Culture populaire et pouvoir en Afrique (original) (raw)
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Qui et en quelle année découvre la source du fleuve Congo? R/ David Livingston en 1851 2. Quel était le but du premier voyage et du deuxième voyage de Stanley. R/ premier voyage : la recherche de David Livingston. deuxième voyage : poursuivre l'oeuvre de David Livingston 3. Dans quelle période le Congo était appelé E.I.C ? R/ de 1885-1908 soit 23ans dirigé par le souverain roi Léopold II. 4. Qui a dessiner la première carte du Congo? R/ pasteur Grenfell 5. Par qui, et quand et où l'avènement de l'E.I.C fut proclamé ? R/ par Sir Francis DE WINTON premier gouverneur de l'E.I.C. le 1er avril 1885 à Vivi première capitale de l'E.I.C. 6. Où Stanley rencontre-t-il Livingston? R/ à Udjidji en 1871 7. Voici les puissance européennes qui ont participer à la conférence de Berlin en 1885 : R/ ALLEMANGE, ANGLETERRE, FRANCE, BELGIQUE, PORTUGAL, ITALIE et ESPAGNE 8. Quels sont les deux marchés d'esclaves établie en RDC lors du commerce triangulaire ? R/ Nyangwe et Kasongo. 9. Quels sont les principaux esclavagistes Arabe responsables de la traite des noirs en RDC ? R/ TIPO-TIPO, SEFU, RACHID, RUMARIZA, NGONGO-LUTETE, MWENE MUHARA ...
Culture africaine et postmodernisme
LittéRéalité, 1997
11 peut paraltre paradoxal que I'on propose de lire une culture qui commence a peine a faire I'experience de la modernite a la lumiere du postmodernisme, theorie elle-meme controversee et en pleine evolution. Pendant de longues annees, I'on a exalte le triomphe de la modernite qui, depuis Kant, Hegel et, plus recemment Lyotard, est non seulement liee aux universaux des lumieres, mais a un "temps, [ecrit Marc Chenier), ou la subjectivite se fit principe, ou I'individualisme et le droit, I'autonomie morale et la philosophie idealiste prirent le haut du pave."1 Pour Marc Chenier, en effet, la moderniteest chose du passe, presque obsolete. Faut-il croire que les lumieres du progres, la rationalite que la modernite voulait proclamer est desormais acquise et que la page de I'histoire peut etre tournee? On I'aura compris; mon intention n'est pas d'engager un debat sur les notions 2 de modernite et de postmodernite. Je vais simplement me contenter d'isoler quelques lignes force de ces deux concepts pour ensuite montrer comment percevoir la culture africaine sous leur prisme. Le postmodernisme part d'un constat: la relation sujet-objet qui est au coeur du modernisme a engendre le rapport dominant-domine, maltre-esclave. Elle doit donc etre subvertie pour qu'il soit mis fin a I'asservissement de I'homme par I'homme, c'est-a-dire au colonialisme, au neocolonialisme, aux exploitations, aux genocides et aux oppressions de toutes sortes. Pauline Marie Rosenau ecrit a ce propos: Modernity entered history as a progressive force promising to liberate humankind from ignorance and irrationality, but one can readily wonder whether that promise has been sustained. As we 1.. ./ approach the end
L'État moderne africain et le patriarcat public
Unpublished paper presented at, 2005
L'État en tant que société politique est un phénomène récent. Né en Europe au XVIe siècle, il a été imposé au reste de la planète à travers la colonisation. Une fois que nous admettons cette altérité, une question nous vient à l'esprit : quels sont les fondements de l'État moderne africain ? À ce niveau, il est bon de rappeler avec Thomas Hodkin (1966 : 54-55) que l'Afrique à la fin du XIXe siècle, à l'époque du partage colonial n'était pas une table rase, un conglomérat de peuplades. L'Afrique précoloniale peut-être correctement représentée comme un système d'États, d'empires (les Empires d'Éthiopie et de Sokoto) et de sociétés « sans États » ayant des formes extrêmement diverses d'organisation politique et des principes moraux et politiques établis. On ne peut comprendre les institutions et les valeurs des sociétés africaines contemporaines si l'on ne se réfère à ce contexte historique. Toutefois, qu'on le veuille ou non, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore et sans que l'on tombe dans le piège de l'évolutionnisme unilinéaire de la philosophie du progrès du XIX e siècle qui a imposé une théorie