BRIGNOLI, Jean-Dominique, Les palais royaux safavides (1501-1722) : architecture et pouvoir - Thèse de l’UNIVERSITE AIX-MARSEILLE I - Université de Provence - LAMM, 2009 - 21 Glossaire (original) (raw)
Glossaire Âb-anbâr : une citerne enterrée. Abjad : correspondance numérique des lettres de l'alphabet arabe et persan. Technique très utilisée pour une poésie célébrant une date mémorable, un événement ou l'érection d'un bâtiment. Â'ineh-kâri : littéralement « travail de miroir ». Assemblage de miroirs et de verre pour orner une surface ou une fenêtre. Anbâr-gholâmân : magasin aux esclaves. Andarun : (par opposition à birun) Partie intérieure et privée de la maison ou du palais, réservée au maître de maison et aux femmes. Dans le palais l'andarun définit un quartier entier privé. Néanmoins un bâtiment-andarun peut prendre place dans un espace birun. Il est dans ce cas clôt et à aspect fortifié. (voir Haram) Âstâneh : seuil, seuil de la porte. Baghdâdi : littéralement « de Bagdad ». Structure architecturale ou pavillon à angles tronqués présentant une silhouette octogonale. Les parois devaient être percées de nombreuses ouvertures. Bâgh : jardin, un morceau de terre généralement clôt de murs et portant des cultures permanentes. Le jardin comprend aussi bien des plantes d'agrément, arbres et fleurs, que des plantes arbustives nouricières. Bien que des plantes nourricières comme le concombre (khiyâr) ou des arbres fruitiers trouvent place dans le bâgh il ne faut néanmoins pas l'assimiler à un potager (plutôt jâliz ou parfois bustân) ou à un verger (bustân ou chaman). Le bâgh est un lieu éminemment social, lieu de réunion en famille ou entre amis, lieu de plaisir et de délassement. Bâghcheh : petit jardin ou parterre. Bâlâkhâneh : pièce en hauteur, équivalent d'une loggia. Désigne la plupart du temps les eyân-loges, les balcons, les pièces au-dessus d'un passage. Baradari : dans l'architecture moghole, désigne un pavillon à douze portes, trois sur chaque façade. Bâ'oli : dans l'architecture indienne, désigne une citerne enterrée accessible par des marches. Birun : (par opposition à andarun) Partie extérieure et de réception de la maison. Dans le palais royal le birun, partie publique, se confond avec le divânkhâneh, le daftarkhâneh et le kârkhâneh. Botteh : littéralement "bouquet de fleurs" en persan. Forme-motif souvent utilisé dans la décoration et les tapis, évoquant par sa forme une goutte ou la silhouette d'un cyprès. Bustân : littéralement : « le lieu des senteurs ». Jardin avec une idée très forte d'endroits emplis d'odeurs suaves et donc de fleurs. Néanmoins le bustân désigne parfois un verger ou un potager Buyutât al-Soltâni : partie administrative du palais comprenant aussi le daftarkhâneh et le kârkhâneh. Chahâr-bâgh : littéralement « quatre jardins » ou « quatre-jardin ». Désigne un type de jardin, sans doute idéal, à l'aspect mal défini mais certainement géométrisé. La seule description de chahâr-bâgh avéré, dans un traité d'agriculture du début du XVIe siècle, présente un espace rectangulaire traversé par une allée centrale et un canal menant à un pavillon. L'espace est, de part d'autre de l'allée, délimité en différente plates-bandes recevant plantes et arbres sans que la séparation soit faites entre les plantes nourricières et les plantes de pur agrément. Jâliz : potager, melonnière ou pré. Jarib : unité de mesure correspondant à environ 54,848 m. Jâmehkhâneh : le magasin des habits et sans doute l'espace des ateliers de filatures et de broderies des textiles royaux. Ju ou Juy ou (pop. Jub) : canal, ruisseau. Kâhgel : littéralement « paille-boue », torchis. Kârkhâneh : espace des activités artisanales. Dans un palais royal, espace des ateliers royaux compris dans le buyutat al-soltâni et donc dans le birun.