Book Review : Keren Yarhi-Milo, Knowing the Adversary. Leaders, Intelligence and the Assessment of Intentions in International Relations, Princeton University Press, 2014. (original) (raw)
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Etudes internationales, 2016
Vue de Washington, la révolution iranienne de 1979 est peut-être le pire échec de la politique américaine au Moyen-Orient au cours de la guerre froide. La question de la responsabilité de cet échec se pose tant dans les débats politiques qu’historiographiques. Pour les uns, le soutien inconditionnel de Richard Nixon et Henry Kissinger au shah d’Iran de 1968 à 1976 (vente d’armes illimitée, absence de pression pour que le shah «démocratise» la vie politique iranienne) aurait encouragé la «mégalomanie» de ce dernier. Pour les autres, Jimmy Carter aurait permis la victoire des islamistes en refusant de sanctionner la répression des opposants politiques du shah. Pour l’historien Roham Alvandi, ces deux positions ratent l’essentiel en présumant que la situation iranienne dépendait des actions américaines: dans les années1970, l’Iran n’était plus un client des États-Unis, mais plutôt un partenaire.
Études internationales, 1971
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L'armée est une expérience centrale de la jeunesse israélienne. Elle est également placée au coeur de l'exercice de la citoyenneté. L'Etat hébreu demande à ses citoyens de consacrer deux ou trois années à la défense militaire du pays au sein de Tsahal. Après le service, les citoyens demeurent réservistes et sont régulièrement appelés pour de courtes missions. Le livre d'Erica Weiss s'intéresse aux groupes sociaux qui refusent le service militaire et aux différentes options qui s'offrent à eux. Partagé entre une volonté d'accommoder la sensibilité démocrate et libérale de ses citoyens et l'application de la stricte raison d'Etat, l'Etat israélien a étendu la possibilité d'exemption. Celle-ci était accordée sur une base ethnique, par exemple pour les Arabes israéliens, ou religieuse, notamment pour la communauté juive orthodoxe. Désormais, elle comprend le respect de la conscience individuelle, concept dont l'ambiguïté favorise une application discrétionnaire et politique. Entre exemption et refus de servir. Peu de refuzniks obtiennent toutefois gain de cause, et le nombre de ceux qui se revendiquent objecteurs de conscience dépasse largement celui des exemptés. L'exemption n'est en effet jamais octroyée par principe, au nom du respect du désaccord politique. La réponse de l'Etat varie donc en fonction des arguments avancés. Le comité chargé d'examiner les demandes refuse catégoriquement toute exemption s'appuyant sur des revendications politiques. Nombreux sont donc ceux qui ont recours à la prison militaire ou à des motifs médicaux pour échapper au service. L'enquête ethnographique permet à l'auteure de rendre compte de cette diversité des objecteurs de conscience. Le livre est le fruit d'un travail de terrain mené pendant près de deux ans auprès des nombreuses associations de Sarvanim, terme hébreu désignant les objecteurs de conscience. Les entretiens menés avec leurs membres constituent le matériau principal du livre. Ceux-ci sont narrés sur un ton personnel : l'auteure décrit son interprétation subjective et ses relations interpersonnelles avec les interviewés. Erica Weiss fait donc preuve d'une réflexivité louable et laisse à son lecteur une grande liberté critique. La structure du livre retrace l'évolution des groupes d'objecteurs de conscience. Les premiers refus sont formulés principalement par des soldats d'élite, qui ont intériorisé les valeurs morales de courage et d'héroïsme prônées par Tsahal : c'est au nom de celles-ci qu'ils justifient leur refus de servir dans la réserve (chapitres 1 et 2). Ces refus sont ensuite exprimés en termes plus politiques. Ils sont organisés collectivement par une génération plus radicale, dont la caractéristique est de refuser de servir avant de rejoindre les rangs de l'armée (chapitres 3 et 4). Des associations nouvelles se forment, telles que New Profile en 1998 ou Women in Black. Elles épousent les causes féministes ou antispécistes.
Book-- Selected Papers on Security and Leadership
Foreword Strategic studies emerged as a serious field of study in the immediate aftermath of the First World War. And even though many would still argue that it has yet to establish itself as a distinct discipline of study, strategic and security studies has come a long way. In its early days the study of this field was largely confined to memoirs and experiences of distinguished retired soldiers. It was only in the second half of the twentieth century that strategic and security studies began to attract serious scholarly attention; and there was healthy proliferation of theoretical and conceptual works. However, until recently the theory and practice seldom met; practitioners together; and the scholarly discourse seldom found their way into the military academies. Lieutenant General Mohammed Aminul Karim represents a new generation of soldier-scholars who have combined their knowledge in the battlefield with analytical rigor and scholarly insights. General Karim is both a professio...