Autour de la fondation de Toulouse (Tolosa). Approches croisées des données géomorphologiques et archéologiques (original) (raw)
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Tolosa, 106-47 av. J.-C. : topographie et histoire
L'examen des données archéologiques et la relecture des sources littéraires antiques permettent de proposer un schéma d'évolution de l'organisation politique et territoriale des Tolosates aux IIe et Ier siècles av. J.-C. Jusqu'en 106, la capitale des Tectosages, située dans le quartier Saint-Roch au sud de Toulouse, est à la fois un centre politico-religieux, un port fluvial et une agglomération marchande. Vieille-Toulouse appartient alors à un réseau de bourgades dépendant de ce centre. La répression de la révolte de 108-106 entraîne le démantèlement de l'organisation fédérale des Tectosages et par conséquent le déclin du site de Saint-Roch, qui sera abandonné vers 70. Vieille-Toulouse prend alors la relève. La fidélité de Tolosa pendant la guerre des Gaules lui vaut l'octroi du droit latin, qui s'accompagne de profondes transformations de l'urbanisme de Vieille-Toulouse à partir du milieu du siècle.
2021 - Toulouse avant Toulouse : ce que nous enseigne l'archéologie sur l'occupation des sols
BelvedeR, 2021
Toulouse, ses rues tortueuses convergeant vers le Capitole, sa Basilique Saint-Sernin, sa cathédrale Saint-Etienne… Des monuments historiques, imposants et bien ancrés au sol depuis des temps immémoriaux. Leurs figures rassurantes symbolisent la ville et son histoire brillante… Ils apportent la garantie du passé et sont le gage de la continuité urbaine de Toulouse. Pour autant, a-t-on la certitude que Toulouse ait toujours été… à Toulouse ?
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2007
Le second âge du Fer dans la région toulousaine était jusqu'ici surtout connu par ses puits dont la fonction (funéraire, rituelle …) a toujours suscité de vives controverses. La réalisation de plusieurs opérations préventives depuis 2001 dans le quartier Saint-Roch à Toulouse et à Vieille-Toulouse a donné l'occasion d'engager la révision des données issues des recherches plus anciennes. Une action collective a été mise en place en 2004 à cet effet, centrée sur les origines protohistoriques de Tolosa. Même si cette première synthèse peut paraître prématurée à ce jour, la multiplication des fouilles préventives autorise d'ores et déjà une approche renouvelée des données. Elles ont en effet mis en évidence pour la première fois toute la complexité des structures (niveaux de circulation, fosses, fossés, trous de poteaux…) associées aux fameux puits. L'analyse approfondie des stratigraphies a par ailleurs permis des avancées intéressantes dans la compréhension des dynamiques de comblement de ces structures. Même si la question de la fonctionnalité des puits n'est toujours pas réglée, les recherches en cours montrent que Tolosa protohistorique est sans conteste constituée de deux pôles d'occupation très importants : un habitat groupé de hauteur de plus de 150 ha (Vieille-Toulouse) et un habitat de plaine de près de 100 ha (quartier Saint-Roch). mots-clés Vieille-Toulouse, Toulouse quartier Saint-Roch, caserne Niel, Tolosa, puits, fossés, fosses, second âge du Fer, époque républicaine, ii e et i er siècles a.C.
L'Horizon pyrénéen de la Tolosa gauloise
in E. Boube, A. Bouet, F. Colleoni (éds)., De Rome à Lugndunum des Convènes. Hommages à Robert Sablayrolles, Fédération Aquitania, suppl.31, pp.305-320.
à Lugdunum des Convènes, p. 305-320 L es jours de beau temps, depuis les coteaux surplombant la vallée de la Garonne immédiatement en amont de Toulouse, on peut voir très nettement la chaîne des Pyrénées. Avant la confluence avec le Tarn (près de Moissac), presque toute l'eau ayant gonflé le cours du fleuve provient de ces montagnes, par ailleurs souvent familières à des Toulousains peu enclins à les considérer comme une frontière. Pourtant, ces Pyrénées si présentes dans l'horizon tant visuel que culturel des Toulousains contemporains occupent souvent une place bien marginale dans la réflexion sur les périodes anciennes. Comme on le verra, c'est particulièrement le cas concernant l'âge du Fer, et notamment l'âge du Fer récent, la période au cours de laquelle se consolide la position de Toulouse comme le pôle majeur du Languedoc occidental, tant d'un point de vue économique que politique. Nous proposons ici de nous interroger sur les raisons -principalement d'ordre historiographique -de cet état de fait, et d'y remédier ne serait-ce que de façon très partielle grâce au réexamen de vestiges très spécifiques éclairant la nature des relations transpyrénéennes unissant les agglomérations gauloises du Toulousain et la péninsule Ibérique.