Les élections présidentielles françaises dans la presse écrite héllenique: une médiatisation au service d'intérêts politiques (original) (raw)

IDEOLOGISATION DIALOGUEE DANS LA PRESSE DANS LA CAMPAGNE ELECTORALE DE 2002 EN FRANCE

halshs.archives-ouvertes.fr

Dans cet article, nous cherchons à montrer comment les représentations et les discours politiques en circulation lors des élections présidentielles françaises de 2002 ont pu être retravaillés par les discours des journalistes. Les représentations politiques sont retravaillées dans le contexte des thèses sécuritaires en France et selon les orientations idéologiques des supports de presse. L'étude des modes de représentation de l'autre dans le discours de presse et du travail de commentaires dans l'énonciation permet de rendre compte de la valeur de la circulation des dires. Les supports construisent leur image de discours argumenté par cet autre représenté à commenter. Abstract In this article, we try to show how presentations and political speeches in circulation during french presidential elections of 2002 could be revised by speeches of the journalists. Political presentations are revised in the context of security theses in France, and according to the ideological orientations of the support of press. The study of modes of representation of other one in the speech of press and the work of comments in the enunciation allow to give an account value of the circulation of statements. Support constructs their picture of argued speech by this other one represented to comment. Mots clés : post-structuralisme, circulation idéologique, représentations politiques, discours de la presse, hétérogénéités foncière et montrée, ambivalences discursives

La responsabilité de la presse écrite française dans le succès électoral du Front National

2007

Je tiens à remercier Madame Christine Servais, promotrice de ce mémoire, pour son soutien, la pertinence de ses critiques et l"attention qu"elle a bien voulu porter à mon travail. « UN 11 SEPTEMBRE POLITIQUE » 1 Si l"on devait écrire une histoire des élections présidentielles en France, sans doute faudrait-il réserver une place particulière à celle de 2002. Jamais un scrutin n"aura suscité autant de débats, de polémiques, de traumatismes, de mobilisations, de craintes, de bouleversements, d"interrogations, non seulement en France mais dans toute l"Europe, voire au-delà. Bien plus qu"une « élection de tous les records », cet épisode de la vie politique française fut le déclencheur, sinon le révélateur, d"une crise profonde de nos démocraties occidentales, à en croire les innombrables discours et écrits qui ont déferlé sur le sujet depuis ce fameux « dimanche noir ». Deux mois avant le scrutin du premier tour du printemps 2002, les jeux semblent faits. Au terme d"une quinzaine d"années de « cohabitation », on sait déjà que le second tour verra s"affronter le président sortant Jacques Chirac et son ancien premier ministre socialiste, Lionel Jospin. Les quatorze autres candidats apparaissent davantage comme une façon d"animer une campagne que l"issue trop prévisible rend ennuyeuse, que comme une concurrence réelle aux deux principaux candidats. À grand renfort de sondages, les médias s"attèlent déjà à réaliser des pronostics sur le résultat du second tour, spéculant sur les reports de voix probables des « petits candidats » sur les deux favoris. À défaut de suspense, les journalistes français comme étrangers rivalisent de lamentations sur le manque d"intérêt de la campagne, l"absence de débat, l"absence de choix réel malgré la variété et le « nombre historique » de candidats. On se désole des « effets pervers de la cohabitation » ; Chirac ou Jospin, c"est chou vert et vert chou. On s"attarde alors à des exercices d"élégance comparée des épouses des « duellistes », on critique le sourire convenu de l"un, l"austérité de l"autre. On apprécie les avantages et inconvénients de leurs stratégies de communication respectives. On s"amuse des vains efforts des « petits » pour faire frémir les sondages en leur faveur. On compatit enfin à l"ennui des Français, justifiant l"extrême 1. Du côté de l'instance politique: une crise de la représentation Les explications immanentes Un grand nombre de discours journalistiques attribuent le succès du Front National, en premier lieu, à la personnalité de Jean-Marie Le Pen, de façon implicite ou explicite. Les causes de ses prouesses électorales seraient à chercher en lui-même, elles lui seraient « immanentes ». Les articles les plus dénonciateurs ne peuvent s"empêcher de lui reconnaître un « charisme » exceptionnel, un « pouvoir de séduction » 2 unique, un « talent d"orateur » hors du commun contrastant avec la langue de bois politique habituelle; il serait le seul parmi la gent politique à « oser mettre le doigt sur les vrais problèmes », à savoir l"immigration, le chômage et l"insécurité. D"autre part sa « propagande » est abondamment critiquée et vue comme responsable des adhésions ; on assisterait à une véritable « lepénisation des esprits ». Le leader du FN serait ainsi le principal acteur de son succès, le maître de son destin politique. Ces explications présentent l"inconvénient majeur d"occulter le poids des autres causes et d"attribuer symétriquement une importance et un pouvoir démesurés, presque surnaturels, à Jean-Marie Le Pen. Cela suppose également de croire en l"efficacité de la communication politiquece qui relève davantage du mythe que de l"explication rationnelletout en masquant curieusement le rôle des conseillers en communication et des autres membres, militants ou sympathisants du FN. Il semble que le parti se résume à la personnalité de Jean-Marie Le Pen, qui l"incarne en condensant en lui toute ses 1

