L'analyse de contenu dans l'étude des représentations sociales (original) (raw)
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Phronesis, 2013
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : erudit@umontreal.ca Article « Réflexions méthodologiques sur l'étude des représentations sociales : rétrospectives de recherches antérieures » Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI http://www.erudit.org/apropos/utilisation.html Document téléchargé le 23 avril 2015 07:37 | 43 Résumé : Les représentations sociales font l' objet d' études en sciences humaines et sociales depuis plus de cinquante ans. En fonction de la théorie du noyau central, la représentation sociale peut être définie en tant qu' organisation structurée et hiérarchisée selon deux systèmes : un central et un périphérique. Au fil du temps et à partir du discours des répondants, des travaux réalisés par des chercheurs de l'Université de Sherbrooke ont permis, par l' entremise du recours à l' analyse lexicométrique et à la statistique textuelle, d'identifier des éléments du noyau central ainsi que des éléments périphériques dans les différentes recherches. Cette contribution vise à mettre en perspective nos orientations méthodologiques, à revenir sur la nécessité de recourir à des approches pluriméthodologiques et à proposer des modèles alternatifs pour les échantillons plus faibles.
L'analyse du social : les modes d'explication
Émile Durkheim, dans Les règles de la méthode sociologique, plus particulièrement dans son célèbre chapitre intitulé «Règles relatives à l'observation des faits sociaux», évoque les réflexions et analyses de Francis Bacon qui, à l'aube de la Renaissance, se fait le chantre de la science positive. Ce dernier, dans Novum Organum, pourfend les idoles et les notions fausses qui déforment notre connaissance de la réalité, ce que Durkheim, reprenant Bacon, désigne comme des «fantômes qui nous défigurent le véritable aspect des choses et que nous prenons pour les choses mêmes ». Ces fantômes, ces idoles nous dit Bacon, sont au nombre de quatre. D'abord, les idoles de la tribu, sorte de paresse naturelle de l'esprit qui nous incite à généraliser en ne tenant compte que des faits favorables; ensuite, les idoles de la caverne, soit les habitudes et le type d'éducation dont l'esprit est prisonnier et qui sont à la source de maints préjugés issus d'un regard sur l'ombre des choses; ensuite encore, les idoles de la place publique, soit le langage commun ou les classifications toutes faites qui sont au centre de ce que Durkheim appelle les prénotions; enfin, les idoles du théâtre, soit le prestige des grandes élaborations philosophiques dogmatiques qui sécurisent les esprits à l'aide de systèmes cohérents parfois fort éloignés du réel et qui s'imposent souvent à nous sous la force des seuls arguments d'autorité: «Aristote a dit ... » . C'est donc dire que, dès sa première entreprise de formalisation, le projet scientifique s'édifie à partir de l'examen et de la critique des rapports entre l'observateur et son objet, du bien-fondé du sens commun et des interprétations « savantes » ou des doctrines dominantes, de la valeur des faits observés et de l'exhaustivité des données recueillies, des assises empiriques et des procédés logiques de validation à la source des généralisations proposées. Sur tous ces points, maintes règles seront proposées au fil des siècles afin, tantôt de bien circonscrire les étapes de l'observation, tantôt de bien conduire le raisonnement. Dans ce second cas, pensons aux règles classiques d'évidence (le doute), d'analyse, de synthèse et d'exhaustivité exposées par René Descartes.
L'idéologie dans l'étude des représentations sociales
Idéologies et représentations sociales, 1991
Denise Jodelet, "L'idéologie dans l'étude des représentations sociales." (1991) 7 [15] Denise JODELET "L'idéologie dans l'étude des représentations sociales" In ouvrage sous la direction de Verena Aebischer, Jean-Pierre Deconchy et E. Marc Lipianski, Idéologies et représentations sociales, pp. 15-33. Cousset (Fribourg), Suisse : Les Éditions Delval, 1991, 323 pp.
SLÀV : une analyse de contenu médiatique centrée sur le concept d’appropriation culturelle
Revue de recherche en littératie médiatique multimodale, 09, 1-35, 2019
Résumé En 2018, la pièce musicale historique SLĀV généra maints commentaires politiques dans les médias de masse du Québec, sur divers supports. Aidé d’une analyse de contenu semi-émergente, cet article exploratoire décrit les thèses qu’oppose la controverse dans les quotidiens. Les protagonistes énonçaient surtout des avis ou propositions politiques polarisés, fondaient leurs argumentaires sur des concepts déformés ou indéfinis et s’engagèrent dans une impasse dialogique. Sciemment ou non, les débatteurs agissaient comme si l’aporie engendrée par la conduite parallèle de leurs monologues assurait l’efficacité de leurs interventions et comme si leurs interventions devaient convaincre des tiers d’adopter leurs positions, c’est-à-dire comme si les visées réelles et formelles du débat divergeaient : il faut moins convaincre son vis-à-vis (visées formelles) que persuader un tiers (visées réelles) et tout se passe comme si la pétition de principe était un moyen d’y arriver. L’article conclut que le détournement du syntagme « appropriation culturelle » dans l’espace public plaide pour l’apprentissage de la problématisation et de l’analyse des productions médiatiques s’appuyant sur le passé pour proposer ou conforter des identités et appeler à l’action. Abstract In 2018, the historical musical play SLĀV generated many political comments in Québec’s mass media. Using a semi-emergent content analysis, this exploratory article describes the thesis offered by some protagonists in the newspapers who mainly stated polarized opinions or political proposals, based their arguments on distorted or undefined concepts and engaged in a dialogical stalemate. Deliberately or not, debaters acted as if the aporia generated by the parallel conduct of their monologues ensured the effectiveness of their interventions; as if their interventions were to convince others to adopt their positions, as if the real and formal aims of the debate were diverging. It is less necessary to convince an opponant (formal aims) than to persuade a third party (real aims); everything happens as if this petitio principii was a means to that end. The article concludes that the misappropriation of the concept "cultural appropriation" in the public space calls for the problematization and analysis of media productions relating to the past which suggest or reinforce identities and call for action.
Test d'indépendance au contexte et structure des représentations sociales
Swiss Journal of Psychology
The central core of a social representation can be determined using two different techniques: the calling into question technique (CIQ) and the model of basic cognitive schemes (BCS). Both techniques have disadvantages: The CIQ uses double negation, and the BCS involves lengthy responses. A new technique was therefore developed: the test of context independence (TCI). The TCI aims to specify the transituational or contingent character of representational elements while reducing perceived cognitive load. Two objects of representation were employed. Results revealed that participants perceived the TCI as being easier than the CIQ. In addition, the same components were found to form the central core, independent of whether the TCI or the CIQ was used.