La critique d'art à l’ère de la mondialisation : une approche sociologique (original) (raw)

L'histoire de l'art au dé de la mondialisation: Une position critique

Le défi de la mondialisation et de la "décolonisation" de nos pensées est désormais une préoccupation quotidienne pour la majorité des chercheurs en histoire de l'art. Il est trop tôt pour faire le bilan du fameux « Global turn », tournant d'autant plus timide qu'il se concrétise plus lentement dans les collections publiques et dans l'opinion que dans les livres. Mais nous avons voulu interroger, un peu partout dans le monde, des acteurs à l'écoute des nouvelles pratiques mondiales en histoire de l'art. Issus de milieux culturels et de traditions universitaires variées, de générations diverses, ils ont accepté de répondre à nos questions -nous les en remercions chaleureusement. Cette enquête doit être considérée comme un dialogue en progrès : d'autres entretiens suivront et viendront s'ajouter à cette enquête.

Le Monde des critiques d'art

À partir de la fin du XVIIIe siècle, un discours critique émerge qui s’impose bientôt comme un intermédiaire entre le public et les œuvres. La revue Sociétés et Représentations revient sur la professionnalisation progressive du milieu, et sur sa féminisation.

Revisiter les « arts du monde » : histoires critiques et défis contemporains

Perspective, 2017

Les ouvrages choisis éclairent les modalités de l’essor de l’« histoire de l’art globale » qui interroge non seulement l’état de la discipline aujourd’hui, mais également sa genèse et la manière dont elle conçoit son rôle. Susanne Leeb procède, selon une perspective diachronique, à l’examen de la notion d’« arts du monde » et de la question du canon et des catégories. Parallèlement, avec les travaux de Georges Didi-Huberman et Walter Grasskamp, on s’arrête sur le moment particulier que représente, pour les historiens de l’art, le « musée imaginaire » de Malraux, et sur leur réexamen critique du principe universaliste exemplifié par ses travaux. Les ouvrages de Kavita Singh et de Nicholas Thomas permettent de rattacher ce volet plus conceptuel aux problèmes concrets des conséquences de la collection et de l’interprétation d’objets et d’œuvres dans un monde postcolonial ou postmoderne, essentiellement incompatible avec des concepts totalisants.

« Conditions d’une ‘critique mondiale’ »

Ch. Pradeau et T. Samoyault (eds.), Où est la littérature mondiale ?, 2005

L'activité critique est étroitement dépendante de la façon dont on calibre la littérature sur laquelle elle opère. On peut limiter ses lectures critiques à un corpus régional, national, voire continental, par commodité linguistique ou pour des raisons de compétences culturelles ; on peut au contraire faire éclater le corpus et circuler sans complexes, au hasard des rencontres, dans une bibliothèque mondiale totale. Un tel choix a des répercussions profondes sur la façon dont le parcours critique va s'effectuer.

Mise en perspective chiasmique des histoires de l’art global au Canada

Muséologies: Les cahiers d'études supérieures

This article offers a critical perspective on the pedagogical direction of what I call “global art histories” in Canada by addressing the apparent impasse posed by the notion of what is euphemistically called “ethnocultural art” in this country. It examines different interpretations of the latter chiefly through a survey of course titles from art history programs in Canada and a course on the subject that I teach at Concordia University in Montreal. Generally speaking, the term “ethnocultural art” refers to what is more commonly understood as “ethnic minority arts” in the ostensibly more derisive discourses on Canadian multiculturalism and cultural diversity. The addition of the term “culture” emphasizes the voluntary self-definition involved in ethnic identification and makes the distinction with “racial minorities.” “Ethnocultural communities,” along with the moniker “cultural communities” (or “culturally diverse” communities), however, is still often understood to refer to immigr...