(2015) Laurent Schneider, Ancienne abbaye d'Aniane (France, Hérault). Résultats de la campagne de fouilles archéologiques 2014. Bilan Scientifique Régional (Languedoc-Roussillon), DRAC, Ministère de la Culture, Montpellier, 2015, p.117-122. (original) (raw)

(2014) Laurent Schneider, Yann Ardagna, David Ollivier, Nouvelles recherches archéologiques sur l'abbaye d'Aniane (France, Hérault), Résultats de la campagne de fouille 2013. Bilan Scientifique Régional (Languedoc-Roussillon), DRAC, Ministère de la Culture, Montpellier, 2014, p.172-175.

Note de présentation des principaux résultats de la campagne de fouille 2013 engagée au sein de l'enclos de l'ancienne abbaye Saint-Sauveur d'Aniane (France, Hérault). Fouille programmée triennale effectuée par le Laboratoire d'Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (UMR.7295, CNRS-Aix-Marseille Université)

KOZIOL (A.), PUTELAT (O.), THOMANN (A.), GELÉ (A.), VIGREUX (T.). — Andlau, 12 cour de l’Abbaye. Les traces archéologiques de l'abbaye depuis sa fondation (9e s.) à nos jours, RFO fouille préventive, Strasbourg : SRA Alsace, PAIR, 2009.

Le projet d’extension d’une maison de retraite dans le centre de la commune d’Andlau (Bas-Rhin), au 12 Cour de l’Abbaye, a donné lieu à un diagnostic en janvier 2008 (responsable d’opération : Michaël Landolt), puis à une fouille préventive en juillet 2008. Cette opération, couvrant une superficie d’environ 900 m², a permis d’explorer les terrains au sud de l’église abbatiale romane, et d’avoir ainsi pour la première fois une approche archéologique de l’abbaye médiévale d’Andlau, qui n’était connue jusque là que par les sources écrites de manière plutôt lacunaire. Les textes indiquent qu’une abbaye réservée aux femmes de la haute noblesse aurait été fondée par Richarde, femme de l’empereur Charles le Gros, en 879/880. Les vestiges mis au jour viennent confirmer les sources écrites et plaident en faveur d’une construction dès la fin du 9e s. L’occupation est alors caractérisée par l’existence d’une pièce, chauffée par un poêle à pots tronconiques situé dans l’angle de la pièce. A l’est, les terrains sont utilisés comme zone de rejets domestiques. Dès le 11e s., cette zone change de fonction et devient sans doute une zone d’appentis, avec le creusement d’un puits et d’une fosse qui a servi de dépotoir. Les quelques traces de poteaux signalent peut-être une couverture en bois. Cette première phase (phase A) a par ailleurs livré un corpus faunique extrêmement riche, qui témoigne de la qualité et de la diversité de l’alimentation, et donc du niveau social élevé des religieuses. À partir de la deuxième moitié du 12e s. (phase B), un nouvel ensemble plus vaste est construit. Il comprend quatre pièces au moins, disposées autour d’un cloître. La pièce située à l’est est dotée d’une structure de cuisson maçonnée, qui indique sans doute sa fonction de cuisine. Dans une deuxième phase d’aménagement, les espaces sont subdivisés, notamment dans la pièce la plus vaste. Au sud, l’espace est toujours libre de construction. Une canalisation scellée dans le mur méridional et destinée à l’évacuation de l’eau est installée. Les 16e et 17e s. (phase C) sont une période de grande prospérité pour l’abbaye, qui a pourtant laissé peu de vestiges archéologiques. Hormis quelques nouvelles subdivisions dans les pièces existantes, la disposition des bâtiments conventuels varie peu jusqu’au 18e s. Un sol et un seuil en mortier conservés indiquent l’emplacement de l’accès au cloître depuis la pièce principale. Un bâtiment excavé de grande dimension est construit dans l’angle sud-est de l’emprise à une date indéterminée. Il est isolé des bâtiments conventuels et a une orientation tout à fait différente. Il est abandonné dans le courant du 16e – début 17e s. Les bâtiments conventuels sont démantelés dès le début du 18e s. (phase D) et le cloître n’existe plus. L’absence quasi-totale d’éléments architecturaux témoigne d’une récupération méthodique de tous les matériaux de construction. La découverte à proximité du cloître de quelques ossements humains suggère la présence de sépultures dans l’enceinte de l’abbaye, qui auraient été perturbées lors du démantèlement. La disparition des bâtiments conventuels coïncide ici avec les importants travaux de reconstruction de l’église, autour de l’année 1700. Au début du 18e s., l’abbaye en tant qu’institution persiste, mais la vie commune semble prendre d’autres formes et induit de nouveaux logements pour l’abbesse et les chanoinesses. Au moment de la Révolution, l’abbaye est supprimée et ses biens sont confisqués. Les bâtiments conventuels construits au début du 18e s. sont revendus et l’enclos abbatial est transformé en jardins.

