Le choc culturel que représentent les premières traductions des textes sur l’islam au Japon (original) (raw)

Traductions de textes occidentaux en japonais et transferts culturels (1860-1880)

2006

Contact de deux formations discursives : les traductions-adaptations en japonais des "histoires de la civilisation" de Guizot et Buckle. 1. Transfert methodologique et constitution d'un nouveau discours historique en japonais 2. Formation des modalites enonciatives (le cas particulier de Fukuzawa Yukichi et de l'Abrege de la civilisation - Bunmeiron no Gairyaku) 3. De la formation des objets et des concepts a la formation des lexemes de traduction (etude de cas : les multiples traductions de la notion de "society/societe") 4. Traduction des preconstruits occidentaux : transfert culturel et representation de l'histoire japonaise (ex. preconstruits de la "stagnation orientale" et de la "table rase") Conclusion : le "discours de la civilisation" adapte en japonais, une hybridation d'elements sino-japonais, issus du rationalisme neo-confuceen, et de preconstruits ideologiques occidentaux reinterpretes, qui permet l'em...

Intolérance des religions envers les traducteurs

Peut-être faites-vous partie de cette catégorie de personnes qui fuit les médias parlés et écrits comme la peste ou bien alors vous étiez en vacances dans les régions les plus reculées de la jungle amazonienne. Si aucune de ces situations ne s'applique à vous nul doute que vous avez été inondé, tout comme moi, de dizaines de reportages sur le dixième anniversaire du 11 septembre 2001. Évidemment cet évènement a pour toujours, et avec raison, changé la psyché de nos voisins du sud mais également celle de tous les pays, incluant le nôtre, qui se sont réveillés le lendemain matin sous la menace bien réelle du terrorisme islamiste au nom du djihad.

Histoire des premieres traductions de la litterature hebraique moderne en francais

Tsafon, 2024

The History of the translation of modern Hebrew literature into French is still lacking. However, new disciplines and research tools have been developed over the last few decades, enabling us to gain a better understanding of the nature and volume of cultural exchanges between Israel and France: directories, catalogs, websites. Translation studies, the sociology of translation and cultural history shed new light on this field, which has already given rise to a number of in-depth studies. This article is the result of personal documentation work undertaken decades ago, and takes account of new scientific findings. It is the first part of a study which will be continued in the next issue of Tsafon, revue d’études juives du Nord (no. 88). It explains the circumstances that gave rise to the need to translate the sources of Judaism into French, and then, following the emergence of modern Hebrew literature and the birth of Zionism, to a curiosity and even an interest on the part of French public and publishers in works representative of the literary heritage of Jewish Palestine and the State of Israel. L’histoire de la traduction de la littérature hébraïque moderne en français est encore lacunaire. Il existe pourtant des disciplines et des instruments de recherche qui se sont développés ces dernières décennies et qui permettent de mieux connaître la nature et le volume des échanges culturels entre Israël et la France : répertoires, annuaires, sites internet. La traductologie, la sociologie de la traduction, l’histoire culturelle éclairent d’un jour nouveau ce domaine qui a déjà donné lieu à quelques études approfondies. Cet article est le résultat d’un travail personnel de documentation entamé depuis des décennies et tient compte des nouveaux acquis scientifiques. Il constitue le premier volet d’une étude dont la suite paraîtra dans le prochain numéro de Tsafon, revue d’études juives du Nord (n° 88). Il explique les circonstances qui ont suscité un besoin de traduire en français les sources du judaïsme puis, après l’apparition d’une littérature hébraïque moderne et la naissance du sionisme, une curiosité voire un intérêt du public et de l’édition française pour les œuvres représentatives du patrimoine littéraire de la Palestine juive et de l’État d’Israël.

