Lorsque les électrosensibles racontent. Des douleurs chroniques aux pratiques d’auto-éviction (original) (raw)
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Le rêve d’une déconnexion, de la maison autonome à la cité auto-énergétique (2014)
Fanny Lopez, Le rêve d’une déconnexion, de la maison autonome à la cité auto-énergétique, Paris : Ed. La Villette, 2014., 2014
Le projet d’autonomie énergétique défie un ordre centenaire : celui du modèle industriel des grands réseaux qui, à l’échelle des villes ou de vastes territoires, a constitué le mode de production dominant de nombreux services – eau, assainissement, énergie –, marginalisant les solutions décentralisées. À l’heure des appels en faveur de la transition énergétique, ce macro-système technique unifié chancelle. Un nouvel imaginaire d’infrastructure se constitue au sein duquel le monde de l’architecture se saisit de la question énergétique, imaginant des machines habitables autonomes, des cités auto-énergétiques, des éco-infrastructures ou de micro-réseaux… Que veulent les protagonistes de la déconnexion ? Dès les origines, ils nourrissent deux ambitions : se couper de l’emprise des grandes infrastructures et, par l’intermédiaire d’un système de services intégré au bâti, garantir un confort minimum en eau, en électricité et en chaleur. Parmi les figures de proue l’on ditingue des personnages oubliés et d’autres autrement célèbres, comme John Adolphus Etzler avec son système mécanique autonome de 1841 ou Thomas Edison et sa maison électriquement autonome de 1912. Le mouvement de l’autonomie énergétique n’arrive pourtant à maturité sur le plan international qu’après le choc pétrolier de 1973. Impulsée par la contre-culture américaine, l’autonomie se propage géographiquement et s’institutionnalise, passant de l’unité domestique à la ville, au territoire. La maison autonome d’Alexander Pike ou la cité auto-énergétique de Georges Alexandroff attestent de la puissance de cette tendance, qui conjugue virtuosité technique et projet économique, politique, social et environnemental. Tous annoncent les débats d’aujourd’hui, que cet ouvrage éclaire de par son approche historique. Energetic autonomy projects defy the centenary paradigm of the large industrial network which has, at urban or regional scales, constituted the dominant mode of production for numerous services (water, sanitation, power, etc. ), marginalizing decentralized solutions. The unified technical macro system is faltering, however, in the face of current demands for an energetic transition. A new realm of imaginary infrastructure is being created in which the question of energy has become central in architectural production, manifesting itself in the form of autonomous living machines, cities powered by self-generated electricity, ecological infrastructures and micro-networks. What motivates the protagonists of disconnection? From its beginnings in the 19th century, the movement for energetic autonomy has nourished two major ambitions: to free consumers from the hold of utility monopolies and to integrate into buildings a system which would provide a vital minimum of heat, water and electricity. Amongst its pioneers, one finds both forgotten and well-known figures such as John Adolphus Etzler and his 1841 autonomous mechanical system or Thomas Edison and his electrically autonomous house of 1912. Yet the autonomous energy movement arrives at its maturity on an international level only after the 1973 oil crisis. Driven by American counter-culture, autonomy spread geographically and became institutionalized, growing from the individual housing unit to cities and entire regions. Alexander Pike’s autonomous house and George Alexandroff’s auto-energetic city attest to the potency of a concept which combines technical virtuosity with a subversive socio-political, economic and environmental project. All these projects announce today’s debates which this book elucidates through a historic approach.
Entre enchantement et désenchantement : une auto-socioanalyse pour un corps qui résiste
Corps, 2017
Distribution électronique Cairn.info pour CNRS Éditions. © CNRS Éditions. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
2022
Maîtresse de conférences en anthropologie à l'Université de Strasbourg, rattachée au laboratoire « Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe » (SAGE), chercheure associée à l'UR « Mobilité, parcours et territoires » de l'Institut national d'études démographiques (Campus Condorcet, Aubervilliers) Les Papiers de la Fondation n° 37 Juin 2022
Panne de transmission : une chronique mécanique de la diffusion de l’autorickshaw
2011
Cet article, entre obsolescence des technologies et vigueur des usages, propose de decouvrir le rickshaw a moteur, qui se diffuse aujourd’hui dans les villes africaines. Cette contribution, tout en poursuivant l’analyse du developpement mondial d’une filiere automobile indienne, s’interesse precisement a l’arrivee de la technologie dans les rues de Kinshasa. Dans ce proces incertain d’introduction, je voudrais rendre compte des reprises initiales de l’innovation par les mecaniciens. Si la construction des debouches de l’autorickshaw est le resultat d’une activite collective, la mediation de ses premiers reparateurs est decisive. Il s’agit de donner a voir comment les garagistes s’emparent in situ de la machine indienne et de s’appuyer sur une expertise partagee pour decrire les vicissitudes mecaniques du rickshaw liees a sa diffusion congolaise. Je suggere de changer d’echelle et d’observer l’adaptation du rickshaw a moteur a partir des pieces qui cassent, des pannes de distribution...
