L'homme devant l'incertain (original) (raw)

De l’épreuve de l’incertain à la sagesse de l’incertitude

Recherches De Science Religieuse, 2022

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L'homme face à la Révélation

Revenons sur le fameux « procès en hérésie » intenté au rabbin Louis Jacobs, avec pour chef d'accusation : le reniement de la croyance en « Tora min hachamayim », l'origine céleste (divine) de la Tora… Laissons les frénésies sectaires de côté et concentrons-nous sur la question de fond qui mérite d'être soulevée en toute sérénité. Jacobs ayant toujours soutenu qu'il croyait en la Révélation de la Tora., où se situe la véritable ligne de fracture ? L'examen montre que tout l'enjeu de la controverse a porté non pas sur la « réalité » de la Révélation elle-même, objet de foi partagé, mais sur sa représentation dans l'esprit des croyants, à savoir, sur son mode de production : à quel degré d'exhaustivité le message divin parvient-il à l'homme ? Dieu dicte-t-Il Sa volonté au mot à mot ? Nous allons tenter de montrer que les diverses manières de concevoir la Révélation correspondent en réalité à différents « paradigmes » qui se distinguent selon la part d'intangibilité, ou a contrario d'évolution possible de la loi, qui est envisagée et assumée. C'est cette dernière question, plus que toute autre, qui est à la racine du débat contemporain entre les différents courants du judaïsme.

Cosmopolis et l'homme invisible

Actes de la recherche en sciences sociales, 2002

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L'HOMME SANS COMPÉTENCE

Revue L'Enseignement philosophique 60è année n° 3 – Février, 2010

À propos d'un enseignement dit "par compétences" où les "apprenants" seraient "actifs". Cet article est complété par un autre qu'on trouvera sous le titre *L'École des compétences est-elle l'avenir de la démocratisation ?* (2016)

Projet urbain, les figures de l'incertain

Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Diderot, 1995

Comme toujours la représentation pose un double problème : il fa u t tout à la fois rendre communicable un projet statique exprimé au présent et une pensée dynamique qui engage un état futur. Ce débat sur la difficulté de représentation du projet paysager m éfait penser au problème des instruments de la représentation du projet urbain. Un morceau de ville ne prend sa forme que dans la durée" (1). Au début des années 80 les grands concours urbains font figure d 'exception. Le débat architectural gravite autour des "grands projets", les vertus ordonnatrices prÊtées à l 'objet architectural relèguent le champ du "projet urbain" aux positions d 'arrière-garde. Le concours pour l'aménagement du Parc de la Villette, celui pour le Parc de Bercy, ou encore la consultation de Melun-Sénart inaugurent dans la deuxième moitié des années quatre-vingt une longue suite de concours et de consultations dont l'un des premiers traits communs, et peut-être le plus spectaculaire, vont être la diversité, la richesse et la qualité des images produites. On sait aussi quelle ampleur a repris depuis le "projet urbain" dans le travail architectural sur la ville. Aiguisée par la décentralisation, la concurrence des villes s 'est d 'abord manifestée dans une mutiplication des concours où la problématique de la centralité et les figures complexes produites lors de la consultation de Melun-Sénart se sont renouvelées et ont trouvé de nouveaux développements. Bruno Fortier note cependant au regard de ce mouvement de projet que "là où l 'on aurait été en droit d 'attendre, et une réflexion sur la périphérie, et un travail de fond sur l 'identité et la diversité des centres v ille s ,... ce qui surgit relève plutôt d 'un entre deux brillant et d 'un urbanisme d 'images"(2). Parallèlement au problème des Paris, Centre Georges Pompidou, 1984. Alain Sarfati, concours pour rurbanisation de l 'espace central de Melun-Sénart, 1987. Schémas de principe : l 'archipel des jardins thématiques (la pression de la périphérie crée le centre), la m ise en place des axes.

Le fermeture au probable de l'homme de la précaution

Mots clés : principe de précaution, probabilité, risques, incertain, hasard, incertitude, logique binaire et ternaire, certitude, angoisse, Blaise Pascal, Adolphe Quételet, système gaussien, moyenne, non-rapport, paradoxe, subjectivité, rationalité. Keywords : precautionary principle, probability, risk, uncertainty, random, binary and ternary logic, certainty, anxiety, Blaise Pascal, Adolphe Quételet, Gaussian system, arithmetic mean, paradox, subjectivity, rationality. S’autoriser à parler d’un homme contemporain de la précaution, c’est dire que le principe de précaution est bien plus qu’un principe ; si la visée première de ce principe est bien celui des dommages collectifs aux allures de catastrophes, doublés d’une incertitude scientifique, une logique de précaution s’est depuis lors appliquée aux dommages individuels précipitant sa bascule dans un principe d’abstention, de défiance généralisée et même de suspicion. Cette attitude très particulière par rapport à l’incertain que révèle ce paradigme de précaution ne pouvait que convoquer la probabilité dans une volonté de maîtrise du risque et de l’incertain. Il s’agira de montrer comment la probabilité devenue pourtant centrale dans le gouvernement de l’incertain sous le régime de la précaution, se « déprobabilise » à mesure qu’elle travaille contre l’incertain jugé désormais inacceptable. Avec l’incertain qui s’efface, le sujet (moderne) inséparable de la probabilité pascalienne qui émergea au XVIIè siècle ainsi que l’homme probable de la démocratie probabiliste fondée par Adolphe Quételet au XIXè siècle, s’éclipsent pour céder la place à l’individu souverain aux prises avec son angoisse…

L'incertitude dans une société d'individus

Conférence intitulée "L'incertitude dans une société d'individus", prononcée dans le cadre de la journée tenir dans l'incertitude organisée par la FOPER, 23 octobre 2010, Charleroi (Belgique).

Incertain et inconnu, deux facettes de la cotation

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2010

La génération automatique de connaissances s'assortit généralement d'une mesure de confiance. Les systèmes d'apprentissageévaluent leurs performances en fonction des standards et de leurs pertinences. Les outils de recherche d'informations classent leurs résultats selon diverses stratégies, en fonction du contexte d'utilisation. Cette nécessitéémane autant des algorithmes, des modèles que des faits euxmêmes. Cependant, la majorité des degrés de confiance affectésà des informations le sont de manière globale. Nous percevons la cotation comme la projection de différentes dimensions d'incertitude ou d'imperfections sur la donnée elle-même.