Une presse en campagne : la « presse nationale » et l’élection présidentielle égyptienne

Egypte Monde Arabe, 2010

En 2005, l'Égypte a adopté un nouveau mode de désignation de l'exécutif, en remplaçant le référendum à candidature unique sur proposition du Parlement par une élection à candidats multiples au suffrage universel direct. Cet article porte sur la campagne de cette première élection présidentielle, appréhendée à travers le prisme de la « presse nationale » (al-sahâfa al-qawmiyya), c'est-à-dire la presse proche du pouvoir. Celle-ci est prise à la fois comme un objet et un angle d'analyse, pour mieux comprendre les processus liés à la fabrication de cette élection. À travers l'examen détaillé du rubricage des maquettes des trois principales publications et de leur espace publicitaire entièrement dédié à la campagne, l'article s'attache à décrire les modalités pratiques du discours de ce type de presse et, plus particulièrement, les hiérarchisations entre les différentes candidatures et les asymétries que la presse nationale consacre dans sa production, en faveur du président « sortant » Hosni Moubarak.

Médiatisation du discours politique et traitement textuel

2004

Les nouvelles formes du discours politique, dans nos sociétés où les mass médias s'en font l'incontournable relais, semblent rejeter dans un autre âge le logos de la Cité grecque, où le talent oratoire prenait appui sur la relativité de toute vérité. Ces nouvelles formes appellent une adaptation de l'idée démocratique, adaptation dans laquelle la valeur du consensus pourrait prendre le pas sur celle de la confrontation idéologique. En témoigne par exemple la lecture récurrente des conflits sociaux, en terme de "problème de communication". Ces conflits traduiraient donc un dysfonctionnement de la démocratie ; et il suffirait de "dire la vérité" (pour reprendre les propos du chef du gouvernement français à propos de la réforme des retraites, lettre du 10 juin 2003), c'est-à-dire de faire valoir l'indiscutable nécessité des actions politiques entreprises, pour résoudre le conflit. L'impact d'un discours politique dont les enjeux idéologiques ne se donnent plus comme fondamentaux ne saurait, dans ce contexte, être appréhendé exclusivement via la problématique du changement d'attitude. On s'intéressera ici au traitement textuel d'un discours produit en situation de conflit social. 1.1 Les masses 1 L'avènement de la démocratie de masse a généré une crise de la représentation démocratique, que l'on peut, à l'instar de Ferry, analyser en tant que divorce entre l'opinion et la raison : « Quelle "raison", quelle rationalité politique pourrait-on attendre (…) d'un espace public démocratiquement élargi à cette masse hétérogène des opinions d'individus et de groupes, où s'exprime la diversité conflictuelle d'intérêts partiels de la société civile ? » (1991:19) 2. Et comment justifier le traitement mass-médiatique au regard de l'idéal démocratique, « alors qu'il paraît débilitant (…) aux yeux des partisans des Lumières et de la logique » (Demers, 1995 :224) ? Certes, la massivité de l'audience légitime les médias comme lieu principal de la politique ; mais en même temps, les contraintes budgétaires liées à l'audimat incitent à une « complaisance de captation : (les médias) offrent ce qui est attendu par le plus grand nombre, avec ce calcul réussi que le plus grand nombre finit par attendre effectivement ce qu'ils offrent » (Rouquette, 1994 :20). La captation opère plutôt sur un registre affectif. Et l'on sait que les décisions des électeurs « proviennent (…) beaucoup plus souvent de l'impression et de l'émotion, de l'impulsion et du sentiment, que de l'analyse (…). Cela met en évidence les vraies racines de la politique de masse : loin de la raison des philosophes, de l'optimisme des pédagogues ou de la technicité des juristes, c'est bien de psychologie sociale qu'il s'agit » (ibid. :46). On ne s'étonnera donc pas de la tendance de la communication de masse à privilégier une "cible affective", c'est-àdire une cible « censée ne rien évaluer de façon rationnelle, mais être mue de façon inconsciente par des réactions d'ordre émotionnel » (Charaudeau, 1997 :91). Or la communication politique, lorsqu'elle vise une cible réduite à sa dimension affective, ne risque-t-elle pas de devenir une forme de propagande ? Il est vrai que le ciblage affectif se justifie par le manque de compétence attribué à cette cible. D'où, par exemple, l'usage de « raccourcis » (Demers, 1995) pour minimiser le coût du traitement cognitif, le public de masse n'étant pas considéré comme prêt à investir un coût trop important pour s'informer. L'incompétence du citoyen "penseur" a d'ailleurs été illustrée maintes fois (voir Rouquette op.cit. :46 ; 74sq.). Et la littérature relative à l'analyse des discours politiques montre que les hommes politiques élaborent une « stratégie du "faire comprendre" », laquelle tient compte « d'une représentation globale de l'auditoire, en termes de connaissance et de maniement de la langue » (Ghiglione et Al., 1990 :140) ; par exemple, le vocabulaire est modulé (en particulier : usage plus ou moins courant) suivant le média et l'auditoire 3. En fait, cette dernière stratégie témoigne que l'on s'adresse aussi à une « cible intellective », c'est-à-dire une « cible à laquelle on attribue la faculté de penser » (Charaudeau, op.cit., p.89). Cela dit le problème de la supposée incompétence de la cible ne tient peut-être pas tant à sa massification qu'à son défaut d'implication politique. Et l'on peut, à l'instar de Touraine, mettre en rapport le développement de la communication politique avec « le déclin et même la disparition des idéologies politiques et la capacité de représentation de l'ensemble de la vie sociale par les acteurs politiques » (1991 :50). 1.2. Le désinvestissement du politique Plusieurs auteurs soulignent la désaffection du public à l'égard du politique. Juhem (2001) par exemple observe, à partir de l'alternance politique de 1981, une « neutralisation » de la presse de gauche, motivée par le souci des journalistes de faire preuve de « professionnalisme », d' « objectivité », d' « impartialité ». L'auteur analyse entre autres le déplacement des thèmes

