Les élections européennes de 2009: entre national et européen. Une analyse des campagnes électorales dans 22 Etats membres (original) (raw)
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Les élections européennes de juin 2009
Savoir/Agir, n°10, p. 109-118., 2009
Les commentaires politiques et médiatiques du résultat des élections européennes de juin 2009 ont eu tendance à mettre l’accent sur l’élection de quelques figures du moment :Rachida Dati, Jean-Luc Mélenchon, Michel Barnier… Ce qui participe de la construction d’une certaine représentation du Parlement européen et de ses élus. En ce sens, ces derniers pourraient être considérés uniquement comme des membres de l’élite politique cherchant au niveau européen des voies de promotion politique (Michel Barnier) ou de reclassement définitif ou transitoire, dans l’attente de transformations éventuelles autorisant des retours au national (le cas de Rachida Dati). Un examen quantitatif exhaustif des élus européens français depuis 1979 montre cependant que la situation est différente. En réalité, ces derniers appartiennent de moins en moins à l’élite politique nationale et même locale. La présence d’anciens députés, ministres, présidents d’exécutifs locaux apparaît résiduelle. Elle témoigne certes de la persistance de certains usages du mandat européen dans le champ politique français. Elle renvoie surtout à des modes de professionnalisation et d’autonomisation partielle de cette fonction dans le champ politique français.De ce point de vue, et contrairement à certaines hypothèses formulées dès 2004 1, la réforme du mode de scrutin en vigueur depuis les précédentes élections (fondé sur le découpage du territoire national en huit grandes circonscriptions), n’aura pas fondamentalement modifié les logiques du recrutement à l’Europe. Ce dernier demeure inscrit dans un certain nombre de transformations structurelles qui lui sont antérieures et dont cet article rend compte.
2009
Cette étude se penche sur les « partis politiques au niveau européen », organisations politiques mal connues et souvent confondues avec les groupes politiques du Parlement européen. Le but est ici de présenter ces organisations et leur histoire, mais aussi de ré-interroger les modèles théoriques qui les étudient, comme le « modèle Niedermayer » qui développe une série de critères pour décrire leur « degré de développement ». Cette analyse met ainsi à distance les tentatives qui ont été faites pour définir la nature et les fonctions des « partis européens », et appelle à une sociologie plus réflexive des « partis européens », centrée sur les acteurs et leurs usages de ces organisations.
L’européanisation de la compétition électorale en France, en Allemagne et au Royaume-Uni (1986-2009)
Depuis le milieu des années 1980, la construction européenne est entrée dans une phase d’accélération qui voit l’affirmation de l’Union européenne comme un espace de décision politique à part entière, dont les prérogatives et les interventions deviennent toujours plus palpables au niveau domestique. Cette thèse explore les conséquences de ce processus sur la compétition partisane. Le questionnement de la distinction populaire entre effets « directs » et « indirects » nourrit une réflexion sur les mécanismes par lesquels les partis sont affectés et nous amène à conceptualiser l’intégration européenne comme une altération de l’environnement et de la structure d’opportunités des partis, à travers l’européanisation des politiques publiques et la mise sur agenda de nouveaux enjeux. Cette perspective permet à la fois de mieux intégrer dans l’étude des partis le tournant interactionniste des recherches sur l’européanisation, et d’enrichir l’analyse en l’inscrivant dans des cadres théoriques depuis longtemps éprouvés pour étudier les partis et la compétition politique. L’européanisation de la compétition partisane en France, en Allemagne et au Royaume-Uni entre 1986 et 2009 est étudiée au prisme des opportunités et des contraintes découlant de l’intégration, puis des réponses apportées par les acteurs partisans à différents niveaux. Notre enquête s’appuie pour cela sur l’analyse d’un vaste corpus de documents, de données et de littérature, notamment sur la couverture médiatique des questions européennes, les orientations européennes discernables dans l’opinion publique des trois pays, l’européanisation des politiques publiques, les discours tenus lors des congrès des partis sociaux-démocrates et les programmes électoraux des différents partis. Nous observons une européanisation différenciée, mais significative, de la structure d’opportunités des partis. En raison des résistances déployées par les acteurs partisans qui dominent la compétition inter- et intra-partisane, cette tendance n’affecte les dynamiques de compétition partisane qu’à la marge.
