Entre oralité et écriture (original) (raw)
Related papers
Entre l'orature et l'´ ecriture
contribution intitulée: "DES SENTENCES PROVERBIALES COMME JEUX DE LANGAGE" p 103-111 Résumé. La pratique argumentative, prise dans le cadre culturel de l’oralité, peut jouer la fonction de médium pour l’organisation, sinon la construction d’une théorie de la signification dynamique. Les éléments centraux de rationalité que sont les sentences proverbiales, autour desquels se construisent les arguments, induisent à une activité d’interprétation en contexte. Ceci nous ramène au principe wittgensteinien de la détermination de la signification via l’usage. En effet, il semble que nous soyons en présence d’une illustration des jeux de langage de Wittgenstein; jeux de langage entendus comme cadres délimités de signification et d’interprétation des signes linguistiques et donc des discours. En affirmant que les jeux de langage expriment et implémentent des formes de vie, et que chaque acte de production et de signification langagière n’est rien d’autre qu’une performance — c’est-à-dire l’exécution d’un coup dans un jeu de langage — Wittgenstein donnait déjà une image qui permet d’expliciter l’usage du langage proverbial dans le cadre culturel de l’oralité.
La lettre de l'enfance et de l'adolescence, 2005
L'opposition entre langage écrit et langage oral a longtemps été une affaire de lutte entre la langue du bon français, l'écrit, et la langue du mauvais français, le parlé. Cette dichotomie renvoie également à la distinction des classes sociales : la langue écrite réservée aux « riches » et la langue parlée « aux pauvres ». Quelle est la légitimité d'une telle opposition ? La langue écrite est-elle radicalement distincte de la langue parlée ? Pourquoi aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui considèrent que la langue s'identifie dans sa forme écrite ? En témoignent les évaluations nationales réalisées chaque année en CE2 et en 6 e de collège par le MEN 1 qui considèrent la maîtrise de la langue uniquement dans sa modalité écrite. Pourtant, la langue existe bien avant que l'on ne l'écrive et le langage oral occupe une place prépondérante y compris dans nos sociétés modernes. En tant que mode d'expression, la langue orale apparaît plus naturelle que la langue écrite 2. Plusieurs raisons sont avancées : la première est l'universalité de la parole en ce que toutes les sociétés communiquent oralement alors que nombreuses sont celles qui n'ont pas de système de référence écrit ; la deuxième renvoie à la primauté de la parole à la fois au niveau phylogénétique et au niveau ontogénétique. La langue orale est le mode fondateur de nos communications alors que le système d'écriture en est un moyen d'expression dérivé. La troisième Problématiques
L'écrit et l'oral ou l'entre-deux du théâtre
Jeu: Revue de théâtre, 1997
L e théâtre se situe à l'entre-deux de l'écrit et de l'oral et, la plupart du temps, nous assistons aux mouvements de conversion de l'un dans l'autre, activité constante du metteur en scène qui répète. Cette conversion se retrouve aussi au moment où la pensée théâtrale se formule d'abord oralement pour se fixer ensuite par écrit. Enfin cet entre-deux intègre aujourd'hui de plus en plus l'exercice critique. Le dynamisme de la translation, écrit-oral, cet essai se propose de l'approcher à travers trois volets auxquels, nous en sommes conscient, d'autres pourraient s'ajouter. Mais l'exhaustivité reste, par essence, étrangère à la nature de l'essai. L'incomplétude le définit. Critique, essayiste et profeseur de théâtre, Georges anu traite dans cet essai des épétitions, du livre de théâtre et de la critique. 140 ngmar Berman en répétition avec Stina Ekblad pour Madame de Sade de Mishima, en 1989. Photo : BengtWanselius.
Zenodo (CERN European Organization for Nuclear Research), 2023
On rencontre très fréquemment de grandes confusions méthodologiques quant à ces deux expressions-des confusions d'autant plus dommageables qu'elles sont accompagnées d'une grande assurance. On considère généralement que la langue écrite n'est qu'une forme de la langue parlée, ou orale ; mais beaucoup pensent que ces deux formes de langue devraient être bien séparées : pour de nombreux universitaires, une bonne langue écrite devrait éviter certains usages oraux, et d'autres pensent qu'un discours écrit n'est qu'une sorte de cadavre de la vivante langue parlée. Ni la forme écrite de la langue, ni la forme orale ne devraient être complètement séparées l'une de l'autre, car, par nature, la langue écrite doit être parlée, et la langue parlée, par nature, peut être écrite d'une manière ou d'une autre. Par conséquent, aucune d'entre elles ne doit être considérée comme supérieure à l'autre ; mais pour le comprendre, il nous faut définir ces deux concepts, ce qui les rapproche, ce qui les oppose, comment ils sont liés l'un à l'autre, de façon beaucoup plus précise que ce qu'on sous-entend généralement. I. LA LANGUE EST UNE, PARCE QU'ELLE EST HUMAINE A. L'enveloppe de la parole Commençons par essayer de définir ce qu'est « la langue écrite ». Peut-être serait-il de bonne méthode d'être humble, et de commencer par se demander ce qu'est « un discours écrit ». Est-ce que le papier parsemé d'encre sur lequel est inscrit ce discours, ou tel document informatique, codé dans la mémoire de l'ordinateur, ou affiché sur un écran, est ce discours écrit ? Non ; en réalité, ce qui est dessiné sur une feuille de papier, ou sur un écran, n'est pas un discours, de même que la pomme que peint Magritte n'est pas une pomme. Que ce discours soit, par exemple, un roman, bien rangé dans ma bibliothèque, n'y change rien. Le roman est réalité n'est pas le codex regroupant des feuilles couvertes de petits dessins noirs, qui se trouve physiquement posé là. Le roman, c'est ce qui m'advient quand je transforme en une série de représentations mentales, avec l'aide de mes yeux, et aussi sans doute d'une certaine façon, à l'aide de mes oreilles et de ma bouche, le tout étant évidemment articulé par mon cerveau. Autrement dit le texte, ou le discours écrit, n'est pas la seule encre déposée sur le papier ; il est ce qui advient quand un être humain lit ce texte. 1. Il me faudra préciser le sens de ce terme ici par la suite.
Oralité et écriture dans la transmission en danse
Observing mistrust and criticism of choreographic community towards notation systems, I wonder about problems posed by their use in reconstruction of dance repertoire. Beyond the sterile debates, these disagreements show interesting from an ethnological point of view, to observe how different symbolic notions crystallize inside the same artistic practice. Normally, chorégrapher shows the danse to interpreter. But when he studies danse form a score, the interpreter is alone. Is there another kind of presence which accompanies his training? How the score respects and safeguards integrity and authenticity of performance ? How a choregraphy, which was not transmitted by its author, find its legitimacy?