État des lieux en 2008 des Comités de liaison alimentation nutrition (CLAN) et des unités transversales de nutrition clinique (UTNC) : enquête nationale (original) (raw)
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Les unités transversales de nutrition : bilan et perspectives
Nutrition Clinique et Métabolisme, 2009
Les unités transversales de nutrition (UTN) sont des structures hospitalières de soins nutritionnels récemment implantées en France. Elles n'existent en Europe continentale que dans 5 à 10 % des hôpitaux. Les principales actions de ces unités sont l'évaluation des patients et la prise en charge nutritionnelle. La formation, la recherche clinique et l'évaluation des pratiques sont peu présentes. Les principaux acteurs des UTN sont les médecins, diététiciens, infirmières et pharmaciens. Le temps de travail dévolu aux UTN est en général limité, expliquant le faible nombre des patients suivis et des types d'interventions. Les UTN sont intégrées dans un autre service hospitalier, et répondent à des demandes de consultations internes ou externes. Les services chirurgicaux, de médecine interne, de neurologie et d'oncologie, les secteurs de soins intensifs sont les principaux demandeurs de soins, avec des patients atteints d'affections digestives, neurologiques et néoplasiques. Les UTN sont financées en majorité par les hôpitaux où elles sont localisées. Elles sont en général bénéfiques pour les patients ainsi que du point de vue financier. La pérennité des UTN et la compétence des intervenants sont des gages d'amélioration des résultats. Néanmoins, la définition internationale des UTN devra être clarifiée. Bien qu'il y ait des développements récents en France (création expérimentale de huit UTN), dans le but d'améliorer les soins et de réduire les coûts hospitaliers, il serait souhaitable que le nombre des UTN augmente.
AOCS / NUTRITION 93e congrès de l’AOCS (Montréal, 5-8 mai 2002) : l’essentiel du programme nutrition
Oléagineux, Corps gras, Lipides, 2002
De ce foisonnement nous essaierons de retenir quelques idées générales ou données nouvelles importantes. Acides gras en n-3 et santé mentale : « a hot topic » Ce thème avait déjà été très largement abordé au 91 e Congrès de l'AOCS à San Diego 1. L'un des éléments les plus intéressants qui avait été amené (M. Maes et al., Maastricht) était la chute du taux d'alpha-linolénique dans les esters de cholestérol chez les sujets déprimés. Depuis A. Stoll, déjà présent à San Diego, a publié « The role of dietary fatty acids play in depression and schizophrenia ». A. Stoll est actuellement au laboratoire de recherches en psycho-pharmacologie à Harvard. Tout le symposium financé par Mead-Johnson était centré autour de ses travaux. Les mécanismes possibles de l'action des acides gras en n-3 seraient :-l'inhibition partielle de la génération des seconds messagers dans le système PI (phosphatidylinositols), le blocage des canaux calciques, l'inhibition de la PKC, une altération de la fonction des récepteurs, une altération de la fonction des cytokines au niveau du système nerveux central, une compétition avec les AGHI (acides gras hautement insaturés) en n-6. Sur des séries ridiculement petites, n = 14 pour les n-3, n = 16 pour l'huile d'olive, A.L. Stoll obtient une amélioration nette (p = 0,002) sur des sujets présentant des troubles bipolaires, avec une huile de poisson riche en n-3, au cours d'une étude en double aveugle de 4 mois. Une courbe assez spectaculaire reliant la prévalence de la dépression postpartum à l'insuffisance de consommation de poisson dans 22 pays (Hibbeln 1999) a également été présentée. L'élément actif semble être l'EPA, ce qui est en contradiction avec beaucoup d'études fondamentales et suggérerait un effet passant par une influence sur les diverses voies allant de l'acide arachidonique à ses dérivés oxygénés. Mais A.L. Stoll reconnaît lui-même que beaucoup d'études restent encore nécessaires si on veut arriver à une « evidence-based medecine » en ce domaine. Une étude sur 120 sujets, randomisée, en double aveugle, placebo-contrôlée, d'une durée d'un an vient d'obtenir un financement du NIH. L'alpha-linolénique, particulièrement en sn-2, étant transformé sans aucune difficulté, en EPA, les mêmes effets devraient être retrouvés avec cet acide gras sans les inconvénients de l'huile de poisson. Métabolisme lipidique et fertilité masculine Ce symposium était organisé par S. de Vries, de Gand. Ce thème « Métabolisme lipidique et fertilité masculine » est beaucoup plus ancien qu'on ne l'imagine. Il fut déjà abordé dans les années 1970, au moment de l'ère du tout-linoléique, et rejeté de façon critiquable. La sub-fertilité masculine touche 8 % de tous les couples et ce pourcentage a doublé au cours de la dernière décade (F. Comhaire et al., Gand). Le principal acide gras hautement insaturé (AGHI) des phospholipides du sperme du coq est le C22:4n-6, celui des phospholipides du sperme du porc, le C22:6n-3 (36,4 %), suivi du C22:4n-6 (30,2 %) (B.K. Speake et al. Scottish Agricultural College). Le contenu en DHA des spermatozoïdes humains varie