(Ir-)responsabilité démocratique de la presse d'actualité adressée aux jeunes ? : interdiscursivité et argumentativité dans le traitement des élections présidentielles françaises de 2002 et 2007

2009

The aim of his work is to analyze how the media - especially newspapers intended for young citizens - treated the 2002 and 2007 French presidential elections under the scope of democratic responsibility, considered within the framework of discursiveness. The study concerns five nationally distributed newspapers and magazines specifically targeting young people: the daily newspaper L’Actu, the weekly newspaper Les Cles de l’actualite, the monthly newspaper Les Dossiers de l’actualite and the monthly magazines Phosphore and Citato. The general purpose of this thesis is to experimentally establish the hypothesis that the studied newspapers’ discourses could be described by means of four functions implemented in the representation of presidential elections issues: (1) explanation and analysis of the electoral context, (2) incentive function, inviting young readers to feel an interest in this context, (3) controversy which aims at giving rise to debates and (4) legitimatization, supposed...

Incidences du web analytic sur la médiatisation de la campagne électorale 2012

Partant de ce qui fut " visible " et accessible à tout citoyen désireux de s'informer en vue de se forger une opinion grâce aux dispositifs d'information et de communication de masse, notre propos est ici de mettre à jour, d'une part, l'hybridation d'une logique d'information de masse avec une logique de production et de traitement de données en temps réel, et, d'autre part, les inflexions d'une configuration de communication jusqu'alors durablement établie que ces évolutions entraînent. Nous proposons dans une première étape de décrire la configuration d'acteurs très directement impliquée dans la médiatisation de la campagne que forment les candidats, les médias de masse et les professionnels de la mesure de l'opinion. Tous contribuent à la production d'information et à sa diffusion dans l'espace public et ils sont parfaitement identifiés par les citoyens. Dans un second temps, dans un contexte de généralisation des déma...

Construction du sens et de la signification des images de campagnes présidentielles de 2007 et 2012 dans la presse française

Phronesis, 2020

Résumé : Cet article propose d’interroger les méthodes, théories et catégories d’analyse ayant servi à la description et à l’interprétation d’images de presse lors des campagnes présidentielles françaises de 2007 et de 2012. Dans quelle mesure des images des journaux français se constituent-elles comme des outils pour expliquer, comprendre et débattre de la question du choix du président de la République ? Les résultats d’analyse démontrent que plusieurs variables conduisent à dégager les visées et significations des images à savoir : le contexte socio-historique et culturel, la promesse discursive des journaux, l’analyse de la nature et l’appropriation des instruments langagiers, iconiques et plastiques. Sur le plan théorique et méthodologique, les approches socio-constructivistes, linguistiques, phénoménologiques, sémiologiques, psycho-socio-cognitives s’avèrent éclairantes pour crédibiliser la portée scientifique et rationnelle de la mise en récit du discours médiatique sur les c...

Les chroniques linguistiques médiatiques traitant des mots du politique : un nouveau sous-genre ?

Actes du colloque « Le français parlé dans les médias : les médias et le politique » (Lausanne / 2009) Résumé La particularité des chroniques médiatiques ici analysées, régulières et assumées par des journalistes, réside dans l'origine énonciative des mots et syntagmes retenus : ils sont produits dans le contexte sociopolitique contemporain, voire issus d'énonciateurs identifiés appartenant au champ politique, social et économique, et occupant des positions reconnues. Il s'agit de textes où la question de la norme (du bon français) cède la place à une analyse critique des pratiques langagières politiques, influant alors sur les différents paramètres qui constituent le genre de la chronique. La démarche vise à appréhender les variations génériques et leurs enjeux selon les trois médias retenus (Le Monde, Libération, RFI) : si leur posture est nettement plus sociolinguistique que puriste et leur dialogisme marqué, ces trois chroniques diffèrent par leur engagement énonciat...