The Legacy of the Arrow Cross. In: L’Europe à contre-pied: idéologie populiste et extrémisme de droite en Europe centrale et orientale. Dir. Traian SANDU. Paris, L’Harmattan, 2014. (Cahiers d’études hongroises et finlandaises, n°20.) 115-135. (original) (raw)
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Pour accéder à la royauté, Arthur tire miraculeusement l’épée du perron. C’est en accomplissant un geste identique que Galaad découvre sa vocation de quêteur du Graal. Dans les années 1200-1230, le Merlin et la Quête racontent ces deux épisodes dans une perspective théocratique, où le clergé s’érige en guide de la royauté et de la chevalerie célestielle. Ces romans intègrent ainsi un thème issu de la mythologie païenne dans la théorie la plus savante et ecclésiastique des deux glaives. À l’époque, cette théologie politique se concrétise dans des rites et les prières du sacre royal, de l’adoubement et de la conversion monastique où l’épée part de l’autel et revient vers lui. L’article entend prouver que bien des lecteurs et auditeurs de la légende arthurienne ont pu identifier le perron et l’autel. À la fin du Moyen Age, quelques miniatures donnent même au roc d’Excalibur la forme de l’autel chrétien.
In Hungary, the results of the 2009 European election (14,77 %) and the 2010 legislative election (16,67 %) of the Jobbik Magyarországért Mozgalom (called Jobbik) attracted international attention on the emergence of a new radical right. After a political crisis that poisoned the Hungarian political relationships since 2006, and in the context of the world economic crisis, 855000 voters (out of a total of approximately 5 millions) favored a political option totally opposed to the EU declared values. We could easily understand this phenomenon as specifically Hungarian, with no roots and no comparable force abroad and to link it to the “old demons”. In this article, we demonstrate that the resurgence of these ideas is the result of complex economic and social processes related to recent historical events, as well as specificities of the Hungarian political ideas history, and unasked questions since the 1990 democratic transition.
In this paper, which elaborates in more detail on material I analysed in my book on "Images of Europe in the Middle Ages", I want show that the notion of Europe did indeed play a certain role in the medieval perception and in medieval descriptions of the crusades. Although it was by no means as important as other generic terms (e.g. Christendom), a number of authors actually depicted either individual campaigns or the entire movement of the crusades as a kind of "European activity". Although this result clearly contradicts the widespread idea that medieval authors did not refer to Europe in the context of the crusades, this does NOT mean that the latter should (or could) be interpreted as a confrontation between Europe and the islamic world on an analytical level. Instead of constructing artificial continuities, which rely on modern perceptions, my work seeks to highlight historical change as well as the individual character of the periods in question.
Harro Schulze-Boysen est surtout connu pour avoir dirigé, de concert avec l’économiste communiste Arvid Harnack, l’Orchestre Rouge, un célèbre réseau de la Résistance allemande qui transmit des renseignements à l’URSS jusqu’à son démantèlement en 1942. Il a donc longtemps été perçu soit comme un héros, soit comme un traître, en fonction des schémas réducteurs en vigueur dans les discours officiels respectifs de l’Allemagne de l’Est et de l’Allemagne de l’Ouest. Son destin posthume fut ainsi d’être une victime emblématique des oppositions idéologiques divisant l’Allemagne, alors qu’il s’était toujours efforcé de les surmonter en tant qu’intellectuel engagé mais inclassable, comme le montre la recherche plus sérieuse dont il a fait l’objet depuis la veille de la chute du Mur de Berlin. On sait mieux aujourd’hui que c’est d’abord au sein du Jungdeutsche Orden (Jungdo) qu’en tant que conservateur, Schulze-Boysen chercha à dépasser l’opposition du national et du social déchirant la vie politique allemande, avant de réaliser que la patrie ne pouvait trouver son unité qu’au sein du front transversal des adversaires du capital international. Ce dernier lui était tôt apparu comme le garant des injustices du traité de Versailles par le biais de l’hégémonisme français, avec les partis nationaux bourgeois – NSDAP compris – pour relais. S’il se situait ainsi dans le courant national-révolutionnaire de la Révolution conservatrice, Schulze-Boysen s’en démarquait néanmoins en ce que, pour lui, la conscience nationale n’excluait nullement l’ouverture internationale, même envers les ennemis désignés du pangermanisme. C’est ce que montre son dialogue poussé avec les milieux non-conformistes français des années 1930, regroupant des intellectuels en quête d’un renouvellement de la vie politique dans le sens d’une troisième voie révolutionnaire par-delà droite et gauche et hostile au fascisme. Dans le cadre de mes recherches doctorales sur le plus caractéristique de ces mouvements français : le groupe personnaliste Ordre Nouveau, j’ai pu mettre en lumière les liens particulièrement étroits et durables liés par Schulze-Boysen avec celui-ci dans le contexte de sa revue Gegner. Il s’agissait pour moi de situer sa démarche dans le panorama européen des troisièmes voies non-conformistes et des transferts culturels entre leurs différentes traditions nationales, où Schulze-Boysen joua un rôle longtemps négligé de médiateur, notamment avec la France.
