycardia without conduction impairment. Enteral nutrition was necessary for 14 patients (70%) for a mean duration of 18.1 days (range, 6-56 days). The mean weight gain was 3.1 AE 2 kg and was inversely correlated to the BMI at admittance (r = 0.49, p < 0.05). Conclusion. Medical supervision of undernutrition tolerance during anorexia nervosa is above all clinical, as hematological and Mots clés : Adolescent, Anorexie mentale, Dénutrition § Communication orale lors du Congrès de la SFP 2008.
Quand et comment conduire une nutrition entérale au cours de l’anorexie mentale ?
Nutrition Clinique et Métabolisme, 2007
Lifesaving treatment in patients with anorexia nervosa and compromised nutritional status is controversial. Enteral nutrition, via a nasogastric tube can be useful in this situation. The digestive tract can be used better than parenteral nutrition. Enteral nutrition can also be used in a situation with moderate malnutrition and stable body weight despite an adequate psychological treatment. In all cases, this treatment should be discussed and accepted with the patient. Polymeric standard solutions can be used, taking care of the level of protein which should not be too high. The start of enteral nutrition is progressive, in order to avoid the risk of Refeeding Syndrome. Vitamins and phosphorus should be added to the enteral nutrition during the first few days. Complications of treatment is not frequent with these patients and are presented. Enteral nutrition should be not too long and should be decreased in the same time that oral nutrition progressively increases. The results of literature show that, enteral nutrition does not deteriorate the psychological state of the patients and is found to be accepted more positively than forced feeding orally in the initial critical phases, and is less dangerous in terms of metabolic tolerance. For these reasons, enteral nutrition should be included in the armament of treatment of anorexia nervosa.
L'anorexie : la violence paradoxale d'un corps en trop
Violences chaudes, violences froides, 2012
Gérard Ostermann, professeur de thérapeutique, médecine interne-psychothérapie. Colette Combes, psychanalyste et psychiatre. Que nous apportent l'origine étymologique et l'évolution historique du mot « violent » dans la langue française ? Viol de l'être, violence de l'être et violence d'être. « Violent » naît au XIII e siècle d'un mot latin, vir, la force en action, la force à l'encontre, la violence, le viol, sachant que vir, c'est aussi la traduction d'un mot grec dunamis, la puissance, l'ascendant. Vir, la force d'un mot, d'une monnaie, d'un remède, les forces physiques, les ressources, les propriétés viriles, les organes sexuels masculins. Violent porte en réserve tout ce contexte. Emporté, despotique, impérieux, cette réserve du tragique humain, cette réserve de l'incréable disait André Green, c'est :-l'impétueux comme violente tempête, le tyrannique comme violence au pouvoir, l'impérieux comme ordre qui ne saurait attendre ;-le sans-retenue, l'épuisant qui vide l'être de ses forces, en somme, l'excessif, l'exagéré, l'intense, l'émotionnel qui étreint jusqu'au langage qui va au-delà des mots, et qui tue, en fait, toute brutalité, le brusque de cause humaine qui secoue jusqu'aux tréfonds, assomme, effondre comme mort violente, et donc tout ce qui est contre nature, ce qui n'est pas naturel.