unilinéaire du développement social (la société industrielle comme la forme vers laquelle devraient nécessairement tendre les sociétés estimées moins avancées), l'évolution des sociétés politiques africaines, comme leurs droits a été profondément influencée par le phénomène colonial, entendu comme, « la domination imposée par une minorité étrangère, 'racialement' et culturellement différente, au nom d'une supériorité raciale (ou ethnique) et culturelle dogmatiquement affirmée, à une majorité autochtone matériellement inférieure ; la mise en rapport de civilisations hétérogènes : une civilisation à machinisme, à économie puissante, à rythme rapide et d'origine chrétienne s'imposant à des civilisations sans technique 8. Mouiche.pmd 11/11/2008, 10:24 133 8. Mouiche.pmd 11/11/2008, 10:24 134 135 Mouiche : L'État moderne africain et le patriarcat public public au sein de l'État postcolonial africain, de l'indépendance à nos jours. Dans cette tâche, il est nécessaire d'avoir à l'esprit que les États africains présentent chacun une complexité économique, sociale, politique, culturelle et religieuse trop grande pour autoriser des interprétations unifiantes et globalisantes de la masculinité du champ politique (Poirmeur 2000 : 324-325).
État religieux et Traditions africaines
L'état religieux2 pour être pertinent et fécond en Afrique au sud du Sahara doit repenser son identité et s'enraciner dans les traditions qui alimentent la vie culturelle des peuples du continent. Les traditions sub-Sahariennes sont différentes de celles du lieu d'origine des charismes d'instituts de vie consacrée. Les traditions africaines au sud du Sahara3, gardées avec soin, sont nécessaires à l'enracinement de la vie consacrée dont les exigences fondamentales sont aussi à la portée des négro-africains. Les valeurs prônées par les communautés traditionnelles africaines comme la solidarité, la convivialité, la célébration de la vie, le culte des ancêtres, la prière rituelle, l'hospitalité, l'accueil, l'interdépendance, la collaboration, la coresponsabilité, les relations fraternelles, le respect des ainés, la participation active aux évènements collectifs, l'entraide, la compassion envers les plus démunis et l'écologie sacrée constituent les points de rencontre entre l'état religieux et la manière de vivre des peuples de l'Afrique au sud du Sahara. Pour vivre une rencontre authentique avec les personnes détentrices des traditions africaines, l'état religieux doit écouter, reconnaître, respecter et promouvoir les valeurs que portent les personnes appelées des communautés traditionnelles africaines à vivre l'évangile selon l'esprit des instituts de vie consacrée. L'état religieux doit reconnaître en chaque personne africaine appelée par Dieu à suivre de plus près le Christ obéissant, pauvre et chaste de l'évangile, un être humain porteur des valeurs culturelles de sa communauté d'origine. 1 Jean-Marie Hyacinthe QUENUM est Docteur en Théologie et Maître des novices Jésuites à Bafoussam au Cameroun. 2 L'état religieux est une vie consacrée par les conseils évangéliques. Cette consécration s'exprime, à la suite de Saint Thomas d'Aquin (Somme Théologique, q. 188, art. 1, 2) par les voeux classiques de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. L'état religieux est un état ecclésial reconnu et défini par le code de droit canonique de 1983, n° 574. Il est un engagement à vivre pour toujours l'évangile avec d'autres personnes consacrées par les conseils évangéliques dans un institut et au sein d'une Église locale. 3 Les traditions africaines sont l'ensemble des valeurs endogènes et ancestrales transmises par les communautés familiales claniques et tribales en Afrique au sud du Sahara.
Culture et Développement en Afrique
2006
La culture est un des facteurs les plus importants du développement. Son rôle dans le développement doit être traité comme multicouches: d'une part comme une valeur intrinsèque, d'autre part comme le véritable facteur de développement régional entraînant une augmentation de l'attractivité des régions pour les touristes, les résidents et les investisseurs, et enfin, comme un facteur actif de développement social basé sur la connaissance, la tolérance et la créativité.
