MONOGRAPHIES | Errico CUOZZO, Vincent DÉROCHE, Annick PETERS-CUSTOT, Vivien PRIGENT, éd. / Puer Apuliae. Mélanges offerts à Jean-Marie Martin (2 vol.) (original) (raw)

MONOGRAPHIES | Textes traduits et commentés par Jean-Claude Riedinger et Corinne Jouanno, Avec le concours de Vincent Déroche / Michel Psellos portraits de famille

MTM 48, 2015

Bien que Michel Psellos (1018 – ca. 1078) soit l’un des plus importants auteurs byzantins, et l’un des plus prolifiques, seule une infime partie de sa production littéraire, d’accès souvent difficile, est actuellement disponible en traduction. On trouvera dans le présent volume la première version française de l’une de ses œuvres majeures, l’éloge dédié à la mémoire de sa mère, morte en odeur de sainteté, ainsi que la traduction de son Éloge funèbre en l’honneur de sa fille Styliané, emportée par la maladie à un âge enfantin, et celle de quelques opuscules (discours et lettres) évoquant son petit-fils encore aux langes. Ce dossier de textes offre un intéressant aperçu sur l’histoire de la vie privée à l’époque médio-byzantine, dans sa double dimension matérielle (histoire de la famille et de l’éducation) et psychologique (histoire des sentiments, histoire de la foi). Par leur variété de ton, ces différentes œuvres apportent aussi un éclairage précieux sur la personnalité complexe et les multiples talents d’un auteur puissamment original. ISBN : 9782916716558

MONOGRAPHIES | Sandrine AGUSTA-BOULAROT, Joëlle BEAUCAMP, Anne-Marie BERNADINI et Emmanuèle CAIRE, éd. / Recherches sur la Chronique de Jean Malalas II

MTM 24

Ce recueil prolonge et complète celui que la collection a déjà consacré à la chronique de Jean Malalas (Mon. 15). Le premier volume avait pour objet d’étude la genèse et la transmission du texte de Malalas. Celui-ci est centré sur le contenu et la validité historiques de l’œuvre: il s’intéresse à Malalas historien. Les treize articles rassemblés ici s’interrogent sur les singularités de la narration comme sur ses silences. Ces distorsions confinent parfois à la manipulation, qu’il s’agisse du passé lointain (biblique, grec ou romain), de la vie et de la mort des empereurs, de l’organisation de l’Empire, et même de l’histoire contemporaine, politique ou religieuse. On se trouve face à des choix délibérés du chroniqueur, dont les différentes contributions explorent les motifs: goût de la narration et de l’anecdote, philhellénisme, attachement à la cité d’Antioche et surtout désir de légitimer l’Empire et ses souverains. ISBN : 2-916716-05-X

MONOGRAPHIES | Textes traduits et commentés par Bernadette Martin-Hisard et Jean-Pierre Mahé, texte arménien établi par Alexan Hakobian / ŁEWOND VARDAPET DISCOURS HISTORIQUE, avec en annexe LA CORRESPONDANCE D’OMAR ET DE LÉON

MTM 49, 2015

Dans son Discours historique, l’Arménien Łewond raconte comment « Muhammad et ses successeurs conquirent non seulement l’Arménie, mais l’univers ». Posant l’expansion de l’Islam comme un phénomène universel, l’auteur relate le sort de son pays depuis la mort de Muhammad et celle d’Héraclius († 641) jusqu’en 789. Selon lui, les Arabes ont poursuivi dès le début le dessein de déstructurer la société arménienne, d’exploiter le territoire et les populations soumises, en créant un contexte défavorable à la vie chrétienne. Il apporte ainsi des informations uniques sur l’Arménie, tout en exposant ses propres points de vue sur les califes, les conquêtes, les guerres civiles ou le passage des Omeyyades aux Abbassides. Effectuée sur un texte critique établi par Alexan Hakobian, qui respecte les divisions de chapitres et les titres les plus anciens, la traduction à été établie conjointement par Jean-Pierre Mahé et Bernadette Martin-Hisard. Cette dernière est la principale responsable des annotations à caractère historique qui accompagnent la traduction, ainsi que des pages qui lui font suite, consacrées à l’œuvre de Łewond, sa datation, et son dessein. Bien des données du texte plaident en faveur de la datation, récemment contestée, à la fin du VIIIe siècle. L’originalité de ces données plaident plutôt en faveur de la datation, parfois contestée, de Łewond au VIIIe siècle. L’auteur ne s’efforce pas seulement de relater les changements imposés à son pays par l’arrivée des Arabes, mais aussi de dispenser l’Enseignement plus spirituel qu’on peut attendre d’un théologien s’adressant à des fidèles, désorientés par des événements inédits. Au-delà de son interprétation biblique, Łewond, sensible au sort de la population, est un des premiers auteurs arméniens à s’interroger sur la guerre : faut-il se révolter, se soumettre ou temporiser ? On ne saurait dire avec certitude si son opinion est celle de certains milieux aristocratiques ou des autorités de l’Église, ce qui est le plus probable. Son œuvre invite aussi à reconsidérer les relations entre monde arménien et monde byzantin au viiie siècle. En annexe on trouvera une Correspondance apocryphe d’Omar II et de Léon III, insérée ultérieurement dans le Discours historique de Łewond. La version arménienne de ce débat théologique entre le christianisme et l’islam est traduite et annotée par Jean-Pierre Mahé, qui a confronté l’arménien à la rédaction arabe de la Lettre d’Omar (IXe-Xe s.). ISBN : 9782916716565