Betancourt et le télégraphe électrique: l’anatomie d’un apocryphe
2016
Ce texte, réalisé à l'interface des différentes disciplines et approches, est emblématique de mes nombreuses collaborations et échanges avec André Grelon. Il apporte un regard analytique critique sur un sujet consacré de l'histoire des techniques-la télégraphie électrique-en y appliquant une méthode d'interprétation et de lecture croisée des sources. Son protagoniste est un ingénieur savant des Lumières d'origine espagnole dont la culture technique particulière, forgée à cheval entre l'empirisme britannique et la science de l'ingénieur à la française, a été mise au service de la modernité, un expert mobile dont l'action fédératrice en Espagne et en Russie a posé les fondements de la future «Europe des ingénieurs des ponts et chaussées» 1. Un inventeur aussi qui a contribué à l'essor de la mécanique et du machinisme en Europe, à l'entreprise libre et à la science appliquée aux machines. Il représente ainsi un prototype de l'ingénieur civil, qui se constituera en profession à part entière au XIX e siècle. Ce texte soulève une question épineuse de «mythologie» historique contre laquelle tout professionnel qui se respecte doit se prémunir en usant de son art sans se laisser séduire par des apparences et/ou des conjonctures. Autant de problématiques sur lesquelles nous avons tellement réfléchi ensemble! Irina Gouzévitch volum xv 2016-2017 1.-Introduction. Le sujet qui sera examiné dans cet article revient régulièrement dans les ouvrages sur l'histoire de la télégraphie électrique et apparait en première position dès lors que les biographes d'Augustin Betancourt (1758-1824), son présumé promoteur en Espagne, abordent ses travaux dans ce domaine: ses essais de transmission des signaux à distance à l'aide de l'électricité statique. L'information les concernant est pourtant succincte, confuse et contradictoire. En 1787 2 ou en 1788 3 , ou en 1793 4 , ou encore en 1797 5 , en 1798 6 оu en 1799 7 , l'ingénieur, inspiré par les travaux de Georges-Louis Lesage ou de M. Lomond 8 , voire même de Francesc Salvà (si ce n'est pas l'inverse) aurait expérimenté à l'échelle réduite ou à grande échelle, en France et/ou en Espagne 9 , soit à Madrid ou dans ses environs 10 , soit entre Madrid et Aranjuez 11 mais peut-être plutôt dans ce site royal 12 , la transmission de signaux en utilisant une bouteille de Leyde qui envoyait les décharges électriques soit par 1 ou 4, soit par 8 ou 9, soit par 24 fils conducteurs noyés dans un matériau isolant 13 .
Leçons tirées d’une expérience de chorémisation automatique
2011
Cet article tire les lecons d’une serie d’experimentations faites pour obtenir automatiquement des choremes, a savoir des schematisations visuelles de territoires. Au-dela de la presentation rapide des resultats obtenus, il donne un catalogue de pistes de recherches pour la generation automatique de choremes. De plus ces derniers seront presentes comme de potentiels systemes de representations visuelles de connaissances spatiales, comme outils de resumes visuels de bases de donnees geographiques et comme systemes d’acces a de telles bases. Les directions de recherches touchent aussi bien aux aspects cognitifs, semantiques, semiologiques, fouille de donnees spatiales, interoperabilite, etc. De plus, cet article plaide pour de nouvelles applications comme le geomarketing, l’histoire et les reseaux de capteurs.
Sémiotique de l'’épistolarité numérique d’un public en situation de souffrance
Sémiotique de l'épistolarité numérique d'un public en situation de souffrance Driss ABLALI La catégorie du genre renvoie à des questions, à des traditions et à des épistémès distinctes, que nous ne saurions reprendre ici. Notre objectif ne consiste pas en faire l'histoire, ni lui trouver une solution. Dans cette contribution, nous voudrions montrer que l'interprétation est ce qui manifeste la puissance et le rôle des genres dans l'analyse des textes et des discours. Ce n'est pas le genre comme catégorie typologique ou taxinomique dont il sera question ci-après, mais le genre en tant que catégorie herméneutique qui relève de l'interprétation (Rastier 2011), car le genre n'a pas de lieu textuel arrêté. C'est une catégorie, d'abord annoncée par l'étiquette (édito, roman, lettre, recette de cuisine, etc.), ce lieu sans lieu où le genre se tait, puis dispersée dans di érentes composantes du texte. Fait fondamental, le genre ne se présente pas sous son seul aspect extérieur (son étiquette), il est la résultante d'un cheminement multi-sémiotique, qui reste illisible en dehors d'un parcours interprétatif, d'où la conjonction entre « corrélats génériques », « molécule générique », « communauté générique » et « interprétation » que cette étude essaiera de mettre au jour dans le ABLALI_BADIR_DUCARD_PETIT_01.indd 11 30/03/2015 13:07