Le grand malentendu des textes dits non-musulmans, témoins des débuts de l'islam

Comprendrelecoran, 2020

Le grand malentendu des textes dits non-musulmans, témoins des débuts de l'islam comprendrelecoran@laposte.net Sauf dans certains milieux, peu de personnes imaginent que les débuts de l'Islam posent davantage de questions que n'offrent de certitudes. Particulièrement pour les Musulmans, la nature divine de l'Islam est affirmée, tant ils sont convaincus que les questions fondamentales ont des réponses catégoriques. Ils disposent en effet d'une littérature surabondante décrivant presque chaque seconde de la vie de leur Prophète, et ce sont des extraits de celle-ci que chacun d'entre nous apprend comme étant une vérité historique établie. Mais, pour le chercheur, pour l'historien, « quand ? », « par qui ? », « où ? » et « dans quel but ? » l'Islam a été créé, aucune de ces questions n'offre une réponse évidente. Et, sans réponses convaincantes à ces interrogations, la nature même de l'Islam est une inconnue. L'histoire rejoint donc notre quotidien, et ces réponses concernent désormais chacun d'entre nous. Si les Musulmans disposent d'une tradition pléthorique qui répond à toutes ces questions, le Coran lui-même est muet et énigmatique. Pour les Musulmans, la sunna, la tradition prophétique, est censée nous permettre de comprendre le Coran, entre autres en donnant les circonstances de la révélation. Au contraire, même avec l'aide de ce « mode d'emploi », le Coran reste désespérément obscur et souvent contradictoire. De plus, cette littérature lui extorque régulièrement ce qu'il ne dit pas, au point de fréquemment lui faire avouer le contraire de ce qu'il affirme. Lorsque les chercheurs ont commencé à étudier ces textes, ils ont constaté de nombreuses contradictions et incohérences. Et celles-ci se sont accrues lorsque nous avons commencé à disposer de données dites documentaires. Ainsi, Mahomet aurait habité la ville de La Mecque en 610, mais la première carte géographique mentionnant cette ville ne date que de l'an 900. Mahomet aurait été chef d'État en 622, mais la première mention connue de « Prophète Muhammad » ne date que de 685. L'ordre lui aurait été donné par Dieu en 623 de prier en direction de La Mecque, mais aucune mosquée ne prit cette qibla pendant encore un siècle. Ce ne sont pas quelques éléments qui divergent de la doctrine officielle, il faut plutôt constater qu'il n'existe aucun témoin authentique qui confirme un tel récit. Et si le terme « authentique » est avancé, c'est parce que les Musulmans eux-mêmes affirment que leur tradition est remplie de falsifications politiques. Sur le million et demi de hadiths existants, soit des petits récits sur les actes et paroles du Prophète et de ses compagnons, seulement 100.000 sont considérés comme authentiques, y compris de nombreux doublons. Et encore, ceux-ci sont apparus inopinément deux siècles plus tard, non pas à La Mecque ou à Médine, mais bien à Bagdad. Afin de pouvoir comprendre les clés de cette énigme, les chercheurs ont imaginé différentes méthodes, telles que l'étude de tous les éléments documentaires, soit les traces que ce mouvement primitif a laissées en Arabie ; ou l'étude de la linguistique, soit la provenance des mots et expressions contenues dans le Coran ; ou encore la comparaison entre le Coran et la Bible, une religion ne naissant pas ex nihilo ; et encore l'étude de la tradition musulmane, y compris les textes retraçant l'histoire jusqu'aux moindres détails, etc. Mais toutes ces recherches n'ont abouti qu'à des hypothèses, et aucune de celles-ci ne permet de répondre à ces interrogations. De surcroît, ces hypothèses ne permettent même pas de comprendre le Coran, aucun islamologue n'osant affirmer qui était, ou qui en étaient ses auteurs. Ce constat alarmant de devrait-il pas éveiller les esprits, soit que les postulats envisagés par les islamologues seraient fallacieux ? Si l'on comprend qui, quand, où et dans quels buts les auteurs du Coran s'expriment ainsi, on ne devrait que pouvoir comprendre ce texte ! La recherche se trouve ainsi irrémédiablement dans une impasse méthodologique.