De tout temps, la droite belge francophone a accordé à la France une place primordiale dans son univers idéologique. Les concepts de France éternelle, de sa « mission », de son rôle sur la scène internationale sont autant de sujets sur lesquels l’opinion bourgeoise et intellectuelle s’interroge de façon récurrente. Les années trente, et surtout l’époque du Front populaire, donnent aux conservateurs plus d’une occasion de se pencher avec anxiété sur l’avenir de leur référent culturel parce que le climat international est menaçant, parce que la France semble fragilisée, isolée, déclinante. Confrontés à l’actualité française à longueur de colonnes de leurs journaux nationaux et par l’intermédiaire d’une presse parisienne très répandue chez eux, les Belges de droite déplorent évidemment l’éclipse de la puissance française mais stigmatisent avant tout la profonde crise morale qu’ils estiment en être la cause. Souvent nostalgiques de l’Ancien Régime, ils voient dans la Révolution abhorrée l’origine de ce phénomène inquiétant. Si de nombreux facteurs se conjuguent dans la définition de cette crise morale, certains sont particulièrement mis en exergue. On dénonce une France envahie par les étrangers, en insistant sur leur origine sémite et leur marxisme. On vilipende l’influence néfaste de la franc-maçonnerie et cet enseignement laïque dont le pacifisme et l’internationalisme pervertissent la jeunesse. On déplore la déliquescence de l’esprit religieux qui se répercute sur la natalité: la « Fille aînée de l’Eglise » se dépeuple tandis que l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie jouissent d’une démographie florissante. A l’heure où l’antiparlementarisme est monnaie courante, les scandales politico-financiers, l’instabilité ministérielle, les mœurs des députés elles-mêmes viennent renforcer l’idée d’une crise morale. Enfin, celle-ci se double d’un déclin culturel, d’une perte de substance spirituelle de la société française, embourbée dans le matérialisme et la trivialité. La virulence de leurs attaques, le lyrisme de leur style prouvent combien les conservateurs belges sont persuadés d’une réelle décadence de la France. Derrière chacun de leurs mots perce la peur d’une contamination de la Belgique, l’angoisse d’y voir disparaître des valeurs traditionnelles déjà bien écornées. Cette angoisse a sans nul doute joué un rôle dans l’évolution de 1936 vers une politique d’indépendance. The French-speaking right wing in Belgium has always granted a paramount place to France in its ideological cosmography. The concept of everlasting France, of her “mission”, of the part she could play on the international scene are topics wondered about constantly in intellectual and middle-class circles. The thirties and mostly the Popular Front era provide the Conservatives with a splendid opportunity to describe the future of their cultural icon with awe: the more the international context is threatening, the more France seems to have become fragile, isolated and going down the slope. Using the news given by the national papers or the widely circulated Parisian press, right-wing Belgians brood, of course, about the eclipse of France’s might, but point chiefly to the moral crisis as its cause. Very often they feel some nostalgia for the “Ancien Régime” and see the origin of the worrying current phenomenon in the hated French Revolution. Lot of factors are intertwined in the definition of the moral decay, but some are particularly highlighted. France is accused to be invaded by foreigners (their Jewish origins and Marxist creeds being stressed); Free-Masonry