(English below) L’analyse diachronique de la mobilisation des élections européennes par les partis français de 1979 à nos jours permet d’appréhender l’européanisation de la sphère politique nationale comme un processus dynamique construit par les appropriations de l’intégration européenne développées par les acteurs politiques nationaux. Les configurations changeantes de l’élection deviennent ainsi autant de contraintes et ressources de la compétition politique. Deux périodes peuvent être distinguées, séparées par la césure de la réforme des règles électorales en 2003. L’étude montre combien, pendant les décennies 1980 et plus encore 1990, l’élection européenne constitue une opportunité spécifique, par rapport aux élections proprement nationales, pour les partis en position de challenger au sein de l’espace politique, en raison de des règles électorales qui la caractérisent et du développement du financement public des partis et campagnes politiques. S’ils doivent être mis en perspective avec d’autres dynamiques, ces motifs institutionnels contribuent à expliquer la montée en puissance des opposants à l’intégration européenne à droite et à gauche, et la multiplication des entreprises partisanes ad hoc dans la décennie. A partir de 2003 la réforme de l’élection déconstruit partiellement ce cadre. L’organisation et le contexte de l’élection européenne avantagent désormais en particulier les formations de taille moyenne face aux partis majoritaires, aux plus petites formations et aux nouveaux entrants. Ils incitent également au développement de coalitions, conduisant à une adaptation des acteurs partisans qui contribue à remodeler le paysage partisan français de la fin de la décennie. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- "Voting Procédures, Financing of election campaign and emergence of Eurosceptic parties ine the Eruopean elections in France" A diachronic analysis of the engagement for the European elections by the French parties since 1979 help us to understand the Europeanization of national politics as a dynamic process brought about by the appropriation of Europen integration developed by national political actors. the changing configurations of the election thus become constraints and resources for political competition. Two periods can be distinguished, separated by the caesura of the reform of electoral rules in 2003. The study shows the extent to wich, during the 1980s and even more so in the 1990s, the European elections represented a specific opportunity in the political space, compared to strictly national elections, for parties in the position of challenger, because of their election rules and the development of public financing of political parties and campaigns. If they must be put into perspective with other dynamics, these institutional reasons help to explain the rise of opponents of European integration, both on the right and the left, and the proliferation of ad hoc partisan endeavours during the decade. From 2003, the reform of the election partly deconstructed this framework. The organisation and the context of the European election now benefited in particular medium-sized parties compared to the major parties, the smallest parties and new entrants. They also encouraged the development of coalitions, leading to the reshaping of the Frenc hpartisan landscape of the end of the decade.
Revue française de science politique
What role did the European challenge play in the political offer and in the choice of the electorate during the 2012 French presidential election? Using three different datasets (manifestos, campaign’s speeches and the CEVIPOF post-electoral opinion poll), our results unveil the disturbing effects of European questions. A doubled framing of denouncing and politicizing (indexed on a left-right structure opposing welfare state / sovereign state) organizes the speeches of the candidates and echoes citizens’ worries. The bi-dimensionality of attitudes towards Europe is confirmed. As these two dimensions do not have the same influence on electoral behavior, our results suggest that the question of the role of European integration in the emergence of a new political cleavage should not be buried too quickly.
Chapitre 1. Les programmes électoraux à Bruxelles (2009-2014)
Elections made in Brussels. Une analyse des processus électoraux à Bruxelles (2009- 2014), 2019
Chapitre 1. Les programmes électoraux à Bruxelles (2009-2014) Régis Dandoy Grégory Piet 1.1. Les priorités des partis francophones en 2009 à Bruxelles 1 Les enjeux mis en avant par les partis politiques sont essentiels afin de comprendre un processus électoral, puisqu'ils déterminent en grande partie les thématiques qui seront discutées au cours de la campagne électorale, le contenu des débats entre représentants des partis, les positionnements stratégiques (opposition, alliance, etc.) d'un parti envers un autre, ou encore les partis qui formeront la coalition au lendemain des élections. Dans cette première section sur les programmes électoraux, nous analyserons les enjeux mis en avant par les principaux partis politiques francophones dans leurs programmes au cours de la campagne pour les élections régionales bruxelloises de 2009. Ces enjeux seront identifiés grâce à une méthode d'analyse de textes basée sur des mots-clés 2. Les différentes thématiques abordées dans les programmes électoraux sont regroupées en huit grands enjeux de la campagne régionale bruxelloise tels que répertoriés par Jean-Paul Nassaux (CRISP, 2014) et auxquels nous ajouterons les questions relatives aux institutions et à l'administration (incluant les questions communautaires). Les thématiques mises en avant dans les programmes L'analyse des programmes bruxellois des quatre partis francophones traditionnels démontre une relative similarité entre ces partis en ce qui concerne le contenu de leurs programmes électoraux. Parmi les huit enjeux de la campagne, le podium est dominé par les finances et l'économie (7,83% en moyenne), le logement et la politique locale
L'abstention aux élections européennes de juin 2009
[Sens] [public], 2009
Distribution électronique Cairn.info pour Association Sens-Public. Distribution électronique Cairn.info pour Association Sens-Public. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-cahiers-sens-public-2009-3-page-239.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.