La mémoire malmenée de la transition espagnole à la démocratie (original) (raw)
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Les victimes oubliées de la transition espagnole
“The Forgotten Victims of the Spanish Transition to Democracy” In the Spanish victim landscape, which has radically changed since the early 21st-century, victims of the transition to democracy struggle to make their voices heard. Long forgotten, suffocated under the weight of the myth of a bloodless – and, thus, victimless – transition, they have today burst upon the public stage. By examining the dynamics of this process of victimization, the present article nevertheless seeks to show the extent to which they are incapable of constituting an effective collective. Torn between several victim causes – that of terrorism, Francoism and the Basque conflict, respectively – they are associated with a blurred victim perception typical of situations in which multiple conflicts have been superimposed upon one another. In this framework, received understandings lose their footing and collide with a tension that remains to be resolved in Spain – that between historicity and morality, a consideration of the temporalities of the real and the universalization of the victim’s condition.
La longue histoire de la démocratie espagnole
LA VIE DES IDEES
Les mobilisations actuelles pour une « vraie démocratie » en Espagne s'ancrentelles dans une culture démocratique plus ancienne qu'il n'y paraît ? Florencia Peyrou revient sur l'histoire du républicanisme espagnol : elle le compare aux autres mouvements radicaux et républicains européens, et montre à la fois sa radicalité, ses apports et ses contradictions. La Vie des Idées publie à la suite de cet article deux témoignages sur le mouvement social actuel, qui font écho aux débats passés entre démocratie directe et démocratie représentative en Espagne : une chronique du 15M par Juan Luis Simal, et un témoignage sur la prise de décision dans le campement de la Puerta del Sol par Eva Botella-Ordinas. Comment se sont diffusées les attitudes, les valeurs et les pratiques démocratiques ? Le rôle des mouvements sociaux et politiques dans le parcours sinueux qui a mené à la démocratie libérale actuelle a été primordial. Ceux-ci se sont organisés pour exiger, entre autres, le respect de l'autorité parlementaire et des libertés civiles, l'extension du suffrage, des élections transparentes et la légitimité des partis politiques. L'analyse des groupes démocrates permet de comprendre comment ils ont amplifié leurs appuis sociaux, se sont affrontés aux pouvoirs établis et aux discours hégémoniques, et finalement, ont formulé et reformulé leur imaginaire politique et social 1 .
Cahiers de civilisation espagnole contemporaine, 2020
Ce dossier du numéro 24 des Cahiers de civilisation espagnole contemporaine a pour objet la mémoire de la période de l’après-guerre civile telle qu’elle s’est construite dans l’Espagne contemporaine après la fin de la dictature franquiste. Mémoire plurielle, mémoire conflictuelle, ce retour vers un passé traumatique fait de violence, d’imposition idéologique et d’exil s’est notamment exprimé par le biais de témoignages, de mobilisations citoyennes ou d’interventions dans l’espace public et médiatique. Mais l’une des sphères qui reflète le mieux cette effervescence mémorielle est celle des productions culturelles. À côté des romans de la mémoire, courant littéraire qui a connu un véritable boom éditorial depuis une vingtaine d’années, tout comme les productions audio-visuelles, un autre genre, un temps considéré comme mineur, a trouvé sa place dans ces « récupérations » mémorielles, celui de la bande dessinée.
L'Espagne entre retours et conflits de mémoire
dans Jean-Noël Jeanneney (dir.), Les troubles de la mémoire française (1940-1962), Publications du Sénat, 2010, p. 69-74. , 2010
Colloque au Sénat: 1940-1962: les troubles de la mémoire française (décembre 2010)
Bilan historiographique sur le républicanisme espagnol pendant la Transition
Congreso Internacional: De l’exil républicain à la transition démocratique: bilan historiographique, 2019
La Transition de l’Espagne vers la démocratie constitue un des plus vastes sujets d’étude historiographique tant par son abondance que par sa diversité. Les recherches se référant aux derniers représentants du républicanisme que l’on peut définir comme « historique », ont eu tendance à être plutôt rares. On a conféré par contre, davantage d’importance aux études historiques politiques et surtout culturelles concernant l’exil républicain et le républicanisme à l’issue de la Guerre Civile espagnole et pendant la dictature franquiste. Dans ce texte, toutefois, nous nous attacherons à faire un bilan historiographique sur les deux questions, nous permettant ainsi de mettre en perspective notre propre étude sur le républicanisme et ses derniers représentants sur le sol espagnol pendant le processus de démantèlement du franquisme et les débuts de la démocratisation du pays après 1975.
