"La propagande anticommuniste en Allemagne fédérale. Le " VFF ", pendant allemand de " Paix et Liberté " ? ", Vingtième Siècle. Revue d’Histoire, n°80, octobre-décembre 2003, pp.33-42 (original) (raw)
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At the beginning of the 1950’s, the Communist peace propaganda offensive mobilized the European anti-Communist associations network ‘Peace and Freedom ». The corruption of peace by the Communists, and the risks in subscribing to it, became a major element of its counter-propaganda. It then tried to oppose the Communists with European unity as the true driving force and warrant of peace and prosperity. Au début des années 1950, l’offensive de propagande des communistes sur le thème de la paix mobilisa le réseau européen d’associations anticommunistes Paix et Liberté. Le dévoiement de la paix par les communistes et les risques qu’il y avait à y souscrire devint un élément majeur de sa contre-propagande. Cette dernière s’évertua à opposer aux communistes l’unité européenne comme véritable moteur et garant de la paix et de la prospérité.
Il y a quarante ans, la dynamique contestataire agitant les pays industrialisés a vu renaître l'action politique violente. Ainsi, des deux côtés du Rhin, la radicalisation des pratiques militantes a pu déboucher sur des formes de « terrorisme à vocation révolutionnaire 1 » . Il faut en outre considérer le rôle joué par la répression de la contestation des années 68 pour comprendre la radicalisation des pratiques et le recours à la violence comme moyen d'action politique : « Les mouvements étudiants vont en partie basculer dans la violence par leur rencontre, sur le terrain, avec les forces de l'ordre, lesquelles sont, par leur fonction même, "disposées" à symboliser l'adversaire étatique 2 ». Il nous semble intéressant de poser ici la question des rapports établis entre la contestation de 1968 et deux mouvements politiques violents, s'inscrivant dans des temporalités différentes, afin d'envisager l'impact de l'événement « 68 » sur les représentations des pratiques militantes. Et cela parce que « la durée de la lutte armée en Europe interdit de considérer cet épisode de violence comme un épiphénomène. Pendant plus de vingt ans, des militants d'extrême-gauche répondent affirmativement à la question de la prise d'armes dans des pays célébrés pour leurs vertus démocratiques. 3 » D'un côté, apparue en République Fédérale d'Allemagne dans le sillage immédiat des événements de 68, la Rote Armee Fraktion (RAF) a pratiqué ce qu'elle appelle la « guérilla urbaine » entre 1970 et 1998. Outre sa longévité, ce mouvement présente la particularité d'avoir brassé plusieurs générations de militants dont la première a été actrice de la contestation en 1968. De l'autre, Action Directe (AD) s'est manifestée dix ans après les événements du printemps français, entre 1979 et 1987. En raison de leur âge, ces membres n'ont globalement que peu participé directement à ces événements, mais sont issus de la vaste mouvance d'extrême gauche qui a agité les années 1970. Certes, d'autres groupes 4 ont recouru à la violence politique des deux côtés du Rhin dans le sillage de 1968, mais le choix de ces deux organisations se justifie notamment par le fait qu'elles se sont rapprochées en 1985 au sein d'un « front anti-impérialiste », avec pour objectif « l'unité des révolutionnaires en Europe de l'Ouest ». Schématiquement, on peut considérer que la RAF se situe et dans la superposition et dans le prolongement des mouvements contestataires de 1968 et de la nouvelle gauche quand AD se manifeste plutôt à un moment de reflux.
