BIENNALE EXPERIENCE DE COOPERATION DANS UN RESEAU INTERNATIONAL DE CHERCHEURS (original) (raw)

LES RECHERCHES COLLABORATIVES : ENJEUX ET PERSPECTIVES

La notion de recherche collaborative réfère, dans le rapport qu'entretiennent les chercheurs avec les professionnels sur les terrains de leurs pratiques, à un type d'engagement dont la définition demeure fort instable. La polysémie inhérente à l'adjectif « collaboratif » explique au moins en partie la diversité de ses usages. Et les différences d'exigence conceptuelle dont s'accompagne l'élucidation du terme dans la littérature n'en facilitent pas l'approche. Le champ où foisonnent les déclinaisons de ce type de recherches apparaît donc de prime abord comme à la fois encombré et chaotique avec, outre des empiétements de territoire qui ajoutent au brouillage des frontières, des querelles internes qui tiennent autant aux rivalités qu'aux positions à prendre face à la demande du temps. Il s'agit donc pour nous de dresser un état des lieux, de tenter d'en dégager les ten-dances, de pointer leurs enjeux, d'y situer les lieux de tension et de proximité et, dans tous les cas, de comprendre la signification pour nous aujourd'hui, dans un monde qui tend à en confisquer l'inspiration au profit du capital, de ce que l'on peut ranger sous le genre « collaboratif » (Laval et al., 2011). Les démarches qui en dérivent font carrière depuis les années mille neuf cent quarante au niveau international dans différents champs disciplinaires : les sciences de l'éducation (nous allons le développer) et la sociologie clinique (de Gaulejac et Roche, 2007) dont les modes d'investigation nécessitent un va-et-vient permanent entre re-cherche et intervention sur le terrain professionnel. On l'a suggéré, ce type de recherches se dessine différemment selon les contextes idéologiques de son usage bien qu'il puise ses sources, d'après la littérature, essentiellement dans le pragmatisme de Dewey (2011) et dans ceux des travaux de Lewin (1946) qui, notamment, font droit au principe d'émancipation des

Recherche scientifique et coopération

Bois Et Forets Des Tropiques, 2003

Voici une synthese du rapport et de l'avis intitules " Enseignement superieur, recherche et cooperation avec les pays en developpement " qui ont ete adoptes en assemblee pleniere par le Haut Conseil de la cooperation internationale, le 24 septembre 2002. Elle presente les conditions essentielles pour l'elaboration et la mise en oeuvre effective et efficace de toute politique de developpement durable dans les pays en developpement. (Resume d'auteur)

Collaborer, coopérer et co-créer en recherche

Décisions Marketing, 2019

À la lecture des sommaires des revues scientifiques en gestion et au vu de l'analyse du dernier éditorial de Décisions Marketing, qui recense uniquement 8 articles signés par un auteur seul sur 69 papiers publiés en 4 ans, il semblerait que la recherche aujourd'hui ne soit plus l'apanage de chercheurs isolés. L'ère du génie solitaire, caractérisée par Albert Einstein, Galileo, Newton et Descartes semble révolue (Donald, 2012). La collaboration en recherche n'est pas quelque chose de nouveau mais elle reste peu visible. Comment la recherche s'organise à plusieurs ? Quels types de collaboration et quelles clés de réussite ? Pour répondre à ces questions, nous nous sommes appuyées sur des écrits déjà publiés sur ce sujet et sur les témoignages de 13 collègues enseignants-chercheurs en gestion. Cet éditorial discute des principales collaborations identifiées dans le monde de la recherche en marketing et tente d'apporter des éléments de réponse à la question de la réussite des collaborations en recherche qui est aussi important que complexe.