PETREQUIN P., PETREQUIN A.M., ERRERA M., BUSSEUIL N., PRODEO F. et CHIARENZA N., 2017.- Alba (Cuneo, Piémont) : le mobilier des fouilles anciennes, in : Jade 2. Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté et Centre de recherche archéologique de la vallée de l'Ain, tome 3 : 273-322.

Alba (Cuneo, Piedmont): finds from old excavations The Neolithic site of Alba has produced over a thousand tools made from Alpine jades, collected as unstratified finds during clay extraction. The abundance of these artefacts (which are dispersed among three museums, namely the Pigorini Museum in Rome, the Federico Eusebio Museum in Alba and the Museum of Antiquities and Piedmont Region Archaeological Department, Turin) and their excellent condition makes this collection indispensable for helping us to understand the production and circulation of roughouts from the Massifs of Mont Viso and Mont Beigua. Alba occupies a strategic position, roughly equidistant between these raw material sources. Even though most of these artefacts (roughouts, hammerstones, polished axe- and adze-blades and chisels) had been collected in the past without attention being paid to their stratigraphic context, the stylistic and chrono-cultural study of the pottery from Alba shows that the main period of occupation spans the second half of the 6th millennium and the whole of the 5th millennium BC. Later episodes of occupation are comparatively minor. Typological study of the axe- and adze-heads from Alba leads one to the same conclusion: the communities who lived here were engaged in the production of objects of Alpine jades, and their circulation around western Europe, at the beginning and during the floruit of this phenomenon. From the thousand artefacts made of Alpine jades that make up the assemblage from Alba, some 454 were selected in order to address several key questions: what role had the inhabitants of Alba played in the networks over which roughouts from Viso or Beigua circulated? Did they have direct access to the raw material sources? Had they developed a specialisation in the production of Alpine jade artefacts? How did they manage their own use of jade tools? Having undertaken spectroradiometric analyses and macroscopic examination of these objects, comparing them with the Projet JADE reference collection of raw material samples, the authors have concluded that most are made from high-quality jades originating on Mont Viso. Those made of jades from Mont Beigua are in the minority, and they give the impression that this material was used in a complementary manner, to tide the inhabitants over when they had difficulty in securing a regular supply of roughouts from Viso. The technical study of the jade artefacts – in particular, of roughouts and hammerstones – allows us to recognise that the inhabitants of Alba had a definite specialisation: they obtained roughouts from other communities that were closer to Mont Viso, with direct access to high-altitude extraction sites (the valleys of Bulè and Porco), and also from the moraine of Paesana in the high valley of the Po, and they hammered them into their final shape. The amount of roughouts that had broken during this stage of production, and of large polished axe- and adze-blades that had broken during use, leave no doubt that the scale of production exceeded the immediate needs of the communities living at Alba. The undeniable fact that Alba played an intermediary role in the spatially-extensive production process – a process that involved extraction and initial roughing-out by flaking at the source areas, then a first-stage reduction of the roughouts by light hammering at temporary camps on the edges of the Mont Viso massif, followed by final hammering at permanent settlements in the valley – does not mean, however, that the supply of roughouts and the circulation of semi-finished products was regular or smooth. Difficulties in obtaining supplies and discontinuities in the circulation process are indicated at Alba (70km from Viso as the crow flies) by the careful way in which polished tools were used, maintained and recycled when they broke. This ‘economical’ husbanding of the resource was not so very different from that practised by communities several hundreds of kilometres from Mont Viso who were importing Alpine jade objects (Sammardenchia). Thus, Alba represents a secondary production centre – one among others that are known (e.g. Rivanazzano) or suspected to have existed – where roughouts were given their final transformation and the finished items were released into circulation. This took place within complex networks extending over several hundred kilometres from west to east across the Piedmontais production area. The geographical extent of this zone of secondary production implies that several hundred men were engaged in the task of hammering roughouts into shape. This, in turn, suggests that primary producers, who had direct access to the high-altitude source areas, could focus their efforts on extracting the jades and on the initial roughing-out process by flaking. These people would have organised the risky, short-term expeditions up the mountain that would only have been possible during the summer. This technical complementarity in the production process at a regional level, and the implied involvement of a very large number of producers (both primary and secondary), will have provided the necessary – albeit not sufficient – conditions for the circulation of jade objects on the European scale.