MONOGRAPHIES | Jean-Pierre Grélois et Jacques Lefort (traduction) / Géoponiques

MTM 38

"Les Géoponiques se présentent comme une composition ordonnée de connaissances touchant l’agriculture, la viticulture, l’arboriculture, l’horticulture, l’élevage etc. Dans de nombreux cas, il est possible de faire remonter l’origine écrite de ces connaissances à l’Antiquité de langue grecque, classique et protobyzantine. Dans leur état final les Géoponiques appartiennent à l’ensemble d’ouvrages de caractère encyclopédique, dont la composition fut suscitée par l’empereur byzantin Constantin VII Porphyrogénète (913-959). Depuis, les Géoponiques n’ont jamais cessé de retenir l’intérêt, celui des copistes, puis celui des éditeurs et traducteurs. Alors que nos prédécesseurs avaient, à juste titre, mis l’accent sur les liens unissant les informations données par les Géoponiques à la tradition antique, y compris de langue latine, notre traduction cherche à mettre en évidence le caractère byzantin de la compilation constantinienne. Associant expérience paysanne ou agronomique et pratiques magiques, sans toutefois les placer nécessairement sur le même plan, l’ouvrage est un exemple de cet encyclopédisme qui ne veut omettre aucune information, prêterait-elle à sourire. À ce titre ce n’est pas seulement aux philologues et aux historiens que s’adressent les Géoponiques, mais aussi aux agronomes et aux anthropologues. The text of the Geoponica reads like an organized compilation of information concerning farming, wine growing, tree growing, gardening, and so forth. Much of this information can be traced back to ancient Greek written sources, whether Classical or proto-Byzantine. In its definitive state the text falls into the range of encyclopedic works composed at the behest of Byzantine Emperor Constantine VII Porphyrogenitus. Since its edition, it has continually attracted the attention, first of copyists, then of publishers and translators. While previous translations have rightly emphasized the links connecting the Geoponica to the traditions of Antiquity, including Latin ones, this edition seeks to highlight the Byzantine character of the Constantinian compilation. e text combines farming and agronomic experience with magical practices  without necessarily putting them on a par  and thus exemplifies an encyclopedic mindset bent on leaving out no information, even implausible. In this sense the Geoponica are of interest not only to philologists and historians but also to agronomists and anthropologists. ISBN : 9782916716350"

Alberti, Féliu, Pierrevelcin (dir.) 2014 : Transalpinare : Mélanges offerts à Anne-Marie Adam. Bordeaux : Ausonius.

Ce volume regroupe 30 articles portant sur différents aspects des civilisations protohistoriques nord-alpines ou des cultures méditerranéennes antiques et sur les relations qu’elles ont pu entretenir pendant le dernier millénaire a.C. Les 44 auteurs de ces contributions, “protohistoriens” ou “classicisants”, apportent leur vision singulière et les résultats récents de leurs recherches sur ces problématiques. L’historiographie, la culture matérielle, les domaines funéraire ou cultuel, les habitats, souvent fortifiés, ou encore les questions relatives aux élites et à l’aristocratie de ces sociétés sont évoqués au fil d’articles de synthèse thématique ou de monographies. Le champ géographique couvre une majeure partie de l’Europe, de l’Espagne à la Grèce et de l’Italie à la Pologne. L’ensemble des contributions se confine, plus ou moins étroitement, aux thèmes abordés par Anne-Marie Adam dans ses recherches archéologiques, tant au sud qu’au nord des Alpes.