La réduction phénoménologique (da capo) (original) (raw)
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Psycho phénoménologie de la réduction
Plan 1-Réduction de, réduction à. 2 -Orientation noématique. Quoi. 2.1 Réduction épistémologique. 2.2 Réduction méthodologique. 2.3 Réduction programmatique. 3-Orientation égoïque : Qui ? La dimension professionnelle du processus de réduction. 4-Orientation noétique : la réduction comme acte d'inhibition. 4.1 Réduction comme processus d'inhibition rétroactive. 4.2 Réduction comme inhibition pro active. Bibliographie.
Trois types de réduction phénoménologique
2019
Three types of phenomenological reduction: Husserl, Heidegger and Sartre The study follows a way partly similar to Jean-Luc Marion’s 1989 book: Reduction and Givenness (Réduction et donation). According to Marion, the method of phenomenological reduction was a fundamental motif of the phenomenological movement, in which it took on an increasingly radical form. In Husserl, the reduction was aimed at pure consciousness; in Heidegger, it was related to the phenomenon of Being. In Marion’s view, the technique of reduction gained its most radical form in his thought as the reduction to ‘the pure call’ (‘l’appel pur’). In the first two sections of this essay (Husserl and Heidegger), the dynamics of phenomenological reduction is treated through the optics offered by Marion. In the third part, however, I contend that another basic type of phenomenological reduction is found already in Sartre – the reduction to the incarnated subjectivity. Sartre, in his Being and Nothingness (1943), laid down some of the main elements of the theoretical foundations of French phenomenological philosophy in the second half of 20th century, concerning intersubjectivity (alongside with Lévinas), corporeality and passivity – and thus also fundamentally determined the later movement of French phenomenology.
Séminaire Husserl, De la réduction phénoménologique
Intervention du 17/01/2014 <IV. Textes provenant des travaux de la fin de l'année 1931 sur l'« ouvrage systématique »> N°18. Première voie de méditation vers l'épochè, la réduction et la considération corrélative du monde (septembre 1931)
Phénomènes et concrétudes. De la réduction phénoménologique comme réduction méréologique
POSADA VARELA, Pablo."Phénomènes et concrétudes. De la réduction phénoménologique comme réduction méréologique", in Eikasia, nº55, marzo de 2014, pp. 187-202.
Ce texte explore la possibilité de traiter méréologiquement (i.e. dans les stricts termes de la 3ème Recherche Logique) l’idée de concrétude phénoménologique. Après avoir montré la structure méréologique de l’attitude naturelle et sa connivence avec l’ontologie de fond des Recherches Logiques, nous nous efforçons de traduire méréologiquement le passage à la phénoménologie transcendantale. Finalement, nous fixons le sens d’une réduction méréologique comme pendant formel de la réduction transcendantale et nous tentons de redéfinir le sens proprement phénoménologique de la tâche de légitimation qui incombe à la phénoménologie à l’aune de ce paradoxe (en fait apparent, car il ne relève que de la confusion de l’ontologie avec le phénoménologique) qui couple l’absolue dépendance méréologique des parties concrescentes avec l’absolue irréductibilité de leur sens. Mots clés Concrétude, concrescences, tout, partie, méréologie, Husserl, réduction phénoménologique, réduction transcendantale, rien que partie. Abstract This paper explores the possibility of a mereological approach (i.e. within the very terms of the 3rd Logical Investigation) of phenomenological concreteness. After exhibiting the mereological structure of the natural attitude, shared by the Logical Investigations’ underlying ontology, we dare a sort of mereological translation of the transition to transcendental phenomenology. We finally set up the sense of a mereological reduction as the formal counterpart of the transcendental reduction. We therefore redefine, accordingly, the proper phenomenological sense pertaining to the task of legitimizing constitutions. We, thereupon, deal with the apparent paradox relying on both an absolute mereological dependence between the parts (in concrescence) and the absolute irreducibility of their senses. This paradox is said to be apparent (there isn’t such paradox) for it overlooks the difference between the ontological and the phenomenological point of view. Keywords Concreteness, concrescence, whole, part, mereology, Husserl, phenomenological reduction, transcendental reduction, nothing but part.
