Maîtres de la vie et de la mort La grandeur des “petites bêtes” du Grand Nord (original) (raw)
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«La mort est la grande douceur»
Hermeneutische Blätter, 2009
Émile Zola (1840-1902), le grand écrivain naturaliste, reprenant un épisode fameux du quatrième évangile, a composé un « drame lyrique » intitulé Lazare 2. La version dé nitive de ce texte, qui a été écrit à Médan, date du 1 er janvier 1894. La réécriture de ce fameux épisode johannique présente un intérêt non négligeable, car il atteste une réception du récit évangélique qui en subvertit fondamentalement les valeurs et constitue l'exemple classique d'un contre-texte. L'argument Le drame composé par Zola met en scène cinq personnages : Lazare, sa mère, sa femme, son enfant et Jésus. S'y ajoute, comme dans la tragédie antique, un choeur qui en scande les moments cruciaux. L'action, située devant le tombeau de Lazare, se déroule en deux temps. Tout d'abord, la mère, l'épouse et l'enfant supplient Jésus de ramener Lazare à la vie a n d'annuler la perte qui a dévasté leurs vies. Jésus cède à leur injonction et rappelle Lazare à la vie. Jusqu'à ce point, Zola se situe dans le ux de l'intrigue johannique (Jean 11,1-44) 3. La seconde partie, en totale rupture avec le récit johannique, introduit une péripétie totalement inattendue. Lazare, rappelé à la vie, proteste. Pour lui, la mort était un état préférable à la vie, si bien qu'il considère sa résurrection comme une cruelle punition. Face au désarroi de sa famille, il argumente pour montrer en quoi sa mort est préférable à la vie qu'il a menée. Ses proches cèdent à ses injonctions et demandent à Jésus d'opérer un second miracle : renvoyer Lazare dans son tombeau et le replonger dans le sommeil de la mort. Jésus obtempère. Mourir sans 1 À Pierre Bühler en signe d'amitié pour son soixantième anniversaire, cette petite étude sur un texte d'Émile Zola qu'il ne connaît peut-être pas encore. 2 Émile Zola, Lazare, in : id., Lazare, suivi de Soeur-des-pauvres ; Le sang ; Souvenirs, Neuchâtel, Ides et calendes, 1962, p. 41-50. Les pages indiquées entre parenthèses dans le texte renvoient à Lazare. 3 La di érence notable tient dans le fait que les deux soeurs-Marthe et Marie-sont remplacées par le trio familial et que le choeur prend la place des « juifs ».
Une série de tableaux permet de classer les Cyclades et de réfléchir sur la notion de grandes et de petites cités. La hiérarchie est beaucoup plus large qu'une opposition entre "grandes" et "petites" cités. On s'aperçoit que sur le long terme cette hiérarchie dans les îles a peu changé, malgré les bouleversements politiques et économiques.
Les bouchers dans les petites villes à la fin du Moyen Âge : l’exemple du Nivernais
Annales de Bourgogne, 82-1, 2010, pp. 107-138
Les bouchers et les boucheries des villes médiévales importantes ont été largement étudié par les historiens récents mais on reste assez ignorant sur l’organisation du métier et de ses professionnels sans les petites villes. Les modestes localités du Nivernais de la fin du Moyen Age, dotées d’archives notariales et comptables significatives, nous offrent à cet égard un champ d’investigations intéressant. Cette documentation met en lumière l’organisation très fermée et la très forte endogamie du monde des bouchers, les diverses redevances qui pesaient sur eux, le localisation et l’agencement de certaines boucheries urbaines, le nombre de leurs occupants et, partant, le nombre d’habitants que l’on peut estimer pour quelques unes de ces localités. Nos archives nous éclairent aussi sur certains bouchers qui pratiquaient d’élevage et le commerce de quelques bestiaux. Après deux ou trois générations à s’enrichir dans le négoce de la chair, les bouchers les plus entreprenants de trouvaient capables d’investir dans fermes fiscales voire dans un moulin ou une mine. Les plus doués parvenaient même à décrocher une charge municipale et à se hisser dans le groupe social mieux considéré des « marchands ».
Aux petits lieux, les grands pouvoirs
2017
Individual and space are the twoelementsthatwewill question throughthisreflection. Space as a melting pot of opinion, of the norm and of course of power and the individual as actor. It is a matter of determining how the place acts on an individual and how itcanmodifyit and adaptit to itsownneeds. The encounter of thesetwoelements, one fixed and the other mobile, gives place to a communication thatcreates in a geographicallocalized and physical place a completelydifferent social and symbolicspace. Résumé : Individu et espace sont les deux éléments que nous allons questionner à travers cette réflexion. L'espace comme creuset de l'opinion, de la norme et bien évidemment de pouvoir et l'individu comme acteur. Il s'agit de déterminer comment le lieu agit sur un sujet et comment celui-ci peut le modifier et l'adapter à ses propres besoins.La rencontre de ces deux éléments, l'un fixe et l'autre mobile, donne place à une communication qui crée dans un lieu géographique, localisé et physique, un tout autre espace, social et symbolique.
« C’est là que... » Peyruis et les petits hauts lieux d’une mémoire familiale
Cahiers de géographie du Québec, vol 52, num 145, 2008
The memorable places (« hauts lieux ») have a fundamental place in the symbolic marking of territory and in its correspondance with official history. They express a collective identity which is shown at different political and sociological levels, from the nation down to the family- a scale of analysis hitherto neglected. To see how individuals' space-time mesh with that of society, I began to research my own family and its birthplace - Peyruis, Alpes de Haute-Provence in France. By reconstructing the private geography of three sisters and a brother in this small, 1940's Provençal town, we move from institutional memorials to commonplace ones : everyday places more linked to daily activities than regular acts of remembrance. These small significant sites are found in a social space. They embody virtual and limited in time appropriation of a public territory by a private memory.