Textes scientifiques en catalan (XIIIe-XVIe siècles) dans les bibliothèques de France (original) (raw)
Related papers
Littérature scientifique aux frontières du Moyen Âge hispanique: textes en traduction
2009
Depuis l'époque d'Amable Jourdain et de Marcelino Menéndez Pelayo, des dizaines de chercheurs se sont penchés sur le problème des traducteurs de l'Espagne du XII e siècle, réaffirmant parfois l'existence d'une telle "école de traducteurs" à l'époque de l'archevêque Raymond de Tolède (114-115) 3 , inventant ici le travail de "l'équipe de Gérard de Crémone et de celle du chanoine Dominique Gundisalvi" ou encore des traductions "à quatre mains" -basées sur la collaboration d'un juif et d'un chrétien 4 -, accordant là aux traductions arabo-latines une place prépondérante dans la transmission des savoirs ou insistant au contraire sur la médiocre qualité de ces textes face à d'autres versions, greco-latines en particulier 5 , replaçant enfin le thème dans son contexte .
Le catalan comme langue de science
1. Quel a été le rôle du catalan dans le champ de la science d'un point de vue historique ? Le catalan est une langue romane qui s'est émancipée du latin, suivant une trajectoire comparable à celle d'autres langues romanes comme le castillan, le français ou le portugais. Après avoir fait sa première irruption dans l'écriture de textes juridiques ou religieux déjà aux XIe et XIIe siècles, le catalan devint progressivement une langue presque complète (Lamuela 1994) pendant le reste du bas Âge Moyen, c'est-à-dire, une langue utilisée pour la majorité des domaines sociaux, aussi bien formels qu'informels (Ferrando i Francès et Nicolás Amorós 2011). Cette presque-complétude ne veut pas dire exclusivité, car le catalan, dans la Couronne catalano-aragonaise comme ailleurs (Waquet 1998), se côtoie comme langue écrite et formelle pendant des siècles avec le latin, qui reste utilisé dans l'administration, dans l'Église catholique, et qui demeure la langue d'accès aux connaissances savantes et scientifiques et, par conséquent, une langue essentielle dans la vie universitaire. Mais, contrairement à l'image d'une diglossie extrême qui voudrait que les langues populaires soient restées exclues de tout contact avec le monde du savoir, on se rend compte de plus en plus que le catalan —comme le français, l'italien, le castillan, etc.— a connu pendant les XIVe et XVe siècles un usage croissant comme véhicule de diffusion des connaissances (Cifuentes i Comamala 2006). On peut même parler d'une certaine distribution de fonctions que l'on peut illustrer avec l'oeuvre de Raymond Llulle (1232-1316), intellectuel et philosophe de premier ordre qui a écrit ses textes en latin, en catalan et arabe, selon les destinataires, respectivement le monde savant européen, les couches alphabétisées qui ne maîtrisaient pas le latin de son pays natal, et les infidèles musulmans qu'il voulait gagner rationnellement à la foi chrétienne. En fait, le premier âge doré de la littérature catalane (XIVe et XVe siècles) a coïncidé avec l'usage du catalan pour la publication de textes dans des terrains comme la philosophie, la théologie, la médecine, la salubrité publique, la gastronomie,
Historiographie catalane, histoire vive. A propos de quelques ouvrages récents.
The status, the usages and the very notion of Catalan historiography constitute a major challenge for many historians writing in Catalan and/or living in the territories where the language is spoken. An examination of the historiographic debates since the 1980s and a comparison of recent historical works provide the key to a reading of a major part of current Catalan historiographic output, and also food for thought on the make-up and the status of a historiographic field that is currently in the process of consolidation. And here we find a curious juncture, characterised by a strong drive to write a national history and devise a national historiography accompanied by doubts as to the modes of undertaking this enterprise, and added misgivings as to the status and the paradigms of the discipline of history
Etudes littéraires nord-catalanes. Enquête sur une bibliographie 1981-2008
Aïnes noves (Perpinyà), 2011
Au crible des critères formels que nous nous étions fixés, la bibliographie des études littéraires nord-catalanes recueille 294 références, qui forment un ensemble hétéroclite. Quel rapport y a-t-il entre le bref témoignage du professeur Paul Mérimée sur l'enseignement de Josep Sebastià Pons à la faculté des lettres de Toulouse (n° 133), le patient et pas du tout petit Petit Diccionari Fraseològic Cerdanià, de K. Morvay (n° 139) et par exemple l'agile « survol » des lettres nord-catalanes de M. Valls (n° 222), ou encore l'édition des poésies érotiques de Pere Puiggari par Pep Vila et Enric Prat (n° 280) ? Tous parlent d'écrivains et de littérature en Catalogne Nord, à un certain moment, d'une certaine manière et pour un certain public, selon des motivations et des méthodes, à partir de lieux géographiques, disciplinaires, institutionnels hétérogènes.
Le fait littéraire dans les manuels de français pour Espagnols au 18e siècle
Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, 1999
Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde 24 | 1999 Les auteurs classiques français dans l'enseignement du F.L.E. (18e et 19e siècles) Le fait littéraire dans les manuels de français pour Espagnols au 18 e siècle
Les Manuscrits occitans à la Bibliothèque nationale de France
Résumé en anglais : The Bibliothèque nationale de France has, regarding occitan medieval literature, the largest manuscripts’ collection worldwide. Yet, despite its extraordinary richness, this collection has only been marginally regarded as such, and, though being the subject of many scientifical studies, is not known in all its respects. This fact may have been at least partially caused by the indexing system and the various origins of the occitans manuscripts, wich has lead to the listing of some of them as Latin and some others as French. The aim of this work is to provide a tool for the knowledge of this collection that could facilitate its preservation and promotion. Résumé en français : La Bibliothèque nationale de France conserve, pour le domaine de la littérature occitane du Moyen Âge, la plus vaste collection de manuscrits au niveau mondial. Pourtant, en dépit de son extraordinaire richesse, cette collection n’a qu’assez rarement été prise en compte en tant que telle et, quoique très étudiée par les chercheurs, demeure à certains égards méconnue. Une cause probable en est le fait que les manuscrits occitans, cotés en Français ou en Latin, ne constituent pas un fonds cohérent à l’origine unique, mais ont été acquis en divers lieux et en divers temps, sans faire l’objet d’une cotation propre. Ce mémoire se donne pour ambition de fournir un outil de connaissance de cette collection, qui soit profitable aux démarches de valorisation et de conservation le concernant.