Complément n°21 La réduction phénoménologique du sentiment
2023
Le premier grand texte que Husserl consacre à la problématique affective est, indubitablement, le §15 de la Vème Recherche logique. Or, comme il le précise explicitement dès les premières lignes de cette Untersuchung, celle-ci se donne pour objectif de clarifier le concept d’« acte » , lequel est, selon les mots mêmes de Husserl, la notion la plus controversée dans l’ensemble de la psychologie descriptive (Husserl, 1913a, p. 344, 1961a, p. 142). La réalisation d’une telle tâche repose sur une méthodologie spécifique : le phénoménologue doit, en tout premier lieu, cesser de considérer les objets apparaissant et se tourner, à travers un changement décisif d’attitude, vers les vécus eux-mêmes dans lesquels ces objets se présentent. C’est là, bien entendu, le cœur de ce que Husserl nomme « réflexion », qu’il thématise dès l’Introduction au tome second (Husserl, 1913a, p. 9, 1961b, p. 10). L’application d’une telle feuille de route méthodologique n’a cependant rien d’évident en ce qui concerne la sphère de l’affectivité. Deux objections sont, à ce stade, susceptibles d’émerger. On pourrait, en premier lieu, faire valoir que le sentiment n’est pas essentiellement de l’ordre du « vécu » mais doit au contraire être envisagé comme irréductiblement physiologique, ou, du moins, que certaines de ses composantes relèvent irréductiblement de l’interaction causale avec la réalité matérielle. Selon un tel point de vue, le Gefühl ne ressortirait donc pas pleinement à la sphère de la conscience mais devrait être compris comme une entité essentiellement psychophysique. La seconde objection se rapporte à l’application de la méthodologie réflexive. N’est-il pas possible d’affirmer que toute « réflexion » dirigée sur le sentiment, en tant qu’elle constitue elle-même une attitude théorique, l’anéantit, ou, du moins, l’altère significativement, notamment en influençant sa vivacité, de telle sorte qu’une observation du sentiment au moment exact où il est vécu ne serait qu’une chimère ? Le but de ce Complément est de présenter, tour à tour, ces deux objections, puis de montrer comment Husserl parvient à les réfuter. Sa stratégie argumentative d’ensemble est assez simple : il va s’agir de montrer, dans chaque cas, que le sentiment ne se distingue nullement des autres vécus : il n’est ni plus « éminemment » psychophysique, ni plus « éminemment » réticent à l’opération réfléchissante. Il apparaît ainsi, aux yeux de Husserl, que la méthode phénoménologique a exactement la même « prise » sur les vécus affectifs que sur les actes canoniques que sont les perceptions ou les jugements.
Réduction fonctionnelle et réduction logique
RESUME: Kim attribue aux émergentistes un modèle de « réduction logique » dans lequel la prédiction ou l'explication d'une occurrence de la propriété réduite ne requiert, outre des informations sur le niveau réducteur, que des principes logiques et mathématiques. Sur la base de cette interprétation, je conteste deux thèses de Kim. La première concerne la légitimité du modèle émergentiste de réduction. J'essaie de montrer à l'exemple de l'addition des masses que l'adoption de la réduction logique rend irréductibles certaines propriétés clairement réductibles. La deuxième est la thèse selon laquelle la réduction fonctionnelle correspond aux exigences émergentistes sur la réduction. Telle que Kim la caractérise, la réduction fonctionnelle comporte, outre une définition fonctionnelle de la propriété à réduire, l'indication des propriétés réalisatrices. Or cette information qui correspond à la découverte d'une loi de correspondance (locale) est empirique et non seulement logique.
Le problème de la motivation de la réduction phénoménologique dans la phénoménologie de Husserl
La motivation de la réduction phénoménologie ne semble pas être un thème central de la phénoménologie husserlienne. Toutefois, Husserl consacre, dans ses Idées II, de longues analyses à la notion de « motivation ». Partant des diverses acceptions conférées à cette notion par Husserl, nous tenterons de mieux appréhender les motifs de la réduction phénoménologique. Nous ferons débuter notre analyse en considérant l’argument de l’anéantissement de monde, en tant motif de la réduction phénoménologique. Par là, on tentera de cerner les limites de cet argument en se référant à certains aspects des travaux d’Eugen Fink et de Rudolf Bernet. Ensuite, nous aurons l’occasion d’étudier les analyses husserliennes de la motivation du philosophe commençant. Ainsi, nous essayerons de montrer que les motifs, mobilisées dans ces analyses, ne concernent pas l’effectuation de la réduction phénoménologique. Aussi, il n’est pas possible d’aborder la question de la motivation de la réduction phénoménologique sans prendre en considération le propos de Fink autour de cette question. En ce sens, le § 5 de la Sixième Méditation cartésienne offre une analyse originale de cette question en avançant la pré-connaissance transcendantale, en tant que motif de la réduction. Ces analyses permettront de mieux préciser la réponse que nous tenterons d’apporter à la question de la motivation de la réduction dans la phénoménologie de Husserl.
Phénoménologie de la réduction et réduction éthique, in Lectures de a Krisis, Vrin, 2008
Les considérations phénoménologiques husserliennes sur la « réduction » ne sauraient être de simples réflexions d'ordre méthodologique, du moins tant que l'on ne confine pas celles-ci dans la sphère de la logique formelle, de la mathématique, ni même de la théorie de la connaissance, conçue au sens fort qu'elle prend dès les années 1906-1907, celui de noétique 1 . Jamais la chose n'aura été aussi dramatiquement manifeste que dans la Krisis. La dramatisation tient en l'occurrence à une difficulté que Husserl avait aperçue dès la parution des Ideen en 1913, une difficulté qu'il avait cru pouvoir surmonter par un exposé théorique de la méthode de la réduction. Le « discours de la méthode » que Husserl projette sous le titre de Krisis doit, en effet, prendre acte d'une « difficulté » massive qui n'a rien d'accidentel ou de conjoncturel. On pourra éventuellement dire, au terme de ces analyses, qu'elle est contextuelle, mais à la condition de comprendre le contexte comme structurel, comme un Strukturzusammenhang, qui dessine, en creux, la figure menaçante d'un cercle vicieux, et qui rend compte de l'échec continu des discours de la phénoménologie transcendantale (publications, cours, conférences), de leur inefficacité rhétorique, c'est-à-dire de leur incapacité à se prémunir contre les contresens et les falsifications ainsi qu'à introduire et initier. Si d'un côté, l'exposé de la réduction phénoménologico-transcendantale doit lui-même être une phénoménologie, inversement, la compréhension correcte de l'exposé phénoménologique suppose la mise en oeuvre et donc la compréhension préalable de la réduction 2 . Tel est le cercle.