has a bad influence, as well as laic teaching, perverting youth by its pacifist and internationalist leanings. The degeneration of the religious spirit is lamented on account of its influence on the birth rate: the “Elder Daughter of the Church” gets emptier and emptier, whereas the populations of Fascist Italy and Nazi Germany are blooming. Opposition to parliamentary system is to the fore, as the politico-financial scandals, the governmental instability, the disreputable ways of the politicians themselves contribute all to the idea of the moral crisis. A cultural decline is parallel, with a loss of spirituality in the French society, engulfed in materialism and coarseness. Their stinging attacks, their bombastic style show how deeply rooted is the “decay of France” thesis among Belgian Conservatives. Beyond the French case, they fear a possible contamination of Belgium and the disappearance of their own traditional but vanishing values. Their fears and frights have certainly played a part in the 1936 turn-around towards the so-called Belgian “politique d’indépendance” in foreign affairs.
L’épistémocritique. Généalogie d’une approche
Arts et Savoirs
En 1990, Michel Pierssens publie Essais d'épistémoctirique. L'ouvrage a marqué une date en ouvrant un secteur des études littéraires portant sur les relations entre littérature et savoirs. Depuis, de nombreux travaux se sont inscrits dans ce domaine, et certains des travaux portant sur ces questionnements ont été fédérés par la Revue d'épistémocritique, dont le site sert de plateforme de recherche à une communauté de chercheurs. Plus de trente ans après la parution de son livre fondateur, Michel Pierssens a accepté de répondre à un ensemble de questions relatives à l'histoire de l'épistémocritique et à ses enjeux qui ont été préparées dans le cadre des travaux de l'Atelier de recherches collectives du groupe MDRN (www.mdrn) de l'Université de Louvain (KU Leuven). 1 Robrecht de Boodt-Comment est née l'épistémocritique ? Notamment, quelle est l'origine de cette attention aux formes prises par les savoirs des textes littéraires ? En outre, quelle est la part d'une inclination propre à une époque et celle d'un attrait plus personnel dans la naissance de cette approche particulière ? L'épistémocritique. Généalogie d'une approche Arts et Savoirs , L'épistémocritique. Généalogie d'une approche L'épistémocritique. Généalogie d'une approche Arts et Savoirs , L'épistémocritique. Généalogie d'une approche L'épistémocritique. Généalogie d'une approche Arts et Savoirs , L'épistémocritique. Généalogie d'une approche
Cahiers de géographie du Québec, 2000
Cahiers de géographie du Québec AMILHAT-SZARY, Anne-Laure et FOURNY, Marie-Christine (dir.) (2006) Après les frontières, avec la frontière. Nouvelles dynamiques transfrontalières en Europe. La Tour d'Aigues, L'Aube, 169 p. (ISBN 2-7526-0190-5) Lasserre, Frédéric Volume 52, numéro 145, avril 2008 2 1 9 2 Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Département de géographie de l'Université Laval ISSN 0007-9766 (imprimé) 1708-8968 (numérique) 2 1 9 2 Découvrir la revue Citer cet article Lasserre, Frédéric. "AMILHAT-SZARY, Anne-Laure et FOURNY, Marie-Christine (dir.) (2006) Après les frontières, avec la frontière. Nouvelles dynamiques transfrontalières en Europe. La Tour d'Aigues, L'Aube, 169 p. (ISBN 2-7526-0190-5)." Cahiers de géographie du Québec 52145 (2008): 99-101. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. [https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politiquedutilisation/\] Cet article est diffusé et préservé par Érudit.