L'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune (515-2015). 1. Histoire et archéologie, éd. Bernard Andenmatten et Laurent Ripart, avec la collaboration de Thalia Brero, Gollion: Infolio, 2015, 503 p.

Du premier oratoire construit au IVe siècle sur la nécropole antique du site d’Agaune jusqu’au concile de Vatican II, cette histoire de l’abbaye de Saint-Maurice analyse la continuité et les mutations d’une communauté religieuse consacrée au culte des martyrs de la légion thébaine. Elaboré à l’occasion du 500e anniversaire de la fondation en 515 par le roi Sigismond d’une abbaye sur le site d’Agaune, cet ouvrage est le fruit de la collaboration d’une équipe internationale d’historiens, d’archéologues et d’historiens de l’art. Grâce au renouvellement récent de nos connaissances archéologiques et historiques sur Saint-Maurice, il propose un regard détaillé sur le long passé de cet établissement qui constitue la plus ancienne abbaye encore en activité dans l’Occident chrétien.

GAILLARD (Arnaud), KACKI (Sacha), PUIG (Carole), coll. BÉNÉZET (Jérôme), CORROCHANO (Alexis). – Premiers résultats concernant le site des Jardins de Saint-Benoît (Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, Aude), pôle religieux et funéraire des Corbières, Archéologie du Midi médiéval, Dossier spécial : Églises et cimetières en Languedoc-Roussillon, 29, 2010, p. 209-218.

15-17-19 rue de la Quarantaine, 69005 Lyon. Rapport de fouille d'archéologie préventive, volume 2, 2022.

2022

Pl. 65-Mobilier lapidaire antique. 1 et 2 : plaques fragmentaires d'opus sectile en marbre gris (1 : bardiglio , 2 : breccia corallina) ; 3 à 6 : éléments d'architecture moulurés en calcaire oolithique (pierre de Lucenay), échelle 1/4. Pl.-Ossements de faune-taphonomie, découpes, lièvre. Pl.-Ossements de chats et de chiens, us 229, milieu VIIe-VIIIe siècles. Pl.-Enduits peints des us 7, 403 et 326. Pl.-Coupe stratigraphique est-ouest, côté nord. Pl.-Coupe stratigraphique est-ouest, côté nord. Pl.-Coupe stratigraphique sud-nord, côté est. Pl.-Coupe stratigraphique sud-nord, côté est. Pl.-Coupe stratigraphique sud-nord, côté ouest. Pl.-Coupes stratigraphiques est-ouest et sud-nord de la zone sud. Pl.-Les amphores du fossé FO 495.