LA PRISE EN COMPTE DE L’INTERACTION DANS UNE RECHERCHE COLLABORATIVE: QUELQUES AVANCEES

RÉSUMÉ : Cet article propose une réflexion sur l'approche collaborative en recherche, soit un modèle qui vise à rapprocher le monde de la recherche universitaire et celui de la pratique professionnelle en cherchant à croiser deux logiques de penser et d'agir pour susciter la coconstruction d'un savoir qui soit le produit combiné et inédit de ces logiques. La réflexion vise plus particulièrement à interroger les modalités et les enjeux d'une telle approche en s'appuyant sur une recherche qui a jeté un éclairage sur les « manières de faire » l'évaluation formative d'un groupe d'enseignantes du primaire au Québec (Morrissette, 2009). Sur la base de la reconnaissance de leurs savoirs pratiques, un dispositif de recherche collaborative a été aménagé afin de favoriser l'explicitation des pratiques, et la négociation de leurs significations entre pairs. Les activités réflexives tenues auprès des enseignantes ont été teintées, entre autres, de zones de désaccord concernant certaines pratiques explicitées. L'analyse de ces zones de désaccord a permis de dégager les façons par lesquelles elles s'accommodent au quotidien pour concilier la finalité de soutien aux apprentissages de l'évaluation formative au système normatif dans lequel elles mettent en oeuvre les pratiques qui en relèvent, soit des « accords pragmatiques ». Les résultats de cette analyse réalisée dans une perspective interactionniste montrent ainsi l'intérêt de miser sur la confrontation des points de vue entre praticiens comme ressource d'une coconstruction de savoirs dans l'espace collaboratif aménagé. TEXTE La majeure partie des recherches portant sur les enseignants est réalisée dans une perspective top down qui repose sur l'idée selon laquelle le savoir peut être prédéterminé par le milieu de la pratique universitaire et être « déversé » vers le milieu de la pratique enseignante. Or, un nombre croissant de chercheurs rejette ce rapport au savoir uniquement applicationniste, considérant, à la suite de Schön (1983) notamment, que le savoir se construit aussi dans l'expérience face à des situations indéterminées, instables, conflictuelles, tissées de tensions et d'enjeux, bref, reconnaissant qu'il est contextuel. Dans cette perspective, la participation des acteurs concernés à la production de savoirs devient nécessaire, leurs points de vue sur leurs propres pratiques étant complémentaires à ceux des chercheurs, tel qu'argumenté ailleurs (Guignon, Morrissette, 2006).

LA COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLE ET LE TRAVAIL EN RÉSEAU

Résumé Nos recherches s’intéressent aux pratiques des psychologues, logopédistes, psychomotriciens, infirmiers, enseignants itinérants et médiateurs scolaires, qui interviennent auprès d’élèves de classe ordinaire. Nous étudions, en particulier, la façon dont leur champ d’activités peut s’élargir au-delà de l’aide individuelle aux élèves : aide indirecte, coenseignement, travail en réseau, etc. Nos recherches mettent en évidence que cet élargissement implique des pratiques de négociations de rôles, et des alliances permettant de relever des défis particuliers liés à la construction de l’identité professionnelle.

Les dynamiques d’une expérience de recherche collaborative

Éducation Permanente

Les démarches de recherches de type collaboratif s’inscrivent dans une tradition scientifique datant du début du siècle dernier et profondément marquée par le pragmatisme de John Dewey, l’interactionnisme symbolique de Margaret Mead et les approches méthodologiques de l’Ecole de Chicago. Elles regroupent aujourd’hui de nombreux travaux au sein de diverses disciplines (sciences de l’éducation, de gestion, sociologie, psychologie sociale…). Fort de ces héritages, le programme « Analyse de l’activité des chefs d’établissement et de ceux qui les accompagnent » se situe dans ce cadre épistémologique et méthodologique dont il constitue une illustration (si l’on regarde du point de vue du processus) et un approfondissement (si l’on se concentre sur son contenu). Au-delà des connaissances produites sur l’objet même de la recherche (l’activité des chefs d’établissement et de ceux qui les accompagnent), le processus mis en place il a permis le repérage de trois dynamiques interactionnelles gé...

Collaboration par l'espace

emse.fr

Le déploiement d'outils de localisation en milieu de travail transforme la nature des tâches et des activités du travailleur. Lorsque l'espace connaît son état et ses composantes, il est en mesure d'interagir avec les occupants et de s'adapter à leurs besoins. L'espace physique peut alors devenir un vrai espace de collaboration dans lequel chaque objet, dit intelligent, prend part aux processus de communication et de coordination. La relation espace-occupant est modulée par l'établissement d'un contexte de travail intégrant plusieurs variables dont le positionnement des acteurs humains et électroniques.

Chercheurs et leaders paysans engagés dans la recherche–action : une coopération conflictuelle

Cahiers Agricultures, 2005

Les relations entre chercheurs et leaders paysans dans deux programmes de recherche-action de l’Amazonie bresilienne sont analysees a posteriori. En depit des efforts de dialogue et de concertation et de resultats concrets prometteurs, les conflits ont ete nombreux. Cela s’explique par des differences de champs et de strategies entre les deux groupes qui ont ete insuffisamment analysees, plus que par une vision du monde ou des concepts differents. L’information etant source de pouvoir, et en l’absence d’une confiance absolue entre partenaires, ceux-ci n’etaient pas parvenus a construire une transparence suffisante pour expliciter ces divergences par un dialogue « eclaire ». Une alliance de longue duree de ce type suppose en effet non seulement d’identifier des espaces d’interets communs mais egalement de se mettre d’accord sur des regles contraignantes, en particulier quant a la prise de parole publique des chercheurs.