Les mémoires de la mémoire anarchiste espagnole
Mémoire et culture dans le monde luso-hispanophone, Nicole Fourtané et Michèle Guiraud (dir.), Nancy, Presses universitaires de Nancy (col. Le monde luso-hispanophone), Nancy, vol. 1, 2008
Publié dans : Mémoire et culture dans le monde luso-hispanophone, Nicole Fourtané et Michèle Guiraud (dir.), Nancy, Presses universitaires de Nancy (col. Le monde luso-hispanophone), vol. 1, 2008, p. 89-99
Devenir un descendant des vaincus de la guerre d'Espagne. Rupture mémorielle et rapport au politique
Pôle Sud, 2012
Depuis la fin des années 1990, une mémoire saturée de la guerre civile (36-39) traverse l'espace public espagnol. Cette situation est provoquée en partie par des « mouvements pour la récupération de la mémoire historique », une nébuleuse associative qui revendique le devoir de mémoire des vaincus. L'étude sur le terrain des actions, des représentations et des souvenirs des individus qui participent à ces mobilisations permet d'examiner de près les mécanismes et les effets de la transmission d'un passé douloureux et d'éclaircir ainsi les relations entre mémoires officielles et mémoires individuelles. Les socialisations plurielles et diachroniques subies par ces militants seront examinées en prêtant une attention spéciale à ceux qui n'ont commencé à connaître les détails de la guerre civile qu'à l'âge adulte. Le concept de rupture mémorielle permettra alors d'analyser comment ces derniers expérimentent une redéfinition de leurs représentations du passé qui bouleverse leurs rapports au politique. The saturated memory of the spanish civil war (1936-1939) that has been taking place throughout spanish public space since the 1990s is partly attributable to the mobilization triggered by a cluster of associations commonly known as "movements for the recovery of historical memory" and which claim the duty of memory for the defeated. A bottom-up study of the actions, representations and memories of individuals involved in this movements brings an opportunity to look closely the mechanisms and effects of the painful past transmission, throwing light on the relations between official and private memories. This paper accordingly sets out to analyze the varied and diachronic re-socializations of these activists, particularly those not exposed to historical memory prior to adulthood. Consequently, the concept of memory rupture, understood as the redefinition of past representations, will point out the deep changes in their relation to politics.
Légitimité, mécontentement et désaffection dans les nouvelles démocraties le cas de l'Espagne
1999
Légitimité, mécontentement et désaffection dans les nouvelles démocraties le cas de l'Espagne In: Revue française de science politique, 49e année, n°2, 1999. pp. 171-204. Résumé A partir de l'étude du cas espagnol, trois attitudes fondamentales vis-à-vis de la démocratie sont présentées ici. Sur la base d'indicateurs empiriques tirés de nombreuses enquêtes, il établit une distinction, d'une part, entre la légitimité démocratique et le mécontentement politique et, d'autre part, entre celui-ci (qui inclut l'indicateur classique d'insatisfaction à l'égard du fonc-tionnement de la démocratie) et la désaffection politique. L'évolution de ces attitudes en Espagne pendant les vingt dernières années montre qu'elles appartiennent à des dimensions différentes. Les résultats de deux études indiquent que ces deux ensembles d'attitudes sont conceptuellement et empiriquement distincts : d'une part, l'analyse factorielle permet de confirmer les différents regroupements des indicateurs ; d'autre part, l'analyse de cohortes permet d'identifier différents schémas de continuité et de changement intergénérationnels. Abstract Democracy in spain : legitimacy, discontent and disaffection
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