Schriftenreihe des Deutsch-Französischen Historikerkomitees, Band16, 2019
Dans le chapitre II du Calvaire (1886), Octave Mirbeau propose le récit de la débâcle de 1870, dans la veine réaliste inaugurée par les Soirées de Médan (1880), recueil composé sous le patronage d’Émile Zola. Mais il ne se contente pas de montrer l’envers du décor et les horreurs de la guerre, dégonflant ainsi l’héroïsme patriotique qui prévalait dans la littérature populaire, et il propose une scène de fraternisation paradoxale entre soldats ennemis. De la censure pure et simple du chapitre dans La Nouvelle Revue à la polémique dans la presse lors de la publication du roman complet, la réception de cet épisode est révélatrice des représentations et des mentalités en France dans le dernier quart du XIXe siècle. Elle est significative de l’importance idéologique accordée à la symbolique de la guerre de 1870 dans ses représentations artistiques et de la prégnance des débats sur le rôle et la mission de la littérature en France. L’évolution de la réception de cette scène de fraternisation au tournant des XIXe et XXe siècles, dans les milieux libéraux franco-allemands, révèle une volonté d’ouverture, qui reste cependant limitée à un lectorat restreint. In dem zweiten Kapitel seines im Jahre 1886 veröffentlichten Romans Le Calvaire (Ein Golgatha: Roman aus dem Jahre 1870/1871, 1896), erzählt der Schriftsteller Octave Mirbeau von dem Fiasko des Deutsch-Französischen Kriegs 1870/71 in einer Art und Weise, die vom realistischen Schreibstilder unter der Leitung Emile Zolas veröffentlichten Soirée de Médan (1880) inspiriert ist. Er beschreibt nicht nur die Schrecken des Krieges, die bisher bei anderen Autoren im Hintergrund blieben, um das in der Unterhaltungsliteratur wesentliche Thema des patriotischen Heroismus hochzuhalten; sondern er stellt auch eine Szene von paradoxaler Fraternisierung zwischen feindlichen Soldaten dar. Die Rezeption dieser Episode ist charakteristisch für die Vorstellungen und Entwicklungen der Mentalitäten in Frankreich zum Ende des 19. Jahrhunderts: Dieses Kapitel wurde zuerst in La Nouvelle Revue ganz zensiert und stand dann im Mittelpunkt einer Kontroverse in der öffentlichen Presse. Diese Episode ist bedeutend, weil sie von der ideologischen Bedeutung der Symbolik des Deutsch-Französischen Kriegs 1870/71 in den künstlerischen Darstellungen und von der Prägnanz der Debatte über die Rolle und die Aufgaben der Literatur in Frankreich zeugt. Die Entwicklung der Rezeption dieser Fraternisierungsszene zur Jahrhundertwende in den deutsch-französischen liberalen Milieus drückt einen Willen zur Öffnung aus, die aber nur auf eine begrenzte Leserschaft beschränkt blieb.
Les guerres de la DEFA . La vision antifasciste du cinéma est-allemand
Revue Historique Des Armees, 2008
Éditeur Service historique de la Défense Édition imprimée Date de publication : 15 septembre 2008 Pagination : 54-64 ISSN : 0035-3299 Référence électronique Cyril Buffet, « Les guerres de la DEFA », Revue historique des armées [En ligne], 252 | 2008, mis en ligne le 07 août 2008, consulté le 05 mai 2019. URL : http://journals.openedition.org/rha/3552 Ce document a été généré automatiquement le 5 mai 2019. © Revue historique des armées Les guerres de la DEFA La vision antifasciste du cinéma est-allemand Cyril Buffet 1
The International Newsletter of Communist Studies (2016/17), nos. 29-30, pp. 40-70., 2016
Around the world, historians, journalists and the public interested in the history of communism and the Left have complained about the scarcity of informal or private sources and testimonies about leading groups of the Comintern, the Communist parties and the Soviet leadership. Rightly, it was regretted that only scarcely, information had filtered out of Stalin closest circle, or could not be entrusted to posterity at all. Similarly, the small number of such authentic documents on the leadership of the Comintern in the 1930s and 1940s was emphasized concerning the multiple inflections of international communist policy according to the requirements of foreign policy and Soviet political power in general. The publication of the diary of the Bulgarian communist leader Georgi Dimitrov, who became "helmsman of the Comintern" under Stalin, and which includes the period between 9 March 1933 and June 1943, marked a major turning point for our knowledge and historiography. Although published some fifteen years ago, the Dimitrov Diary still offers a wealth of knowledge, whose exploitation has only just begun. The following transnational vision tries to resume the history of the Communist International and its relationship with Stalin and the Communist Parties in the light of the new insights provided by the diary. This vision sheds a light on the transnationally entangled process of how anticommunism and nationalism arose from the innermost of the Soviet system itself under the rule of Staline.