Culture africaine et enjeux du postmodernisme
11 peut paraltre paradoxal que I'on propose de lire une culture qui commence a peine a faire I'experience de la modernite a la lumiere du postmodernisme, theorie elle-meme controversee et en pleine evolution. Pendant de longues annees, I'on a exalte le triomphe de la modernite qui, depuis Kant, Hegel et, plus recemment Lyotard, est non seulement liee aux universaux des lumieres, mais a un "temps, [ecrit Marc Chenier), ou la subjectivite se fit principe, ou I'individualisme et le droit, I'autonomie morale et la philosophie idealiste prirent le haut du pave."1 Pour Marc Chenier, en effet, la moderniteest chose du passe, presque obsolete. Faut-il croire que les lumieres du progres, la rationalite que la modernite voulait proclamer est desormais acquise et que la page de I'histoire peut etre tournee?
Afrique du Sud : le traditionalisme et le masculinisme au secours du pouvoir politique
Africana Studia N° 30, 2019
Publié dans Revue Africana Studia, N° 30, EDIÇÃO DO CENTRO DE ESTUDOS AFRICANOS DA UNIVERSIDADE DO PORTO, 2019, pp. 169-191, https://www.africanos.eu/index.php/en/africana-studia-2/numeros-anteriores/864-africana-studia-nº-30-modernidade-e-repressão-em-angola En Afrique du Sud, en contexte post-apartheid puis post-colonial et aujourd'hui néolibéral , les négociations entre genre et pouvoir politique se font très ostensi-blement à travers la sexualité. L'augmentation constante de la pauvreté et les crises politique et économique, ont fait naître chez les dirigeants sud-africains actuels une nouvelle rhétorique, structurellement liée à la défense du statut des hommes en tant qu'êtres humains de sexe masculin. Ils auraient «tout» perdu, y compris leur virilité, et auraient «tout à gagner» à revenir et à réapprendre des «valeurs afri-caines solides», sous-entendu «non occidentales». Tous les moyens semblent être bons, les affirmations misogynes, les menaces sexistes ou l'affichage de la pratique de la polygamie (garante de la force sexuelle masculine), de la pratique du viol ou du meurtre ciblé de femmes, autant de symboles de cette force à opposer à un féminisme supposément importé. Au coeur de cette crise et au sein de l'arène poli-tique, des voix s'élèvent pour dénoncer les violences sexuelles, mais en choisissant d'afficher une bienveillance à l'égard des femmes, en tant que mères, soeurs, filles, ces voix alimentent une dialectique sexiste. Dans cet article, il est question d'analyser en quoi et comment, en Afrique du Sud, priorité est donnée à la stabilisation d'un pouvoir politique en perte de lé-gitimité et au rassemblement d'une «base» 3 noire et mâle. Nous allons voir que cela s'opère sur le terrain du sexe, tout simplement, et du droit pour les hommes à affirmer leur virilité à tout prix: la quête de légitimité, le rattrapage, s'opèrent par l'affirmation d'une forte identité sexuelle masculine (y compris chez les femmes en position de pouvoir), en tant que seule force possible, seule expression de puissance possible. Une forme d'arrogance nationale des violences, de genre en particulier, et une schizophrénie entre État de droit et vie quotidienne s'imposent alors au quotidien. * Chercheuse en science politique associée à l'UMR «Les Afriques dans le monde». 1 Dans cet article, le choix est explicitement fait de faire référence aux études postcoloniales et subalternes. Nous nous concen-trons en particulier sur le concept qui nous est apparu parfaitement adapté au contexte à analyser: la colonialité du pouvoir. 2 Les gouvernements qui se sont succédé depuis la fin de l'apartheid en Afrique du Sud ontchoisi de mettre en place des politiques néolibérales basées sur une économie et une idéologie qui valorisent les libertés économiques (libreéchange, liberté d'entreprendre, libre choix de consommation, de travail, etc.), la libre concurrence entre les entreprises privées au détriment de l'intervention de l'État et la globalisation des échanges de services, de biens et des facteurs de production correspondants (capital, travail, connaissance…) formant des marchés mondiaux. À plusieurs reprises dans le texte, le terme «base» est emprunté au vocabulaire de personnes interrogées sur le terrain sud-africain afin de définir les personnes, hommes ou femmes, pauvres, en milieu rural ou urbain.