La restauration scolaire concerne environ 6 millions d'élèves des écoles maternelles, primaires et secondaires, soit une estimation de millions de repas servis en 1998. Pour le secteur public, les cantines des écoles maternelles et primaires sont gérées par chacune des communes, responsables du fonctionnement. A l'inverse, dans les collèges et lycées publics, le fonctionnement des cuisines est géré en majorité par le Ministère de l'Education Nationale. Les Conseil Généraux pour les collèges et les Conseil Régionaux pour les lycées, sont en charge des locaux et du matériel des cuisines. Dans les établissements privés, les directeurs gèrent l'ensemble du dispositif de leur restaurant scolaire. En cas de recours à une société de restauration collective, que ce soit en maternelle ou au lycée, celleci est responsable des repas préparés. Ainsi, pour les écoles maternelles et primaires, il n'existe pas d'évaluation précise à l'échelle nationale du taux moyen de fréquentation des cantines. Pour le secondaire, on estime à 41 % la fréquentation moyenne des cantines. Un mouvement de désaffection des restaurants scolaires constaté dés 1989 semble actuellement inversé depuis l'année 1998-99. En outre, on ne dispose d'aucun argument pour conclure que la nonfréquentation des cantines aurait un impact défavorable sur l'alimentation des élèves. En revanche, en 1971, le Ministère de l'Education Nationale a fait état dans une circulaire adressée aux intendants des collèges et lycées, d'un déséquilibre nutritionnel des repas servis en milieu scolaire. Il faut souligner que ce constat a été de nombreuses fois affirmé depuis, même si les résultats proviennent d'études non représentatives pour la plupart. L'importance économique que représente le marché de la restauration scolaire, environs 26 milliards de francs en 1998, indique que le facteur d'équilibre nutritionnel n'est pas toujours le seul critère sur lequel les gestionnaires des restaurants vont s'appuyer pour décider de la composition des menus. Les recommandations du Groupe permanent d'étude des marchés de denrées alimentaires (GPEM/DA) du Ministère de l'économie et des finances parues récemment offrent de nouvelles perspectives quant à l'amélioration de la nutrition en milieu scolaire. Par ailleurs, une nouvelle circulaire du Ministère de l'Education Nationale ouvre l'accès au restaurant scolaire de leur établissement aux enfants qui doivent suivre un régime alimentaire particulier, par exemple en cas d'allergie alimentaire connue. Enfin, il faut souligner que de nombreuses initiatives locales et non coordonnées se développent pour améliorer la nutrition en milieu scolaire. La promotion d'une restauration de qualité, et la prise en compte du potentiel éducatif du repas pris en milieu scolaire reste donc une préoccupation d'actualité. II.
État des lieux des CLAN en 2004
Nutrition Clinique et Métabolisme, 2005
Les comités de liaison alimentation nutrition (CLAN) sont destinés à améliorer l'état de santé des patients des établissements de santé (ES). Afin de réaliser l'état des lieux des CLAN en 2004, une grille d'enquête proposée par le comité national de l'alimentation et de la nutrition dans les ES (CNANES) a été envoyée par la direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins du Ministère de la santé aux structures départementales et aux ES. Trente pour cent des 779 ES qui ont répondu avaient un CLAN, dont la présence était positivement liée à l'existence dans l'ES d'orientations alimentation nutrition, d'activités de formation, d'une activité de nutrition clinique, et à la taille de l'ES. Les CLAN existaient depuis 2,3 ans en moyenne, tenaient 2,3 réunions par an, étaient composés de neuf personnes, représentant les diverses professions hospitalières et les patients. Ils avaient comme premiers objectifs des actions d'évaluation, de rédaction de documents, de formation, de structuration. Il existait un programme d'action des CLAN dans 70 % des cas, un rapport d'activité dans 33 % des cas, mais seulement 5 % des ES avaient un budget dévolu au CLAN. Le manque de temps, de moyens ou de personnels, l'existence de commissions alimentation, ou la trop petite taille des ES étaient invoqués pour ne pas créer de CLAN. Concernant l'ensemble des ES, 58 % avaient développé une stratégie alimentation nutrition, ils étaient dans 73 % des cas en autogestion de l'alimentation, produisaient une médiane de 400 repas/jour, et disposaient de 0,8 poste de diététiciens (médiane). Seuls 35 % des ES avaient un programme de formation en alimentation nutrition, 35 % dépistaient la dénutrition et 24 % l'obésité, 28 % avaient une activité de nutrition clinique, et l'existence de réseaux ville-hôpital liés à l'alimentation nutrition n'existait que dans 10 à 11 % des cas. Au total, les CLAN sont plus nombreux en 2004 qu'auparavant et semblent avoir un rôle favorable en alimentation nutrition dans les ES. La mise en place de plus de formations ou de structures de type interCLAN, ainsi que le partage de moyens entre divers ES peuvent être préconisés. L'évaluation de l'état nutritionnel des patients doit être plus fréquente et des moyens humains et matériels plus importants dédiés à l'alimentation nutrition seraient des facteurs favorables. © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.