CONTRAINTES ET CHOIX ORGANISATIONNELS DANS LES DISPOSITIFS DE MONNAIES SOCIALES (original) (raw)

LE MANAGEMENT DANS LES ORGANISATIONS PUBLIQUES : MODE OU NECESSITE ? LE CAS D'UN ORGANISME D'ACTION SOCIALE

Face aux transformations institutionnelles de la Fonction publique territoriale, le management semble devenir, depuis une vingtaine d'années, la « réponse » aux exigences d'adaptation auxquelles sont soumises les organisations publiques. Il favoriserait l'ajustement permanent des structures territoriales aux évolutions environnementales. Le rôle des encadrants publics, longtemps réduit à celui de courroie de transmission, se veut enrichi, ces derniers endossant alors le rôle de 'manager public'. Pourtant, encore accusée de n'être qu'une mode, notre recherche met en exergue la nécessité des pratiques managériales au sein des organisations publiques sans occulter le phénomène de mode sous-jacent.

Pensée sociale et organisation

Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - SHS, 2013

Les crises majeures sont des moments clés, catalyseurs d'imaginaires. En ce sens, elles nous permettent d'introduire, de façon métaphorique et exemplaire, le thème de ce chapitre. Depuis la multiplication des cracks et écroulements financiers de 2008, on observe, comme souvent durant de telles transitions, une déroute tout autant intellectuelle (scientifique) qu'économique, sans parler des régressions et transformations politiques émergentes. Outre les effets de contagions comportementales au sein des systèmes financiers nationaux et internationaux, on assiste à la redécouverte d'une truisme chez les tenants du libéralisme le plus ultra : laisser à ses appétits égoïstes chaque acteur, trader ou investisseur (les différents groupuscules plus ou moins en collusion ou les agences de notation approximatives notamment) qui gouvernent les échanges, ne conduit pas à un équilibre vertueux, sous la conduite de la fameuse et tant célébrée « main invisible », bien au contraire. L'option « libertaire », voire libertarienne, ne favorise évidemment pas l'accès à un espace (même virtuel) où « tout est possible » et où l'on explore les « nouvelles frontières » économiques des temps postmodernes. La vulgate rationaliste des penseurs de ces expérimentations mondialisées a longtemps laissé croire que les interactions entre acheteurs et vendeurs, le calcul et l'estimation raisonnée de leurs propres forces auraient poussé les créateurs de « produits financiers titrisés » ou de « hedge funds » à une autorégulation attentive. Le réel et tout le fatras inextricable qu'il charrie se sont invités dans les modèles économétriques et les prévisions diverses. Un basculement de plus a encore eu lieu et l'on est passé, à une vitesse fulgurante, d'une évidence théorique (ultralibéralisme financiarisé) à une autre (régulation). C'est bien une idée auparavant perçue comme « claire » qui a fondu comme neige au soleil : celle

COMMENT GÉRER LES ORGANISATIONS PRIVÉES ET PUBLIQUES DANS LE CAPITALISME CHAOTIQUE CONTEMPORAIN

Pour faire face à des environnements classés comme «instables» ou «turbulents» dans le capitalisme contemporain, les organisations doivent s'auto-organiser dynamiquement et, par conséquent, éviter leur décadence et leur mort. L'auto-organisation à adopter dans les entreprises modernes à l'époque contemporaine envisage l'adoption d'une prise de décision intelligente et cohérente permettant aux décideurs d'avoir la bonne information au bon moment sur la situation interne actuelle et les scénarios d'évolution de l'environnement externe à l'organisation (économie locale, nationale et mondiale, concurrents, technologie, marché de consommation, etc.) qui ne peut être que faisable puisque la collecte, la gestion et la distribution des données sont transformées en idées.

Choix organisationnels et orientation des dispositifs de monnaies sociales

2006

2 et chercheur au LEFI (ex-Centre Walras). Il travaille sur les pratiques, idées et systèmes monétaires, et notamment sur les monnaies parallèles. Il a participé à la publication de l'ouvrage collectif sous la direction de Jean-Michel Servet, Une économie sans argent : les systèmes d'échange local (Paris : Seuil, 1999) et a publié Les monnaies parallèles. Unité et diversité du fait monétaire (Paris : L'Harmattan, 2000). 3 Voir, dans ce même ouvrage, le texte « À quoi servent les monnaies sociales ? ».

LA SOCIALISATION EN PROCéS : CONFLITS, ENJEUX ET DYNAMIQUES

Le probl•me, le fait universel, disait le philosophe M. Merleau-Ponty, cÕest quÕÇ il y a des enfants qui commencent ˆ •tre faibles et petits, tout en sÕassociant Žtroitement ˆ la vie adulte È. La socialisation est le nom que nous donnons ˆ ce probl•me, aux mani•res de le penser, dÕen dŽcliner les antagonismes. CÕest un mod•le, travail de reprŽsentation du rŽel et projet pour mettre en forme la rŽalitŽ. SÕy joue aussi, en premier lieu, la dynamique dÕun rapport dÕexistence nouŽ entre enfants et adultes : jeu de bascule, dÕaller et retour entre ses p™les opposŽs. Deux mod•les thŽoriques de la socialisation sÕopposent : le premier lÕaborde comme contrainte lŽgitime, devant conduire lÕenfant, •tre dŽficitaire, ˆ souhaiter entrer dans lÕordre des adultes ; le second valorise les interactions et compŽtences juvŽniles, au travers de situations permettant la construction de soi. Ces mod•les ne sont pas sans lien avec les Žvolutions des contextes socio-historiques dans lesquels sont vŽcus lÕenfance et lÕ‰ge adulte. En fait, la socialisation doit •tre pensŽe, entre psychologie et sociologie, comme activitŽ des jeunes pour naviguer entre deux mondes, moins comme anticipation de la vie adulte que comme projection vers le futur.