'Irish Traveller Identity as Third Space,' Études irlandaises [Journal of Irish Studies, France], 29: 2 (2004): 59-74. (original) (raw)
Decades of Irish literary criticism set up an exaggerated and bi-vocal opposition of “Catholic” and “Protestant”, whilst ignoring the post-partition conflict of landed and landless. The Irish Traveller voice constitutes an imaginative and shared resistance to dominant discourses, and is a “third tradition” that cannot be easily or consistently identified with either “side”. The minority’s oral tradition subverts and transforms narratives emanating from the majority cultures on the island of Ireland, and literature by and about Travellers disregard the sacred cows of dominant identities, often revealing an alternative version of the past to that sanctioned by official memory. In refuting the fixed identities offered by Northern Irish society, and in embracing fluidity and ambiguity, Bryan MacMahon’s novel, The Honey Spike (1967), and Belfast Traveller Nan Joyce’s memoir, My Life on the Road (2000), circuitously appropriate the potentially exclusionary discourse of the Traveller as internal exile. Irish Travellers, “tinkers”, oral literature, dominant identity, Northern Ireland, Irish minority, Bryan MacMahon, Nan Joyce, Catholic, Protestant Tout au long des dernières décennies, la critique de la littérature irlandaise a mis en place une opposition exagérée et bipolaire entre « Catholique » et « Protestant », en ignorant par ailleurs le conflit entre les sédentaires et les gens du voyage, toujours vivace après la partition de 1922. L’esprit des “gitans irlandais” constitue une résistance imaginative et partagée au discours dominant, et présente une « troisième tradition » qui ne peut pas facilement ou systématiquement être identifiée à l’un ou l’autre des deux « camps ». La tradition orale de cette minorité transforme les légendes des cultures prépondérantes sur l’île d’Irlande. La littérature par et sur les gens du voyage ignore « la vache sacrée » des identités dominantes, révélant souvent une révision du passé différente de celle autorisée par l’histoire officielle. Niant les identités bien ancrées d’Irlande du Nord avec ambiguïté, le roman de Byran MacMahon, « The Honey Spike » (1967) et l’autobiographie de Nan Joyce, gitan de Belfast « My Life on the Road » (2000) se sont indirectement appropriés les discours discriminant des gitans Irlandais, vus comme des exilés dans leur propre pays. gens du voyage irlandais / « gitans irlandais », la littérature orale, l’identité dominante, Irlande du Nord, minorité irlandaise, Bryan MacMahon, Nan Joyce, Catholique, Protestant