Un outil emblématique pour tous usages : les deux siècles d'or du rabot (original) (raw)

On l'appelait Ronéo ! Souvenirs d'un outil de nos maîtres

Revue des Questions Scientifiques, vol.191, n°1-2, pp.179-185, 2020

Les instruments scientifiques ont une vie et une histoire. Plus encore, ils contribuent à la vie elle-même en étant les outils d'une étape du progrès humain. Nous tenterons de le montrer en abordant un petit appareil qui a accompagné certains d'entre nous à l'école : la « Ronéo ». L'article débute par l'évocation d'un utilisateur de cet appareil. Après avoir fixé quelques repères de son histoire, il s'efforce ensuite d'examiner brièvement son utilisation. Il s'interroge enfin sur l'impact que cet appareil a pu avoir sur la didactique, tant du côté de l'enseignant que du côté de l'enseigné.

Les outils à cupules, marqueurs de la métallurgie du district de Cabrières-Péret (Hérault) au Chalcolithique

Les outils à cupules en provenance des aires de métallurgistes chalcolithiques du district minier de Cabrières-Péret dépassent désormais 150 exemplaires. L'étude de 116 de ces objets nous a permis de définir leur composition pétrographique, de procéder à leur classification en plusieurs morphotypes et de caractériser les traces plurielles de leur utilisation dans un contexte minier-métallurgique. Les cupules résulteraient d'un geste de concassage violent sur une matière dure et contondante : elles auraient donc servi à fracturer, voire réduire, les gros morceaux de matière en fragments de plus petites dimensions. La tranche et la face principale semblent plutôt destinées à réduire la matière en petites fractions, respectivement par une fine percussion et par un broyage en percussion posée circulaire. Cette action a pu être complétée dans certains cas par une percussion plus précise et plus fine à l'aide de l'extrémité des outils. L'analyse de la nature et de la répartition des traces d'utilisation sur les différentes faces de ces outils à cupules indique une transformation de matière minérale dure et plus particulièrement le broyage de fines particules minérales. Des traces ponctuelles d'oxydes de cuivre au niveau d'une des cupules soulignent qu'elles étaient le siège de chocs violents destinés à l'éclatement de roches minérales ou de produits métallurgiques durs et de petites tailles. La chauffe qui affecte la plupart des faces de ces pièces nous a fait préférer le second terme de cette alternative. La présence de ces objets, parfois en grand nombre sur les principaux sites métallurgiques français (Saint-Véran, Hautes-Alpes), autrichiens (Brixlegg) et espagnols (Cabézo Juré), ne se dément pas dans le Proche- et le Moyen-Orient, soulignant bien leur rôle déterminant dans cette première métallurgie. Néanmoins, il semble que les caractéristiques techniques de ces artéfacts soient partagées par d'autres contextes et périodes chronologiques où les opérations de concassage tiennent une place importante notamment dans le domaine alimentaire pour le concassage des noix à coque très dure. Présents au Paléolithique (Isturitz, Pyrénées-Atlantiques) comme au Mésolithique, ils ont été également répertoriés dans des milieux récents par les ethnologues.

Récit historique et objet technique : outil de valorisation mutuelle

2016

Dans le domaine de l’histoire des techniques et du patrimoine materiel, l’informatisation est massive, autant sur le plan de l’ecriture, que des sources (archives) ou de la valorisation. Cependant les articulations entre ces plans (archive, recherche, valorisation) restent faibles. Ce travail propose un outil numerique de gestion de contenu historique (recits et sources) pour documenter et valoriser les objets du patrimoine technique. En fonction des situations, differentes interfaces permettent d’acceder aux connaissances, une interface de navigation en 3D est ici proposee en exemple. L’objet technique et le travail de l’historien sont conjointement valorises.

Deux assiettes Paul et Joseph Hannong: une analyse technologique

Revue Keramikfreunde der Schweiz, 2021

Two Strasbourg faïence plates with the signature of Paul or Joseph Hannong were analyzed chemically and microstructurally. As expected, the body is very rich in calcium (20% by weight CaO). The white glaze is full of tiny cassiterite crystals (SnO2), which cause the opacity. Its tin oxide content (SnO2) of 12% by weight is similarly high compared to other faïences from the 18th century. The overglaze colours black and purple were examined. The black is a mixture of Naples Yellow- and Mn-crystals in an iron- and manganese-rich glass matrix. The purple contains gold nanoparticles and was produced, as evidenced by its tin content, according to the recipe of the so-called «Cassius purple». This is the first investigation of a faïence purple from the 18th century.

Un outil tasmanien au Muséum du Havre

Description d’un outil tasmanien, un racloir denticulé épais (concave and nosed scraper), provenant de Cap Portland, sur la côte nord-est de la Tasmanie, conservé au Muséum d’Histoire Naturelle du Havre. Il y complète la documentation réunie sous le nom de « collection Lesueur », rassemblant des documents issus en particulier de l’expédition menée par le commandant Baudin au début du XIXe siècle avec les dessinateurs naturalistes Charles-Alexandre Lesueur et Nicolas-Martin Petit. Mots-clés Cap Portland, Tasmanie, outil tasmanien, concave and nosed scraper, Muséum du Havre.