« Des colonnes pour des vertus dans l’art communal italien du XIVe siècle », dans BUCEMA, Bulletin du Centre d’Etudes Médiévales d’Auxerre, [En ligne], 19.2, URL : http://cem.revues.org/14230 (original) (raw)
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Sous le regard des vertus. Italie, XIVe siècle, PUFR, 2015
Le thème des vertus connaît un essor considérable dans la péninsule italienne entre 1300 et 1415. Les personnifications s’affichent partout et deviennent des images incontournables de l’univers visuel et intellectuel aussi bien des laïcs et que des clercs. Les ordres mendiants sont les principaux promoteurs du renouveau du thème. Intégralement tournés vers la propagation des vertus, ils conçoivent des programmes qui célèbrent la supériorité morale de leurs saints en s’appuyant sur une iconographie qui convoque l’exégèse de leurs docteurs respectifs. Dans le même temps, les institutions civiques mettent en œuvre une imagerie cohérente qui cherche non seulement à édifier les citoyens, mais aussi à dresser le portrait de communes vertueuses et de gouvernements légitimes. En plus de retracer le parcours de l’iconographie des vertus dans l’Italie communale, l’étude se propose de dégager les notions qui travaillent l’imagerie morale à la fin du Moyen Âge à partir d’une approche méthodologique plurielle. Elle s’applique à mettre en lumière les procédés artistiques consistant à figurer les entités abstraites, les rouages didactiques qui animent les personnifications et le processus de vulgarisation du système éthique par l’image. Elle apporte ainsi une contribution à deux questions déterminantes de la production artistique du Trecento, celle du rapport que les images entretiennent avec leurs destinataires et celle de la circulation de l’iconographie dans la société italienne.
Paru au printemps 2012 à l’occasion de l’exposition présentée du 16 mars au 19 juin au Musée Paul-Dupuy de Toulouse, ce catalogue de près de 200 pages est centré sur l’un des rares témoins matériels issus des églises mendiantes de la ville, le Parement d’autel des Cordeliers. Sous la direction éditoriale et scientifique de l’historienne de l’art Maria Alessandra Bilotta et de Marie-Pierre Chaumet-Sarkissian, responsable du Département des arts décoratifs du Musée Paul-Dupuy, une quinzaine d’auteurs proposent un panorama de la création artistique à Toulouse dans la première moitié du XIVe siècle, sous l’impulsion des Mendiants et en relation avec des foyers plus éloignés, Avignon et Paris.
The cartularies have been used for a long time only as a historical source, but now they are considered as original works and their production and distribution are studied as a particular documentary phenomenon and as a manifestation of a peculiar practice of writing. They have been studied in France and in other countries, but there is still no repertoire of Italian ecclesiastical cartularies. During the Middle Ages Italian religious institutions have produced (especially in eleventh and twelfth centuries) cartularies compiled by their scribes (sometimes accompanied by chronicles) and, then (from the thirteenth century), documentary collections drawn up by notaries on model of municipal libri iurium. This research aims 1) to draw up a catalog of Italian ecclesiastical cartularies, where each cartulary will be described in detail on the basis of a card model, and 2) to study the phenomenon of production of ecclesiastical cartularies in its various typological and regional manifestations. Les cartulaires, dont le contenu est depuis longtemps utilisé comme source de l’histoire du Moyen Âge, sont à présent considérés aussi comme des œuvres originales. Ils ont été bien étudiés en France et dans quelques autres pays, mais il n’existe pas de répertoire des cartulaires italiens. L’Italie a produit d’une part des cartulaires (parfois accompagnés d’une chronique) compilés, surtout au XIIe siècle, par les églises elles-mêmes, d’autre part, plus tard, des recueils documentaires faits par des notaires sur le modèle des libri iurium communaux. Nous préparons un catalogue général des cartulaires ecclésiastiques italiens, chacun faisant l’objet d’une fiche typologique ; nous avons déjà identifié un troisième type de cartulaire (le plus ancien), recensant non les possessions, mais les concessions.